(Unità Naziunale – 25 septembre 2017 – 15h00) La compagne originaire de Berango du prisonnier politique basque Asier Garcia Justo a eu un accident samedi après-midi, sur la Ruta del Plata, alors qu’elle se rendait à la prison de Badajoz.
En conséquence de cet accident, la compagne d’Asier Garcia souffre de traumatismes aux vertèbres lombaires et cervicales, d’une fissure musculaire au bras droit et a reçu un coup violent dans les côtes.
L’accident s’est produit au kilomètre 400 de cette route, 70 km après Salamanca, après la descente de Béjar, quand un véhicule a tenté de la doubler alors qu’un autre arrivait en face. Sa voiture a été percutée et a fait trois tours sur elle-même, et le pneu avant droit a éclaté, parmi de nombreux autres dégâts. Autre conséquence, la compagne d’Asier Garcia Justo n’a pas pu se rendre à la visite à la prison de Badajoz (706 km). Elle a été conduite à l’hôpital de Béjar, puis transférée dans l’après-midi à celui d’Urduliz (Bizkaia).
Il s’agit du huitième accident provoqué cette année par les longs voyages imposés aux familles. Le 11 février, des proches du prisonnier Premin Sanpedro ont eu un accident au retour de Jaen ; le même jour, des parents et amis du prisonnier Iñaki Arakama ont eu un accident à Salamanca, au retour de la prison de Sevilla ; le 11 mars, deux amis du prisonnier politique Asier Badiola, qui se trouve à Picassent, ont eu un accident à Valencia ; le 2 avril, après une visite au prisonnier basque Mikel San Sebastian à la prison de Murcia, un de ses amis a eu un accident à Oiartzun ; le 13 avril, la famille du prisonnier basque Ander Mujika a eu un accident aux environs de Bordeaux en se rendant à la visite à l’île de Ré ; le 3 juin, deux amis du prisonnier politique basque Asier Ormazabal ont eu un accident au retour de la prison de Teruel, aux environs de Saragosse, tous deux ont été hospitalisés ; le 24 juin, un ami du prisonnier politique de Galdakao Iker Lima a eu un accident au retour de la prison de Huelva.
La dispersion attend de nouvelles victimes. Cette politique pénitentiaire est maintenue avec la même violence que lors de sa mise en place il y a 28 ans et peut continuer à faire des victimes avec la même impunité. Les responsables de la politique de dispersion le savent bien, puisqu’ils l’ont conçue comme instrument de souffrance et de chantage ; nous aussi le savons bien, car nous le payons de notre santé et à 16 reprises déjà de notre vie.
C’est avec cet accident que nous faisons notre rentrée, nous les parents et amis de prisonniers et de exilés politiques. Et cela après un été difficile, passé à faire des milliers de kilomètres pour rendre visite à nos proches. Nous subissons cette roulette russe chaque semaine, sans savoir ce qui arrivera lors du prochain voyage.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, la soif de vengeance de la politique de dispersion que nous subissons aujourd’hui a également provoqué la mort du prisonnier Kepa del Hoyo.
Pour toutes ces raisons, en cette nouvelle rentrée, nous interpellons à nouveau les responsables politiques et les défenseurs de la politique de dispersion. Nous leur rappelons que la question des droits des prisonniers politiques basques et de leurs familles et amis est toujours sur la table. La fin de l’éloignement et la libération immédiate des prisonniers gravement malades sont des urgences absolues. Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps. Ou la société basque est-elle prête à accepter une autre mort en conséquence de cette politique d’exception ?
Dans cette nouvelle période d’espoir en Euskal Herria, alors que la société civile a pris les rênes du processus de paix et de la résolution du conflit, nous appelons à nouveau les institutions et les acteurs politiques, syndicaux et sociaux à faire des pas fermes vers la fin de l’éloignement et la libération des prisonniers gravement malades.
Pour finir, nous envoyons notre plus chaleureux salut à Asier et à sa compagne blessée dans l’accident, qui ne peut pas être avec nous aujourd’hui en raison de ses blessures. Pour ne plus vivre de telles tragédies,
NOUS LES VOULONS VIVANTS ET À LA MAISON !
NOUS LES VOULONS VIVANTS ET À LA MAISON !