(Unità Naziunale – 28 janvier 2018 – 7h00) On est un nationaliste corse quand on on a répondu à de simples questions.
Il y a un Peuple Corse menacé de disparaître et d’être spolié de son territoire. C’est le résultat d’une politique économique et culturelle sciemment mise en œuvre par la République jacobine française. Il n’y a aucun hasard ni aucune fatalité.
Notre nationalisme est la réponse à cette injustice. Il n’a rien à voir avec le nationalisme des conquérants. Il faudrait inventer un autre mot tant il s’y oppose. Il est uniquement défensif. Les Corses n’ont jamais été en mesure d’agresser à partir de leur île. Leur histoire les a dotés d’une culture farouchement défensive. Ils peuvent à titre individuel servir des politiques de domination, par exemple ils ont été colonisateurs quand ils croyaient apporter les bienfaits de la civilisation universelle de la République française, ils ont été efficaces si on croit le Maréchal Lyautey. Quand ils vivent ensemble sur l’île, ils s’y accrochent.
Ils ont été manipulés. On leur a menti en disant que la Corse était irrémédiablement pauvre pour les convaincre de considérer l’exil comme un don généreux pour leur promotion sociale dont il fallait se montrer dignes alors que la tutelle n’avait besoin que de puiser dans le réservoir d’hommes pour ses guerres et son Empire colonial.
Avec les saignées des guerres mondiales, la décolonisation et le recentrage sur l’Europe l’état républicain se doit de rééquilibrer les parties qu’il a négligées de l’hexagone harmonieux, périphériques notamment comme sa façade ouest, le bassin aquitain, la Corse…
En 1957 il fait son Plan d’Action Régionale (PAR) qui prévoit pour la Corse trois Sociétés d’économies mixtes, la Setco pour développer le tourisme, la Somivac pour l’agriculture et la troisième qui n’a jamais vu le jour pour le développement sylvo-pastoral parce qu’il était difficile d’y implanter des bergers allogènes …