(Unità Naziunale – 15 janvier 2018 – 07h00) Deux annonces en un voyage : le gouvernement est prêt à discuter d’une » disposition sur la Corse » lors de la révision constitutionnelle annoncée par Emmanuel Macron pour l’été 2018, et l’État réfléchit pour une évolution du » droit à l’expérimentation » en un » droit à la différenciation ».
La nomination de la Secrétaire d’État en charge de la question corse avait suscité beaucoup de scepticisme. Peu connue, peu au fait de la Corse, peu mise en avant dans le gouvernement, elle était ressentie comme destinée à jouer les seules utilités. D’autant que les signaux et messages passés par le gouvernement, avant et après les élections de décembre, et même par le chef de l’État encore récemment, étaient très réticents.
Mais la vague démocratique du 10 décembre est passée par là. Encore bloqué il y a peu, le dossier corse est à nouveau actif et un dialogue peut s’engager.
Par son voyage en Corse, Jacqueline Gourault est venue initier ce nouveau cycle de dialogue avec l’État.
Plusieurs rendez-vous sont fixés : rencontre avec le premier Ministre fin janvier, puis venue en Corse du chef de l’État le 6 février, officiellement pour la vingtième commémoration du décès du Préfet Erignac. Nul doute qu’un discours sera prononcé à cette occasion, et qu’on en saura alors davantage.
En tous les cas un changement de cap s’est bel et bien manifesté car celui fixé jusqu’alors par l’État était le » cadre constitutionnel constant ».
La mention de la Corse dans la Constitution est une demande formulée par une très large majorité de l’Assemblée de Corse depuis l’ère Paul Giacobbi, à partir des travaux menés par Pierre Chaubon. L’objectif est d’ouvrir dans le « mur constitutionnel » qui s’oppose à toutes les demandes particulières de la Corse, une « fenêtre » spécifique où les adaptations…