#Corse – Elections Législatives – Corsica Libera – « Paul Quastana dans la bagarre » 24Ore

Depuis sa non-participation aux territoriales de 2010, il avait disparu des radars médiatiques. Paul Quastana revient sur le devant de la scène politique pour les législatives. A quelques jours de l’officialisation de sa candidature, le nationaliste s’explique sur son engagement dans cette bataille.

24 Ore : Vous voilà candidat dans la seconde circonscription de Corse-du-Sud. Alors, la politique, impossible d’en décrocher ?

Je ne pense pas que ce soit une addiction. Simplement, le fait que je me présente régulièrement à des élections signifie que c’est quelque chose de très important à mes yeux.

24 Ore : Quand 24 Ore vous avait interrogé à la veille des territoriales sur votre absence sur la liste Corsica Libera, vous aviez eu ce mot : « il fallait que quelqu’un s’en aille ». Et là ? Il fallait que vous reveniez

Non, non. Les choses évoluent, vous savez. Rien n’est figé. Il ne fallait pas que je revienne, comme vous le dites… Les choses évoluent lentement, en réalité. Et le temps de la politique n’est pas celui des médias. Aujourd’hui, je suis effectivement candidat pour cette élection, parce que la majorité des militants de mon mouvement ont souhaité que je le sois dans cette échéance.

24 Ore : Pour vous, l’oublié des territoriales, c’est une revanche ?

Absolument pas. Je ne suis pas revanchard. Et je n’ai pas de revanche à prendre. Aux territoriales, c’est moi qui avais décidé de ne pas être candidat. Parce que les conditions n’étaient pas réunies pour que je le sois. Je ne le regrette absolument pas. Rétrospectivement, je pense toujours que c’est le choix qu’il fallait faire. Et je l’ai fait en conscience. Pas de regrets, donc.

24 Ore : Vous avez fait quoi, depuis deux ans ?

J’ai suis resté un militant de Corsica Libera, dans le mouvement.

24 Ore : Si vous étiez déjà candidat en 2007, vous voir postuler à un siège sur les bancs de l’Assemblée nationale reste assez étrange. C’est un peu anachronique, non ?

Ca fait déjà plusieurs années que nous avons décidé de nous présenter à toutes les élections, quelles qu’elles soient. Y compris celles qui relèvent du système clanique, comme les cantonales. Il faut occuper la totalité du terrain électoral, des municipales aux territoriales, jusqu’aux législatives. Pour nous, c’est une façon de faire passer nos idées. Désormais, ce choix est rentré dans les moeurs politiques de notre mouvance.

24 Ore : Alors qu’on parle de candidatures de renouveau à Corsica Libera pour ces législatives, dans ce tableau, vous faites figure de grand ancien… Ca vous inspire quoi ?

Je ne suis pas le plus jeune, si c’est ce que vous voulez dire. Probablement parce qu’un certain nombre de nos militants pensaient justement que mon expérience et le fait que je sois bien implanté dans la circonscription pouvaient servir et apporter quelque chose.

24 Ore : Vous avez lu ce sondage annonçant une possible élection d’Angelini. Paul-Félix Benedetti, qui était testé, était crédité de 5% des voix. En 2007, vous aviez obtenu 7,79 % ? Et cette fois ? Un bon résultat, ce serait quoi ?

Je ne peux pas vous répondre, il est trop tôt pour le dire. Le sondage auquel vous faites allusion, à mes yeux, ça sent une opération montée de toutes pièces. Pour vous dire mon sentiment, je pense que c’est une histoire interne à l’UMP.

24 Ore : Dans l’optique d’un second tour avec un modéré qualifié, vous aurez évidemment votre mot à dire. Vous soutiendrez forcément le représentant nationaliste, quel qu’il soit, dans cette optique ?

Pour le moment, monsieur Angelini n’est pas encore candidat. On verra le score. Dans tous les cas de figure, on ne se prononcera qu’au soir du premier tour. Il est prématuré d’en parler. On tranchera cette question le moment venu.

24 Ore : Une percée confirmée des modérés peut-elle avoir pour effet mécanique un affaiblissement des indépendantistes dans les urnes ?

Non, pour une raison toute simple : je ne pense pas que nous ayons les mêmes électeurs.

24 Ore : J’imagine que vous avez suivi les prestations télévisées de votre ami l’ex-préfet Bernard Bonnet, en septembre, autour de la diffusion de Mission sacrée, sur France 3… Vous l’avez trouvé comment ?

Je n’ai pas regardé ses interventions, ni le téléfilm, parce que je n’ai pas de télévision. J’en ai entendu parlé, simplement. Il paraît que ce n’était pas brillant. Que l’image qu’on a donnée de la Corse, de ses élus et de sa culture n’était pas quelque chose de très flatteur. C’était même assez lamentable, d’après ce qu’on m’a dit.

Source de l’article

19/01/2012 24 Ore n°335
Par Olivier-Jourdan Roulot
Photo : Pierrot Murati

 

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