Un député UMP de la Manche, Alain Cousin, vient de rédiger un rapport parlementaire intitulé « propositions pour une stratégie nationale de gestion du trait de côte, du recul stratégique et de la défense contre la mer, partagée entre l’état et les collectivités territoriales. »
Un groupe de travail a participé à ce rapport de 60 pages.
On y trouve des syndicats, des associations, des universités ( Brest Caen, Bordeaux, Montpellier) La Corse est absente de ce groupe de travail.
Ce rapport a été remis au ministre de l’écologie, il concerne la gestion du trait de côte face à l’élévation du niveau de la mer. Il fait suite au Grenelle de la mer consacré à la « délicate rencontre de la terre et de la mer ». Le groupe Nr 1 a proposé que la France se dote d’une stratégie nationale et d’une méthodologie de gestion du trait de cote, du recul stratégique, et de défense conte la Mer.
A l’heure de la préparation du nouveau PADDUC, nos conseillers territoriaux seraient inspirés de l’étudier……
Le changement climatique et le littoral :
« Le changement climatique est susceptible de modifier le niveau moyen de la mer, le régime des tempêtes, le climat des vagues, le régime des surcôtes, le régime des précipitations, l’acidification des océans ou la température de surface de l’eau ».
Une note de synthèse de l’Observatoire National d’Etudes sur le Réchauffement Climatique parue en 2010 recommande… de ne pas écarter pour les études à venir concernant les impacts de l’élévation du niveau de la mer sur l’ensemble des côtes françaises, Méditerranée et outre mer compris l’hypothèse extrême de 1 Mètre.
Constat partagé :
« Des perspectives démographiques qui font craindre une aggravation de la vulnérabilité du littoral aux aléas d’érosion côtière et de submersions marine si cette croissance démographique n’est pas maîtrisée, car elle est génératrice de risques accrus….. »
Principe d’une gestion intégrée et durable de la frange côtière :
« –l’acceptation du fait que le trait de côte est naturellement mobile et qu’il ne peut pas et de doit pas être fixé partout, pour des raisons d’impact écologique et de coût …… »
« Une prise en compte accrue de l’aléa érosions dans les plans de prévention des risques. »
Recommandations stratégiques :
« Tenir compte de l’évolution des phénomènes physiques à 10, 40 ou 90 ans pour : … »
-anticiper d’ores et déjà, sur la base des analyses coûts – bénéfices, la relocalisation des activités et des biens à long terme. »
«…. Arrêter l’implantation de biens et d’activités dans les secteurs où les risques littoraux (submersion marine et érosion côtière) sont forts .. »
Propositions d’Actions
1) … » développer une cartographie nationale de l’érosion côtière et identifier des zones d’érosion forte( Etat et collectivités territoriales)
2) Créer un réseau d’observation et de suivi de l’évolution du trait de côte à l’échelle nationale en s’appuyant sur les acteurs régionaux…. »
3) Dans les secteurs à forte érosion et à forts enjeux : élaborer des stratégies locales littorales
4) mieux utiliser les outils existants d’urbanisme, de prévention des risques et de gestion du domaine public maritime… »
« …..Développer une vision partagée des enjeux et des réponses à apporter aux phénomènes d’érosion ou de submersion marine entre l’état et les collectivités territoriales à travers des stratégies locales et le cas échéant des directives territoriales d’aménagement et de développement durable….. »
et enfin dans les recommandations thématiques :
-« Interdire la poursuite de l’urbanisation dans les zones vulnérables à l’érosion et n’envisager une poursuite de l’urbanisation qu’à une distance du littoral suffisante, déterminée après étude de la position naturelle du trait de côte à échéance d’un siècle compte tenu de l’élévation du niveau de la mer et de l’accélération éventuelle de l’érosion… »
Rapport complet disponible
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