Sur la troisième circonscription, c’est le candidat du Tavini Huira’atira, Moetai Brotherson qui l’emporte devant le candidat du Tapura Huira’atira, Patrick Howell.
Un indépendantiste à l’assemblée nationale
Le candidat du Tavini Huira’atira est élu député dans la troisième circonscription. Il remporte ce deuxième tour avec 52,50 % des votes exprimés. Son rival Patrick Howell, réalise un score de 47,50 des voix.
Le samedi 25 mars, lors du congrès au motu ovini de Fa’a’a. Le Tavini Huiraatira, parti d’Oscar Temaru, a choisi ses trois candidats aux législatives : Richard Tuheiava, Tina Cross, et Moetai Brotherson.
Pour la première circonscription, il s’agit de l’ancien sénateur et élu de l’Assemblée Richard Tuheiava. Pour la deuxième : Valentina Cross. Et enfin pour la troisième circonscription : Moetai Brotherson.
« Polynésie : un territoire à décoloniser »
Inscrite en 1947, puis retirée de façon irrégulière de la liste des territoires à décoloniser, la Polynésie a obtenu sa réinscription en 2013, devenant ainsi le 17e territoire non-autonome reconnu par l’Assemblée générale des Nations Unies, aux côtés notamment de la Nouvelle-Calédonie.
“Notre pays y était (ndlr, sur la liste). Nous avons été retirés de cette liste de façon unilatérale en 1947. Il n’y a pas eu de négociations, il n’y a pas eu d’élections. C’est comme pour la Nouvelle-Calédonie”
“Nous avons décidé que ce n’était pas ce que nous voulons (…) Les ‘Accords de Papeete’, nous n’en voulons pas. Nous avons déjà un statut d’autonomie, un contrat de projets. Je pense qu’il faut changer tout ça. Il y a des réformes à faire dans notre pays. C’est ce qu’on va faire. Dans notre résolution, nous demandons la réinscription de notre pays, que l’on mette en place les ‘Accords de coopération’, que la France nous accompagne, comme elle en a le devoir, si on parle de cette mission sacrée d’aider tous les peuples à se prendre en charge (…) Nous revendiquons ce qui fait l’essence même de la mise en place des Nations Unies: le droit sacré d’autodétermination”
En août 2011, Le Tavini Huiraatira convié aux 30e Journées internationales de Corte
C’est l’ancien ministre de la pêche, et membre du Tavini Huiraatira, Keitapu Maamaatuaiahutapu qui représentait le parti indépendantiste d’Oscar Temaru aux Journées internationales de Corte.
Le Tavini expliquait participer à ces Journées pour « apporter son soutien aux 2 partis indépendantistes corses qui ont obtenu plus de 35% des voix en 2011 et pour suivre l’évolution des possibilités qui s’offrent à lui pour faire aboutir son idéal de démocratie ».
Pour le parti d’Oscar Temaru, il s’agissait de protester contre le « mépris » affiché par « l’Etat UMP » à son encontre, mépris qui s’était exprimé selon le parti dans les modes de scrutin « mis en place pour avantager le mouvement autonomiste en 2004, 2008 et 2011, ainsi que dans le « non respect de ses responsabilités sanitaires, économiques et sociales après 30 années d’expériences nucléaires dans notre pays » .
Le parti rappellait toutefois qu’il a toujours choisi la voie « du dialogue et de la paix pour atteindre son but« , c’est-à-dire l’indépendance.
- Keitapu Maamaatuaiahitapu, ancien ministre de la mer du gouvernement polynésien, représente le parti indépendantiste de Tahiti , Tavini. Distance oblige, ce n’est que la seconde fois que son mouvement vient à Corti. Il indique bien les limites du statut d’autonomie actuel de son pays. De nombreuses dispositions de son Assemblée territoriale sont ignorées par l’Etat. Une loi organique vient récemment d’être votée au Parlement français, en ignorant le pouvoir polynésien. Selon lui les choses sont simples :«Dans ma maison je suis le seul maître. » Il manifeste sa solidarité, « Nous ne sommes pas les seuls sous la domination française. La dernière fois que le suis allé au Pays basque, on m’a traité de terroristes. Je suis donc fier d’être ici avec d’autres terroristes !».
Pour Oscar Temaru, l’état français reste colonial...
quelques articles ici sur Oscar Temaru (<– Lien ici) et sur Tahiti (<–lien ici)