#Corse @CoreInFronte s’est constitué

(Unità Naziunale – 22 janvier 2018 – 08h00)  « Le Rinnovu s’est mis en sommeil.
Beaucoup de militants qui ont fait la campagne Core in Fronte n’étaient pas issus des rangs du Rinnovu. Donc naturellement nous sommes allés vers un mouvement appelé Core in fronte
 »

« Dans la continuité du combat historique du peuple corse, nous continuerons à prôner le renouveau des comportements et des pratiques politiques, pour que ce combat légitime soit enfin porteur d’un projet de société libérateur.

La manière de lutter préfigure la société de demain, et nous aspirons, à terme à une société corse indépendante de toute forme d’asservissement.

Core In Fronte réaffirme sa solidarité avec tous les peuples en lutte qui subissent, comme le Peuple Corse, une situation historique coloniale, et aspirent à faire reconnaître leurs droits fondamentaux.

De son côté, dans la continuité de l’expérience Paoliste de 1755 à 1769, la Corse a un droit inaliénable à la souveraineté dans une Europe fédérale refondée.

Qu’il nous soit permis de rendre un hommage à tous ceux qui depuis « A leva di u settanta » ont sacrifié leur liberté et leur vie pour que vive le peuple corse, en particulier les militants du FLNC qui, depuis 1976, portent au niveau le plus fort et le plus périlleux le message de la Lutte de Libération Nationale et Sociale. »

« L’avenir immédiat passe par l’obtention, dès 2022 à la fin du quinquennat Macron, d’un statut d’autonomie, sur la base minimale de l’article 74 de la Constitution ou d’un article qui serait spécialement rédigé pour la Corse.

Notre pays doit ainsi être doté d’un pouvoir législatif fort. Un tel statut n’est ni plus ni moins que celui des îles de Méditerranée occidentale voisines à la Corse, dont la Sardaigne distante seulement de nos côtes de 12 kilomètres.

Cette étape statutaire, négociée au plus haut niveau de l’Etat, avec Emmanuel Macron, et non avec un Ministère, doit constituer le socle d’un processus de fin de conflit véritable, avec la reconnaissance du peuple corse et de ses droits.

Comme pour les statuts de 1982 et 1989, cette avancée majeure doit prendre politiquement en compte la question des prisonniers par leurs libérations immédiates, y compris pour les peines longues de Charles Santoni, Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Yvan Colonna.

Enfin, le processus doit clairement envisager le droit à l’autodétermination sur l’indépendance du peuple corse, sur la base de la charte de l’ONU du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Une telle option peut être envisagée dès l’horizon 2032.

A titre d’exemple, l’Ecosse, suite à l’obtention de sa grande autonomie sous Tony Blair en 1998, a eu à répondre à un référendum d’indépendance en 2014, soit seulement 16 ans après. »

La réunion de ce dimanche après-midi, était avant tout organisée pour donner une existence officielle à Core In Fronte. Et pour prendre date, l’assemblée générale du mouvement se tiendra en juin prochain.


In apertura di stu cungressu una minuta di silenziu hè stata fatta per Lisandru Vincenti militente di u Flnc mortu 11 anni fà ; à tutti i militenti morti per a lotta corsa. A cristofanu Garelli , chi a so morte era à l’origine di a creazione di u Rinnovu 20 anni fà,  è per Petru Sinoncelli è Eugène Bettini, anziani militenti di u Rinnovu. Dopu stu silenziu, c’hè stata una sciacamanata per ltutti quessi.

A l’issue du Congrès, une Coordination provisoire a été mise en place. BATTI ARENA et PAUL FELIX BENEDETTI sont les portes paroles du mouvement .

Des réunions par grandes régions seront programmées: Aiacciu;  Bastia; Nebbiu/capi corsu; Centru;  Balagna;  Pieghja; Carghjese/sevi/sorru; Portivechju/bunifaziu; Alta rocca/Sartè/prupria.

Une assemblée générale au printemps validera la version définitive des fondamentaux, orientations et stratégies; ainsi que d’une structuration.


Motion politique d’orientation générale

1 – Les fondamentaux

Le 15 octobre 2017, à Ponte Novu, nous présentions la démarche philosophique de Core In Fronte, dans l’optique des élections Territoriales de décembre dernier. Ce mouvement, initié par le Rinnovu, des militants de Soffiu Novu ainsi que des personnes d’ouverture et de progrès, avait pour objectif de créer les conditions d’un changement politique en profondeur dont la Corse a besoin.

Avec près de 8000 voix et 7% des voix, Core In Fronte a réalisé une entrée politique remarquable et remarquée, ne manquant l’accession au 2e tour des élections que de seulement 370 voix.
Notre message, espéré et attendu, par une grande part de l’opinion publique nationaliste, a été entendu. Core In Fronte dispose, aujourd’hui, d’un socle politique fort, et il est de notre responsabilité de pérenniser cette démarche porteuse d’espoir pour les corses.

Core In Fronte s’inscrit dans le fil historique de la revendication patriotique, et dans la continuité des luttes incessantes menées par le peuple corse pour affirmer ses droits fondamentaux et nationaux.
Au lendemain d’une victoire électorale écrasante, où les corses se sont exprimés majoritairement aux deux tours de scrutin pour les listes nationalistes (52% au 1er tour et 56% au 2e tour), nous continuerons à prôner le renouveau des comportements et des pratiques politiques, pour que ce combat légitime soit enfin porteur d’un projet de société libérateur. La manière de lutter préfigure la société de demain, et nous aspirons, à terme à une société corse indépendante de toute forme d’asservissement.

> Core In Fronte récuse la suprématie du « tout marché », se prononce pour le partage des richesses, la régulation économique et le combat légitime contre les inégalités sociales.

Dans notre projet doivent prévaloir les droits sociaux et les équilibres environnementaux qui sont la source d’une croissance nouvelle.
La crise économique actuelle révèle, entre autre, l’échec du néolibéralisme mondialisé. La nécessité d’assurer un développement durable pour les corses est évidente. Le cadre ultra libéral tel qu’il est porté aujourd’hui,  au sein de l’Europe, est dévastateur en l’absence de toute reconnaissance institutionnelle, et de toute norme de  contingentement.

Core In Fronte réaffirme ainsi clairement :
. Son engagement auprès des plus faibles et des plus démunis ;
. Son rejet catégorique des dogmes néolibéraux (dérégulation financière, austérité, recul des services publics, …) ;
. Sa volonté de s’opposer aux lobbies affairistes et à l’émergence d’une oligarchie locale;
.Un combat résoluement ancré sur des valeurs sociales et humanistes, dans la continuité de la philosophie des Lumières portée par Paoli, avec aujourd’hui plus qu’hier le rejet des pensées fascisantes et notre opposition à un nationalisme ethnique.

> Au niveau international, Core In Fronte réaffirme sa solidarité avec tous les peuples en lutte qui subissent, comme le Peuple Corse, une situation historique coloniale, et aspirent à faire reconnaître leurs droits fondamentaux.
De son côté, la Corse a un droit inaliénable à la souveraineté dans une Europe fédérale refondée.

Qu’il nous soit, enfin, permis de rendre un hommage à tous ceux qui depuis A leva di u settanta ont sacrifié leur liberté et leur vie pour que vive le peuple corse, en particulier les militants du FLNC qui, depuis 1976, portent au niveau le plus fort et le plus périlleux le message de la Lutte de Libération Nationale et Sociale.

2 – Les orientations

Retrouver nos valeurs culturelles 
Les générations futures doivent perpétuer les valeurs ancestrales fondatrices du peuple corse. Tout en épousant la modernité, nous devons renouer avec des repères essentiels fondés sur la fraternité, la solidarité, l’hospitalité, le travail et l’honnêteté.
Pour une démocratie corse qui respire, il faut rendre leur dignité aux citoyens. Les pratiques clientélistes et clanistes doivent être éradiquées.
Nous devons  contrôler l’argent public et refuser les logiques d’asservissement au chantage à l’emploi, aux aides sociales et aux subventions publiques.

Promouvoir des garanties sociales 
La Corse a besoin de services publics forts pour satisfaire nos besoins collectifs, et notamment dans le rural.
Un accès au logement avec l’arrêt des spéculations sur le résidentiel secondaire et un plan de mise à niveau qualitatif et quantitatif du parc de logements sociaux.

Un plan de lutte contre la paupérisation et la cherté de la vie avec la mise en place d’une monnaie locale complémentaire et solidaire, et des prix encadrés, pour les achats de première nécessité. La création d’une bourse d’échange de services et de travail non monétaire.
Un accès à l’emploi équitable avec pour tous les postes publics la création d’un comité corse de recrutement indépendant du politique, chargé de la publicité des postes ainsi que de la sélection des candidats. La corsisation des emplois doit y jouer tout son rôle. Pour Core In Fronte, c’est une mesure sociale juste pour un peuple corse qui est l’ayant droit naturel de cette terre. La notion de corsisation des emplois est la traduction corse du slogan social français des années 1970, notamment porté par la CFDT, « Vivre et travailler au pays ».
La santé est un droit pour tous. Core In Fronte se réjouit de la construction d’un nouvel hôpital à Aiacciu et de la modernisation du bloc opératoire de celui de Bastia. Nous devons aller vers l’excellence, en matière de santé, en revendiquant la création d’un CHU en Corse.
Une carte des formations universitaires et professionnelles réellement orientées sur les besoins stratégiques de la Corse.
Le soutien aux services de proximité, aux petits commerces et à l’Artisanat. Nous devons nous opposer, collectivement, au modèle des multinationales et à leurs grands groupes industriels, ainsi que lutter contre le monopole de la grande distribution et son extension démesurée. Cette dernière ne peut être le modèle de société de la Corse de demain. Core In Fronte milite pour un moratoire sur toute nouvelle implantation de grande surface en Corse.

Un projet égalitaire et social pour se développer sans être spolié 

Il faut développer des transports publics forts entre la Corse et l’Europe avec le renforcement d’Air Corsica. Nous devons nous réapproprier la flotte maritime avec la création d’une véritable compagnie publique corse, y compris sur les lignes d’Aiacciu et Bastia, ainsi que des liaisons renforcées avec la Sardaigne, l’Italie, l’Espagne voire le Maghreb.

Développer des transports publics locaux cohérents permettant des liens croisés entre train et bus.
Promouvoir l’indépendance en production électrique, contre le programme Etat-EDF en se donnant pour objectif 100% d’Energie Renouvelable avec 40% d’hydraulique, 20% de biomasse, 20% de solaire, 20% d’éolien et par sécurité le maintien des interconnections existantes avec l’Italie et la Sardaigne, plafonnées à 25% de la puissance du parc corse. Core In Fronte renouvelle son opposition au Galsi à 500 millions d’€, véritable hérésie économique et environnementale.
Promouvoir une agriculture productrice et de qualité avec une sanctuarisation et une mobilisation de tous les espaces agro-sylvo-pastorale. Il faut donner des signaux forts qui empêchent la restriction des terres au profit du béton. Core In Fronte milite pour la création d’un fond d’aménagement fort pour doter les jeunes agriculteurs en terres et en moyens. L’agriculture productive doit pouvoir passer de 10% de production alimentaire aujourd’hui à un minimum de 50% d’ici 10 ans.
Promouvoir un tourisme de qualité au seul bénéfice des Corses résidents dans l’île, stopper le pillage par les spéculateurs occultes de plus de 70% des revenus potentiels du tourisme par le secteur «au noir ». Nous devons veiller au rééquilibrage de l’offre d’accueil entre littoral et montagne.
Rejeter le modèle résidentiel qui dépossède les Corses (plus 90 000 logements secondaires). Stopper les urbanisations périurbaines pour obliger un développement de l’intérieur et de la montagne.
Renforcer l’actuel PADDUC Giaccobbi, en y inscrivant 50000 hectares de terres agricoles aujourd’hui non cartographiés et donc, potentiellement, livrés à la spéculation. Core In Fronte salue ici le travail inlassable des associations écologiques et de leurs militants souvent menacés.
Créer un statut de citoyenneté, avec 10 ans de présence sur l’île, pour protéger les Corses et leurs richesses.
Transférer la fiscalité des successions, la rendre juste, avec des exonérations de type « Arrétés Miot » pour les petits patrimoines.
Rejeter les logiques mondiales normalisatrices exacerbées par l’Europe ultralibérale avec un projet de société novateur, ancré dans nos valeurs sociales, imprégné d’humanisme et de partage.
Promouvoir l’histoire et la langue corse qui doivent être des vecteurs indispensables de cohésion et d’intégration pout tous les habitants de l’île.
Promouvoir une politique culturelle ambitieuse avec un soutien à la création et à la diffusion par le biais d’un Etablissement Culturel Corse chargé de fédérer la constellation d’associations existantes. La question de la langue corse, ciment de notre culture, doit être un véritable vecteur politique de la Corse souveraine que nous voulons construire.
Promouvoir une politique sportive en faveur des sports amateurs, en finir avec le pillage de 80% des fonds publics par des professionnels qui ont d’autres ressources.

3 – L’accès à la souveraineté :  Autonomie en 2022 et Autodétermination en 2032 

Core In Fronte, issu du concept d’union de « A Scelta Patriottica », réaffirme son attachement à une mise en synergie des forces patriotiques. Nous affirmons la complémentarité entre « réformistes » et « révolutionnaires ». Il n’y a que des patriotes de la cause corse qui ont un socle commun, fondé sur la reconquête d’un niveau de souveraineté minimum, pour affranchir notre pays de la tutelle jacobine et des pesanteurs clanistes.

Après les élections Territoriales de décembre, la Corse est à la croisée des chemins.
La victoire des nationalistes, majoritairement aux deux tours de scrutin, l’effondrement ou l’absence des anciens clans LR et PRG ont changé la donne politique de l’île.
Les corses ont pris conscience d’un avenir commun, fondé sur des institutions politiques qui doivent permettre un accès progressif à la souveraineté.

Pour Core In Fronte, la Collectivité unique, créée au 1er janvier 2018, ne saurait être la panacée institutionnelle pour les 20 prochaines années. Aujourd’hui ce n’est pas d’une Assemblée, régie par l’article 72 de la Constitution, avec autant de pouvoirs que la Métropole
de Lyon, dont nous avons besoin.

L’Europe est en mouvement à travers les exemples de la Catalogne et de l’Ecosse, futures nations de demain. Il y a, aujourd’hui, au sein de l’UE, 350 millions d’européens vivent dans des régions autonomes.

La Corse, 42 ans après Aleria, et de nombreux sacrifices, ne peut rester sur le bord du chemin de l’histoire et de l’accès à  la souveraineté.

Core In Fronte s’engage auprès du peuple corse à amorcer un rapport de force démocratique sur les institutions avec l’Etat. Pour nous, l’avenir immédiat passé par l’obtention, dès 2022 à la fin du quinquennat Macron, d’un statut “d’île associée autonome », sur la base minimale de l’article 74 de la Constitution ou d’un article qui serait spécialement rédigé pour la Corse.
Notre pays doit ainsi être doté d’un pouvoir législatif fort, et de compétences exclusives dans de nombreux domaines comme l’agriculture, l’éducation, la culture, la santé, les déchets, la fiscalité, le contrôle des investissements…
Un tel statut n’est ni plus ni moins que celui des îles de Méditerranée occidentale voisines à la Corse, dont la Sardaigne distante seulement de nos côtes de 12 kilomètres.
Cette étape statutaire, négociée au plus haut niveau de l’Etat et non avec un Ministère, doit constituer le socle d’un processus de fin de conflit véritable, avec la reconnaissance du peuple corse et de ses droits.
Emmanuel Macron se dit “Girondin”, et ferait savoir, à ses amis, qu’il veut donner l’autonomie à la Corse, alors qu’il prenne, en conséquence, ses responsabilités de Président de la République française.
Comme pour les statuts de 1982 et 1989, cette avancée majeure doit prendre politiquement en compte la question des prisonniers par leurs libérations immédiates, y compris pour les peines longues de Charles Santoni, Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Yvan Colonna.

Enfin, le processus doit clairement prendre en compte le droit à l’autodétermination sur l’indépendance du peuple corse, si celui-ci le souhaite en toute démocratie, sur la base de la charte de l’ONU du droit des peuples à disposer d’eux même. Une telle option peut être envisagée dès l’horizon 2032. A titre d’exemple, l’Ecosse, suite à l’obtention de sa grande autonomie sous Tony Blair en 1998, a eu à répondre à un référendum d’indépendance en 2014, soit seulement 16 ans après.

Notre volonté politique est de donner, au peuple corse, une perspective d’espoir et d’émancipation. Nous devons prouver aux corses le bienfait de nos analyses, et leur montrer qu’il sera mieux, pour eux, de vivre dans la Corse émancipée de demain que dans celle, sous tutelle, d’aujourd’hui.
Tous les corses sont appelés à participer à notre démarche pour faire valoir les seuls intérêts collectifs de notre peuple.


Revue de Presse

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