(Unità Naziunale – 28 septembre 2017 – 17h00) Bon en même temps, le préfet de la République française, il n’a pas tort. Je n’irais pas le contrarier à la veille de ses pleins pouvoirs… répressifs…
Je dis ça parce que rapidement et avec les nouvelles lois « antiterro », le Préfet de la République Française aura raison sur toute la ligne que cela me (nous) plaise ou non.
Enfin presque raison sur toute la ligne, il suffit que le Préfet de la République Française déclenche, en appliquant les nouveaux textes à la lettre, une perquisition administrative de nuit et/ou de jour, des saisies, une garde à vue, une assignation à résidence et/ou une mise sous surveillance, une demande de tous les identifiants internet… La liste est longue…
Il suffit que le Préfet de la République Française vise un militant corse associatif, un jeune corse syndicaliste d’un mouvement nationaliste, un internaute corse qui fait de la propagande LLN, un corse qui a manifesté, un supporter corse de Bastia… La liste est longue…
Pour qu’on se rende compte que, depuis 1769, la France est effectivement arrivée par la mer pour nous occuper sur notre terre, en utilisant la force armée, et visiblement elle ne repartira que par la lutte institutionnelle, l’arme démocratique.
Est il nécessaire de rappeler que :
(attention la liste est longue, comme pour les nouvelles armes « antiterro », et les nouvelles cibles)
La Corse est indépendante pendant 14 années
L’histoire de la Corse est celle d’une île devenue française par le sang en 1769 et qui a souvent été l’objet d’enjeux stratégiques et d’influences externes, tout en conservant un fort particularisme, dû à son relatif isolement insulaire.
Elle est « indépendante » sous Pasquale Paoli de 1755 à 1769. Cette Corse indépendante frappe monnaie, possède une constitution démocratique (qui sera reprise plus tard par la France et par les Etats Unis), le Gouvernement est élu, une Université est crée, la fin de la Vendetta est mise en place, le peuple juif a le droit de travailler et l’indépendance permet un développement économique et industriel de la Corse malgré une terre occupée par les troupes génoises dans quelques points forts de l’île. Et bien d’autres choses encore…
Cette indépendance prend fin en 1769, date à laquelle les armées de Paoli sont défaites par la France et ses mercenaires à Ponte Novu. Mais la résistance de cette petite nation, qui a inspiré Jean Jacques Rousseau, est vivement réprimée dans le sang pendant des années, bien après Ponte Novu, par les armées d’occupation qui n’hésitent pas à brûler des villages entier, et à tuer ses habitants, femmes, enfants et vieillard.
L’industrialisation et l’économie en corse continue de se développer depuis l’indépendance malgré la répression et les luttes de clans. Plusieurs compagnies maritimes régionale en corse, usines de savon, de tabac, développement agricole de qualité et viticole, pêche, exportation, etc.…
Sous le régime de Napoléon Bonaparte, qui continue de s’en prendre aux paolistes par une répression sanglante, se met en place l’arrêté Miot en 1801, un projet urbain pour sa ville de naissance, Ajaccio, au détriment du reste de la Corse.
« LA CORSE PEUT REDEVENIR INDÉPENDANTE ÉCONOMIQUEMENT »
Mais il va être appliqué en corse les fameuses lois douanières de 1811 à 1912, afin d’empêcher toutes velléités de demande d’indépendance, surtaxe produits fabriqués en corse, surtaxe produits exportés, détaxes sur les produits venant de France continentale.
PUIS
Fermeture des ports / compagnies maritimes et interdiction de commercer avec les autres pays voisins
CE QUI ENTRAÎNE :
Les extractions minière crée sous Paoli sont abandonnées ; savonnerie Bastia filature à Ajaccio en faillite ; les hauts fourneaux de Toga ferment ; le lait corse est racheté pour une bouchée de pain par la société Roquefort et envoyé en France pour fabriquer des fromages. L’agriculture en berne, la moitie des terres exploitées sont arrêtés ; l’artisanat identitaire mis a mort par l’introduction massive de produits français moins chers.
UN A UN LES SECTEURS SE MEURENT :
PÊCHE,
OLEICULTURE
MOUT CONCENTRE
CEDRAT
TANNERIES
VERRERIES
BRIQUETERIES
MINOTERIES
EXPLOITATIONS FORESTIERES
DISTILLERIES
SALINES (EXPLOITATION DU SEL)
ACIDE GALLIQUE
VIGNOBLES
L’économie s’effondre, les salaires suivent, ce qui entraîne la première spéculation foncière et la dépossession de la terre ruinée : la Corse cède ses capitaux à des intérêts bancaires ou privés français. La France détaxait les produits en provenance du continent à leur arrivée en corse, elle surtaxait les produits fabriqués en corse pour leur entrée en France continentale. Cette situation de crise économique entraine le premier exode massif des corses vers d’autres contrées. En 1870 c’est la défaite de l’armée Française à Sedan, la Corse assimilée à napoléon III, est rendue responsable du désastre. Cette haine est si forte que la corse est abandonnée à son sort (politiquement, économiquement…)
En 1896, exaspéré par la misère les corses menacent de reprendre les armes, des années de pression populaire se mettent en place.
Clemenceau l’anti-corse en 1908 déclare : « la pauvreté de l’île est extrême, aucun pays d’Europe ne peut donner une idée de la misère et du dénuement actuel de la corse ».
1912 : C’est la fin des lois douanières, l’objectif est réussi, la Corse et les Corses sont économiquement ruinés.
1914 : les corses revendiquent une autonomie et un développement économique pour leur pays, mais la géopolitique va de nouveau déstabiliser l’économie insulaire.
Arrive la première mondiale avec les injustices que nous connaissons tous sur l’enrôlement des corses et les promesses du retour non tenues, puis la seconde grande guerre, qui est encore dans la mémoire de nos vieux, et que propose t on aux corses entre 1912 et 1947, de quitter la Corse pour aller coloniser ailleurs, pendant que les gouvernements s’accaparent les terres et les remplacent par de bon petit républicain. Pour finalement en arriver à la Corse Contemporaine, ses boues rouges, son vin frelaté d’Aléria, son hôtel Fesch, et j’en passe, pour arriver à la censure cinglante du Conseil Constitutionnel Français, 5 ans avant la fin officielle de cette dérogation. De Louis XV à Emmanuel Macron… 248 années vous contemple.
La boucle est bouclée
C’est partisan ? Pas plus partisan que ceux qui prennent les décisions contre le peuple Corse. Le « Stintu CFR » affirme que sans la France aujourd’hui nous ne sommes rien, moi je vous affirme que sans la France de 1769, nous serions aujourd’hui une nation à part entière. U Stintu CFR se prépare pour le second tour en « front » républicain… Il est annoncé par son plus haut représentant, le Préfet de la République Française.
Après la Catalogne, la Corse.
Le rattrapage historique ne devrait pas se limiter à ses dérogations, les corses ne demandent pas l’aumône mais ce qu’il leur est du, ce que la France à détruit, volé, spolié au fil des 243 années d’occupation, les corses demandent de vivre sur leurs terres, en paix, sans que les « autres » ne s’accaparent tout ce qui fait de la Corse, une Nation à part entière.
(Texte réactualisé, j’ai la flemme de redire la même chose)
Simonpoli Anthony
NetMaestru de 1997 à 2017 (2018 enfin on espère)