L’association de proches de prisonniers politiques basques Etxerat a dénoncé hier dans une conférence de presse l’attitude des administrations pénitentiaires françaises et espagnoles, qui continuent de multiplier les graves atteintes aux droits. Ses représentants ont d’abord cité le cas de Txus Martin, atteint d’une grave maladie psychologique, et actuellement emprisonné à Zaballa. Des proches de Txus ont expliqué que son état se dégradait visiblement de façon très alarmante malgré le doublement de son traitement.
La prison a refusé à Txus le droit de voir un médecin de confiance. Ils ont rappelé qu’avant son transfert dans l’Etat espagnol, Txus avait passé 5 ans dans les prisons françaises où le manque de soin, l’isolement et les mesures de mitard répétées l’avaient poussé à faire une tentative de suicide. Etxerat a exigé sa libération immédiate.
Ont été cités ensuite les cas des prisons de Dijon, Poitiers et Villepinte. À Dijon, Oihana Garmendia et Itziar Moreno font l’objet d’un traitement inhumain. Séparées entre elles, isolées, privées de promenade et de gymnase, elles multiplient les protestations (parmi lesquelles 6 jours de grève de la faim la semaine dernière) auxquelles la prison répond par des sanctions de plus en plus dures. Leurs familles doivent faire 2200 km pour 45 mn de visite. À Poitiers, Eneko Zarrabeitia a été condamné à une forte peine de mitard pour avoir embrassé la famille d’un autre prisonnier lors de la visite.
Gorka Azpiarte, qui se trouve avec lui, a été condamné au mitard pour avoir salué en criant à travers un mur Maite Aranalde et Saioa Sanchez qui se trouvent dans une autre partie de la prison. À Villepinte, Borja Gutierrez, Joseba Fernandez et Ibon Goieaskoetxea font l’objet d’un harcèlement incessant de la part d’un surveillant en particulier, ce qui entraîne des sanctions et des problèmes incessants lors des visites. Etxerat a rappelé que les prisonniers sont en lutte pour le respect de leurs droits. Tous les membres du Collectif ont écrit aux administrations française et espagnole pour demander la libération des prisonniers malades et de ceux qui ont fini leur peine et le rapprochement de tous en Euskal Herria. L’association a souligné l’importance de multiplier les mobilisations dans les villages autour de ces revendications.
ASKATASUNA
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