C’est le journal en ligne MEDIABASK qui l’annonce sur son site.
Les trois députés régionalistes corses fraîchement élus, Michel Castellani, Jean-Félix Acquaviva et Paul-André Colombani, souhaitent créer un groupe parlementaire pour exister à l’Assemblée nationale et faire entendre leurs revendications. Et pour y parvenir, ils pourraient s’appuyer sur Jean Lassalle.
« Nous n’avons pas des revendications extravagantes. Nous sommes les représentants d’un petit peuple qui veut vivre en paix et qui veut être reconnu ce qu’il est dans sa dimension historique et culturelle, ce n’est pas très compliqué à comprendre » Michè Castellani
Jean Lassalle, récemment réélu député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques pourrait s’allier avec les trois députés de l’alliance Pè a Corsica (autonomistes et indépendantistes) pour former un groupe « de défense des territoires ». Les députés sont tombés d’accord pour s’allier mais le destin de ce groupe parlementaire est pour le moment suspendu à la possibilité de réunir les quinze députés nécessaires.
« Nous sommes là pour s’inscrire dans une logique de lien entre ce qui se fait en Corse en termes de volonté d’émancipation et traduire ici en termes de datation législative, réglementaire et en solutions politiques ce que la Corse demande fortement et majoritairement » Jean Félix Acquaviva
Selon Jean Lassalle, il y a à l’heure actuelle une dizaine de députés qui auraient donné leur accord pour faire partie du groupe, venant de différents territoires à identité spécifique : les trois corses évidemment mais aussi des élus venus de Polynésie, Bretagne, Alsace ou encore La Réunion. Le député béarnais et les trois corses sont désormais à pied d’oeuvre pour trouver les quelques élus manquants. Toujours selon J. Lassalle, la constitution du groupe s’est vue concurrencée par les velléités de Manuel Valls à faire de même : certains députés un temps intéressés par son groupe se seraient finalement tournés vers l’ancien Premier ministre.
L’alliance peut sembler étonnante car les positions de J. Lassalle sur les questions identitaires n’ont pas toujours été très claires. Mais le député l’assure : « Chacun garde sa liberté de vote au sein du groupe. » Le dénominateur commun ne serait pas politique mais technique et les députés qui siègeraient dans ce groupe seraient unis autour de leur volonté de « défendre les territoires, la culture et la langue ».
Mais à ce stade, rien n’indique qu’ils parviendront à franchir le seuil minimal de 15 députés pour créer un groupe parlementaire.