#Corse – « Réformer nos institutions ? Oui mais sérieusement ! »

Selon le quotidien Corse matin Paul GIACOBBI persiste dans son intention  poser la question institutionnelle à travers les dossiers débattus par l’assemblée de Corse: statut de résident, transfert fiscal des droits de succession,  cooficialité des langues corse et française et se dit décidé à demander une révision de la constitution au cas ou le Conseil d’Etat concluerait à l’inconstitutionnalité de ces demandes.

Je suis pour ma part convaincu qu’il est indispensable de poser la question des institutions dont dispose aujourd’hui la Corse. D’abord parce que les réformes engagées à ce jour ont pour moi comme un gout d’inachevé, car accordées à chaque fois au prix de compromis avec les forces conservatrices qui en ont largement emoussé l’efficacité.

J’en suis aujourd’hui d’autant plus convaincu que la crise qui a commencé à frapper durement notre île nécessite que l’on procède à de profondes réformes pour éviter le pire, à commencer par la simplification du mille feuille administratif et politique qui, outre qu’il coûte très cher, empêche la prise de décision efficace indispensable en période de crise.

Je suis par contre plus que réservé sur la méthode proposée par le président de l’exécutif, car pour parler franchement elle frise l’imposture. Comment peut il en effet envisager sérieusement que dans la période que nous traversons il pourra convaincre le président de la République, quel qu’il soit, de convoquer le Parlement en Congrès à Versailles, pour lui faire voter ces dispositions, alors que le pays est confronté aux difficultés que l’on sait  ?

A moins qu’il ne s’agisse d’une ficelle, ou plutôt d’un câble, destiné à harponner électorat nationaliste afin que, comme en 2007 il lui accorde à nouveau sa confiance en 2012.

Par contre rien n’empêche le président de l’exécutif de mettre à l’ordre du jour de l’assemblée de Corse la question d’un statut d’autonomie pour la Corse, d’en étudier sérieusement tous les aspects, et  d’aller le moment venu devant le peuple pour lui demander d’approuver la démarche.

Fort du mandat populaire, il pourrait alors entamer avec le nouveau gouvernement, quel qu’il soit, des négociations sérieuses compte tenu des propositions que la gauche comme la droite envisagent de développer dans la cadre de la troisième étape de la décentralisation.

Mais ce serait alors  la démarche d’un homme politique , alors que nous n’avons visiblement affaire qu’à un politicien.

Blog Vincent Carlotti

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