(Unità Naziunale – 16 septembre 2017 – 19h00) Les avocats de Kepa del Hoyo ont fait savoir qu’ils avaient reçu à leur bureau mercredi dernier 13 septembre, par courrier ordinaire, une lettre que ce prisonnier politique basque avait postée le 16 juillet dernier (15 jours avant son décès) de la prison de Badajoz et qui portait le cachet de Mérida en date du 21 juillet.
Ce très gros retard de courrier démontre une fois de plus les difficultés et les violations de droits que subissent les prisonniers politiques basques en ce qui concerne l’assistance juridique dont ils ont besoin de la part de leurs avocats de confiance.
Cette cruelle réalité a pour origine directe le maintien de la politique de dispersion, qui a également des conséquences négatives sur l’état de santé des prisonnier(e)s, comme l’a montré récemment le cas de Juan Mari Etxabarri, car les difficultés que rencontrent les prisonnier(e)s pour recevoir une assistance sanitaire adéquate transforment le plus petit problème de santé en une pathologie grave, insupportable et cruelle. Elles ajoutent également un châtiment supplémentaire pour les familles qui, comme dans le cas d’Etxabarri, ont dû réaliser des voyages de 2000 km pour pouvoir lui rendre visite à l’hôpital de Séville.
Aux recours déposés par les prisonniers politiques basques pour demander leur rapprochement, les juges répondent de façon systématique par un refus, alléguant que l’assistance juridique et sanitaire de ces prisonniers est garantie malgré l’éloignement. Etxerat dénonce une fois de plus ce mensonge, démonté jour après jour par la réalité, comme dans le cas de la lettre remise par Kepa del Hoyo à son avocat et qui a mis deux mois arriver à son destinataire. Tout démontre que le maintien de l’éloignement et de la dispersion n’a pas d’autre objectif que de causer la plus grande souffrance possible.
Nous ne pouvons pas continuer à attendre. La société basque a réclamé à maintes reprises le rapprochement des prisonniers et la libération de ceux qui sont atteints de maladies graves et incurables. Il est de notre responsabilité à tous de mettre un terme à ces situations insupportables, et ce le plus vite possible.