Dans la nuit de Samedi 21 au Dimanche 22 janvier 2006 : Lisandru Vincenti, 24 ans, employé d’une entreprise de travaux publics d’Ajaccio, meurt lors de l’explosion de la charge explosive qu’il était en train de déposer contre la fenêtre du bâtiment du trésor public à Aix en Provence. Avant même que Lisandru Vincenti soit mis en terre, lors de la réunion à l’Assemblée Territoriale, Camille de Rocca Serra à une nouvelle fois condamné la violence avant d’apporter son soutien à la famille endeuillée, alors qu’Unione Naziunale réclamait une minute de silence celle ci a été refusée par un vote. (Voir la vidéo).
Quelques jours plus tard, le FLNC du 22 octobre revendique l’appartenance de Lisandru Vincenti à sa structure et lui rend hommage dans un communiqué, dans ce même communiqué d’une page, le FLNC du 22 octobre revendique cet attentat.
Le 24 janvier 2006 : A 18h00 à l’Hôtel Napoléon à Aiacciu, se sont réunis une vingtaine de représentants du mouvement national (associatifs, politiques, syndicalistes) pour saluer la mémoire de Lisandru Vincenti.
« En ce jour de deuil, nous, hommes et femmes de Corse, travailleurs, syndicalistes, militants associatifs engagés dans la vie publique, nous avons décidé de rendre hommage à Lisandru Vincenti, patriote engagé dans une lutte qu’il avait choisie, au sacrifice de sa vie. Lisandru Vincenti, homme de conviction, va rejoindre la longue liste des patriotes morts ou emprisonnés pour la Corse. Aujourd’hui nous sommes tristes mais déterminés. Le monde nous regardera et se demandera quel genre d’hommes nous étions. Ne laissons pas dire que nous n’étions pas meilleurs que ceux qui nous jugent aujourd’hui. Nos vies n’auront pas été inutiles, nos vies n’auront pas été vécues en vain. Dans ce moment de grande douleur, incommensurable, nous appelons le peuple corse à accompagner solennellement Lisandru Vincenti dans sa dernière demeure. Nos dernières pensées iront vers la famille à qui nous présentons nos sincères condoléances. »
Le 25 janvier 2006, le FLNC du 22 octobre revendique l’attentat contre la perception d’Aix-en-provence dans lequel Alexandre Vincenti, 24 ans, qui déposait la charge, a été tué prématurément par le dysfonctionnement de l’engin. « Nous reconnaissons l’appartenance de Lisandru Vincenti à notre organisation et nous nous inclinons devant sa mémoire ». «
Lisandru, nous garderons de toi la sincérité de ton engagement et ta volonté du refus de l’injustice. Ces deux qualités qui sont devenues rares aujourd’hui mais pour lesquelles tu luttas avec nous sans relâche. Tu sais, O Lisà, ils essaient de te salir, ils ont déjà commencé, ils tenteront de dire que tu étais manipulé, ils l’ont déjà dit. Ils insisterons longuement sur une vie perdue pour une cause gâchée comme ils ont tant médit sur d’autres vies gâchées pour une cause soit disant perdue. Mais tu savais, toi, la justesse de notre combat, et c’est pour un seul objectif que tu t’es engagé à nos cotés : A Libertà. (…) Non, Lisà, Nous ne les laisserons pas te juger, nous continuerons ton combat qui est le nôtre. Jusqu’au bout. Jusqu’à la liberté du peuple corse. Pour que tu puisses reposer en paix. Rispettu e cundoleanze a tutti i toi. A ragione ghjè a nostra forza ». (Extrait du communiqué selon la presse)
Une grande partie du mouvement national, des prisonniers politiques, des anonymes rendent hommage à Lisandru Vincenti tout au long de la semaine qui suit son décès.
Le dimanche 29 janvier 2006 : Obsèques de Lisandru Vincenti à Porticcio. Une foule imposante s’était donné rendez-vous pour accompagner Lisandru Vincenti à sa dernière demeure. Emotion et recueillement ont ponctué les obsèques de ce jeune corse. Dans la foule, amis, militants et représentants du mouvement national sont venus soutenir la famille de Lisandru Vincenti. Jean Marie Poli, porte parole du CAR et Félix Bonardi, porte parole d’A Riscossa Paisana ont rendu un ultime hommage au militant corse sincère qu’il était. La présence des forces de l’ordre en nombre autours de l’église et du cimetière (planqués dans le maquis environnent) n’ont pas empêché le peuple corse de rendre un dernier hommage à un militant du FLNC. (Azezzu tdr) En 2006 et 2007, le FLNC du 22 ne manquent pas de rendre hommage à son militant par des actions clandestines symboliques en visant des Trésoreries, Perceptions, Résidences secondaires.
Attentat d’Aix: un homme, proche des nationalistes corses, en garde-à-vue le 22 jan 2006
Un jeune homme, proche des milieux nationalistes corses, a été interpellé dimanche matin à l’aéroport de Marignane et placé en garde-à-vue à Marseille, quelques heures après la tentative d’attentat contre les impôts à Aix-en-Provence dans laquelle l’auteur présumé est mort, a-t-on appris de sources policières. Le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années et étudiant à Corte (Haute-Corse) allait prendre un avion pour l’île au moment de son interpellation. Il est un des amis de la victime avec qui il rentrait de vacances au ski, selon les mêmes sources. Vers 02H40 dimanche, une explosion a retenti à Aix et un corps déchiqueté a été retrouvé à proximité du bâtiment de la recette municipale des impôts situé dans une impasse du centre-ville, qui n’a subi que quelques dégâts très légers. La victime est un homme âgé de 25 ans, originaire d’Ajaccio et étudiant à Corte. Les policiers des services spécialisés avaient noté ses sympathies avec le FLNC dit du « 22 octobre ». Ce groupe est l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses. Il avait revendiqué vendredi dernier 17 attentats récents, dont un tir de roquette avorté sur la préfecture de Bastia, et annoncé qu’il voulait « renforcer tous ses moyens de lutte », dans un communiqué authentifié auprès d’une radio insulaire.
Explosion d’Aix: le parquet antiterroriste de Paris saisi, 22 jan 2006
La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie dimanche, en accord avec le parquet d’Aix-en-Provence, de l’enquête sur la tentative d’attentat contre le centre des impôts d’Aix dans laquelle l’auteur présumé est mort, a-t-on appris de source judiciaire. Vers 02H40 dimanche, une explosion a retenti à Aix et un corps déchiqueté a été retrouvé à proximité du bâtiment de la recette municipale des impôts situé dans une impasse du centre-ville, qui n’a subi que quelques dégâts très légers. En outre, un deuxième homme également âgé d’une vingtaine d’années, un ami de la victime, proche des milieux nationalistes corses, a été interpellé dimanche matin à l’aéroport de Marignane et placé en garde-à-vue à Marseille. L’enquête a été confiée au SRPJ de Marseille. Des enquêteurs de la division nationale antiterroriste (DNAT) ont également été dépêchés sur place, selon une source judiciaire à Paris. Les enquêteurs, qui ont retrouvé un véhicule sur place, procédaient dimanche matin aux premières constatations. La victime est un homme âgé de 25 ans, originaire d’Ajaccio et étudiant à Corte. Les policiers des services spécialisés avaient noté ses sympathies avec le FLNC dit du « 22 octobre ». Ce groupe est l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses. Il avait revendiqué vendredi dernier 17 attentats récents, dont un tir de roquette avorté sur la préfecture de Bastia, et annoncé qu’il voulait « renforcer tous ses moyens de lutte », dans un communiqué authentifié auprès d’une radio insulaire.
Attentat à Aix: l’homme interpellé est enseignant à l’université de Corse, 22 jan 2006
L’homme interpellé dimanche à l’aéroport de Marignane (Bouches-du-Rhône) après l’attentat contre un bâtiment du Trésor public à Aix-en-Provence, qui a coûté la vie à son auteur présumé, est un militant nationaliste de 33 ans, enseignant à l’université de Corse à Corte (Haute-Corse), a-t-on appris de sources proches de l’enquête. La victime, un homme âgé de 24 ans (bien 24 ans) originaire d’Ajaccio, ainsi que l’homme interpellé, sont « des militants nationalistes » connus des services de police comme étant (…) « proches, ou même appartenant au FLNC du 22 octobre », l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, et « se connaissaient », a assuré l’une de ces sources. Mais aucun des deux n’a jamais été interpellé ni même condamné pour de quelconques actes en relation avec la clandestinité, selon ces sources. « Rien ne permet de certifier, pour l’heure, que la jeune victime était ou avait été étudiant à l’université de Corte », a précisé une de ces sources, assurant que seul le permis de conduire du jeune homme, dont la famille réside à Porticcio, a été retrouvé.
Attentat d’Aix: l’homme interpellé est enseignant à l’université de Corse, 22 jan 2006
L’homme interpellé dimanche à l’aéroport de Marignane (Bouches-du-Rhône), après l’attentat contre un bâtiment du Trésor public à Aix-en-Provence qui a coûté la vie à son auteur présumé, est un militant nationaliste de 33 ans, enseignant à l’université de Corse à Corte (Haute-Corse), a-t-on appris de sources proches de l’enquête. La victime, un homme âgé de 24 ans originaire d’Ajaccio, ainsi que l’homme interpellé, sont « des militants nationalistes » connus des services de police comme étant (…) « proches, ou même appartenant au FLNC du 22 octobre », l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, et « se connaissaient », a assuré l’une de ces sources. Mais aucun des deux n’a jamais été interpellé ni même condamné pour de quelconques actes en relation avec la clandestinité, selon ces sources. « Rien ne permet de certifier, pour l’heure, que la jeune victime était ou avait été étudiant à l’université de Corte », a précisé une de ces sources, assurant que seul le permis de conduire du jeune homme, dont la famille réside à Porticcio (Corse-du-Sud), a été retrouvé. L’explosion s’est produite à 02H40 dimanche dans le centre-ville d’Aix-en-Provence, n’occasionnant que de légers dégâts au bâtiment visé. Un dispositif d’urgence a été mis en place sur les routes avec une surveillance du port de Marseille et de l’aéroport de Marignane, où l’enseignant universitaire a été interpellé. D’après les premiers éléments, il ne devait prendre un vol à destination de la Corse que dans la soirée, mais il s’était présenté à l’aéroport pour essayer de changer son billet, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Cet homme a été placé en garde à vue à Marseille. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête dimanche, en accord avec le parquet d’Aix-en-Provence. Elle a été confiée à la brigade criminelle du SRPJ de Marseille et des enquêteurs de la division nationale antiterroriste (DNAT) ont également été dépêchés sur place.
Zuccarelli: responsabilité « immense » des initiateurs d’attentats corses 22 jan 2006
Emile Zuccarelli, député-maire (PRG) de Bastia, a dénoncé dimanche la responsabilité « immense » de ceux qui ont entraîné le jeune homme tué à Aix-en-Provence par la bombe qu’il transportait, à « perpétrer un tel acte ». « Comment accepter qu’un homme dans la fleur de l’âge laisse la vie dans de telles conditions ? », demande l’ancien ministre dans un communiqué. « La responsabilité de ceux qui, au nom d’une cause dévoyée, l’ont entraîné à perpétrer un tel acte, est immense », selon lui. « Les exactions criminelles commises ou suscitées par les organisateurs de ces pratiques terroristes sont, poursuit M. Zuccarelli, condamnées par l’immense majorité des citoyens de Corse ». « Elles n’ont de légitimité ni démocratique ni sociale ni politique. Leurs initiateurs ne défendent pas la Corse ou les Corses, mais des intérêts obscurs qui prennent racine dans la menace et le racket », estime le dirigeant corse. « Ceux qui pendant trop longtemps, ont soutenu, par leurs actes, leurs déclarations et leur complaisance ces actions à répétition, devront un jour prochain, répondre de leur responsabilité vis-à-vis de notre île », conclut-il. Un attentat contre un bâtiment du Trésor public à Aix-en-Provence dimanche a coûté la vie à son auteur présumé, un jeune homme de 24 ans originaire de Corse, alors qu’un militant nationaliste de sa connaissance était interpellé quelques heures plus tard.
Attentat d’Aix-en-Provence: découverte de deux caches d’explosif, 23 jan 2006
Deux caches contenant au total 37 bâtons de dynamite ont été découvertes à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) dans le cadre de l’enquête sur l’attentat contre les locaux du Trésor public dans cette ville, qui a coûté la vie au poseur présumé de la bombe, a-t-on appris lundi de sources proches de l’enquête. « Les enquêteurs ont découvert deux caches contenant de quoi alimenter toute personne itinérante qui, avertie de leur présence, pouvait venir s’y approvisionner », a déclaré une source proche du dossier. « La première cache contenait 20 bâtons de dynamite et la seconde 17 », a précisé une source judiciaire. « Il s’agit de planques tout à fait accessibles à une personne au courant, dans des lieux accessibles au public », a expliqué une source proche de l’enquête. « Les bâtons de dynamite se trouvaient dissimulés en pleine rue », a précisé une autre source, sans plus de précision. La dynamite a été découverte par les enquêteurs qui cherchent à élucider les raisons du décès, dans la nuit de samedi à dimanche, d’un jeune Corse de 24 ans, Alexandre Vincenti, tué dans l’explosion d’une bombe de faible puissance qu’il tentait de placer sur le rebord d’une fenêtre du bâtiment, selon les mêmes sources. Le jeune homme est présenté comme un proche du FLNC du 22 octobre, l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, qui a revendiqué vendredi 17 attentats récents, dont un tir de roquette sur la préfecture de Bastia, et annoncé qu’il voulait « renforcer tous ses moyens de lutte ». Quatre personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur l’attentat d’Aix-en-Provence, menée par la brigade criminelle du SRPJ de Marseille et la division nationale antiterroriste (DNAT) sous l’autorité de la section antiterroriste du parquet de Paris, en relation avec le parquet d’Aix-en-Provence. Un ami d’Alexandre Vincenti, professeur vacataire dans un lycée de l’Ile-Rousse (Haute-Corse), également connu pour être proche du FLNC du 22 octobre, a été arrêté peu après les faits à l’aéroport de Marignane. Trois autres personnes, des « relations amicales ou familiales » des deux hommes, ont été arrêtées à Bastia, Aix-en-Provence et Lyon. Alexandre Vincenti a succombé à une explosion prématurée de la bombe à la suite d’un dysfonctionnement de sa minuterie, a-t-on précisé de même source. Cela peut être dû « à l’amateurisme du poseur, à l’instabilité d’un explosif qui aurait été de mauvaise qualité ou aux deux facteurs », relève une source proche du dossier. La charge, de très faible puissance, n’a occasionné que des dégâts très légers au bâtiment du trésor public. C’est la première fois que le FNLC du 22 octobre passerait ainsi à l’action sur le continent. Il n’a pas été précisé si la dynamite était destinée à une action précise ou servait de réserve dans l’éventualité de futurs attentats.
Attentat à Aix: deux nouvelles personnes en garde à vue, 23 jan 2006
Deux personnes, soupçonnées d’avoir été en relation avec le jeune Corse tué dimanche en préparant un attentat contre le bâtiment du Trésor public d’Aix-en-Provence (Bouche-du-Rhône), ont été placées dimanche en garde à vue, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Le corps de la victime, Alexandre Vincenti, un jeune homme de 24 ans employé d’une entreprise de travaux publics d’Ajaccio, avait été retrouvé avec des blessures à la tête et aux mains près du Trésor public. Le jeune homme, présentée par les enquêteurs comme un militant nationaliste proche du FLNC du 22 octobre, l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, aurait succombé à une explosion prématurée de la bombe qu’il venait de déposer à la suite d’un dysfonctionnement de la minuterie, a-t-on précisé de même source. La charge, de très faible puissance, n’a occasionné que des dégâts très légers au bâtiment du trésor public. Un proche de la victime, un professeur vacataire dans un lycée à l’Ile-Rousse (Haute-Corse), également présenté comme un nationaliste proche du FLNC du 22 octobre, a été interpellé peu après les faits à l’aéroport de Marignane et placé en garde à vue. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête en relation avec le parquet d’Aix-en-Provence.
Le FLNC « du 22 octobre » revendique l’attentat meurtrier d’Aix-en-Provence, 25 jan 2006
Le FLNC dit « du 22 octobre », l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, a revendiqué mercredi l’attentat d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) dimanche dans lequel le jeune Corse qui déposait la bombe a été tué, dans un communiqué authentifié à un journaliste de l’île. « Revendiquons attentat contre perception Aix-en-Provence. Nous reconnaissons l’appartenance de Lisandru (Alexandre, en langue corse, ndlr) Vincenti à notre organisation et nous nous inclinons devant sa mémoire », lit-on dans ce communiqué, qui rend hommage à l’homme de 24 ans mort dans l’explosion prématurée de la bombe qu’il déposait devant un bâtiment du Trésor public à 2h40. « Nous continuerons ton combat (…) jusqu’au bout », promet également le mouvement clandestin dans son communiqué qui revêt la forme d’une lettre adressée à « Lisandru ». Alexandre Vincenti, tout comme un complice présumé de 33 ans interpellé dimanche matin à l’aéroport de Marseille-Marignane alors qu’il tentait de précipiter son retour en Corse, était considéré par la police comme un proche du FLNC « du 22 octobre ». En revendiquant le 20 janvier dernier 17 attentats récents, dont un tir de roquette sur la préfecture de Bastia, et en annonçant qu’il voulait « renforcer tous ses moyens de lutte », le « 22 octobre » a durci le ton, tout comme, quelques jours plus tôt le mouvement armé rival, le FLNC-Union des Combattants (FLNC-UC), qui promettait de redéployer ses « unités de combat ». « Lisandru, nous garderons de toi la sincérité de ton engagement et ta volonté du refus de l’injustice », dit également le communiqué, ajoutant: « Tu sais, O Lisà, ils essaient de te salir, ils ont déjà commencé », « ils tenteront de dire que tu étais manipulé, ils l’ont déjà dit ». « Nous ne les laisserons pas te juger, nous continuerons ton combat qui est le nôtre. Jusqu’au bout. Jusqu’à la liberté du peuple corse », conclut le mouvement indépendantiste, qui achève sa lettre par une formule en corse: « Respect et condoléances à tous les tiens ». Son complice présumé, un professeur vacataire dans un lycée de l’Ile-Rousse (Haute-Corse), a été transféré mardi à Paris, a indiqué mercredi une source judiciaire. Deux autres personnes placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire, des proches des deux hommes, ont elles été remises en liberté mardi. Elles avaient été interpellées lundi en Corse et à Lyon. Une quatrième personne domiciliée à Aix-en-Provence avait déjà été remise en liberté mardi. L’attentat contre les locaux du Trésor public d’Aix-en-Provence n’a occasionné que des dégâts très légers au bâtiment. Alexandre Vincenti aurait succombé à une explosion prématurée de sa bombe alors qu’il « bricolait » le système de mise à feu. Selon une source judiciaire, le jeune homme aurait utilisé un bâton de dynamite. Trente sept autres bâtons de dynamite, provenant vraisemblablement du même lot, ont été découverts par les enquêteurs dissimulés dans deux bouches d’égout près du palais de justice. C’est le complice présumé de la victime qui les aurait cachés là après la mort du jeune homme, selon une source judiciaire. Arrivés samedi sur le continent, les deux Corses s’étaient rendus avec une voiture de location dans la région de Lyon, vraisemblablement, selon des enquêteurs, pour y retirer les lots de dynamite. Ils avaient ensuite rejoint Aix-en-Provence où ils avaient logé dans un appartement prêté par un ami absent.
Attentat meurtrier d’Aix: pas de minute de silence à l’Assemblée de Corse, 26 jan 2006 (AFP) –
L’Assemblée de Corse a rejeté jeudi la demande du groupe nationaliste d’observer une minute de silence en mémoire du jeune Corse de 24 ans tué dimanche dans l’explosion d’une bombe qu’il déposait contre un bâtiment du Trésor public à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). « N’apportons pas notre caution à des faits qui sont répréhensibles, condamnables et condamnés par la majorité », même si « ils ont entraîné une tragédie, la mort d’un jeune homme », a répondu le président de l’Assemblée Camille de Rocca Serra (UMP) à une demande formulée par Jean-Guy Talamoni, le président indépendantiste du groupe nationaliste Unione naziunale. La réponse de M. de Rocca Serra, qui a toutefois témoigné « tristesse et compassion à la famille » d’Alexandre Vincenti, n’a soulevé aucune protestation dans les rangs des autres groupes. M. Talamoni a demandé et obtenu une suspension de séance, au cours de laquelle M. de Rocca Serra s’est entretenu avec tous les chefs de groupes. Les conseillers territoriaux sont ensuite revenus dans l’hémicycle et ont repris le cours de leur session ordinaire, y compris les huit élus nationalistes. L’attentat d’Aix-en-Provence a été revendiqué jeudi soir par l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, le FLNC dit « du 22 octobre », qui a assuré qu’Alexandre Vincenti, 24 ans, était l’un de ses membres. Le groupe Unione naziunale est composé de représentants du principal parti indépendantiste, Corsica Nazione Indipendenza, qui refuse de condamner la « lutte armée » des « patriotes », et de deux mouvements autonomistes, le Parti de la nation corse (PNC) et A Chjama Naziunale, qui prônent, eux, l’abandon des armes.