(6 juin 2017 – 10h00) La direction du travail (DIRECCTE à Aiacciu et Bastia) est occupé depuis ce matin par les militants du STC, il dénonce la prise de position de cette dernière qui juge discriminatoire la charte sur l’emploi local. Le syndicat nationaliste entendait aussi dénoncer « l’accès à certains documents sociaux » aujourd’hui impossible. Des fichiers nécessaires à la vérification des résultats aux élections professionnelles pour la composition des conseils des Prud’hommes.
(Corse Matin) (Alta Frequenza) (France 3 Corse)
Voici le texte de revendication :
« Si notre organisation occupe, ce jour, les locaux de la DIRECCTE, (direction du travail), c’est pour dénoncer l’attitude de l’Etat concernant deux sujets importants : l’emploi local et l’accès à certains documents sociaux.
IMPIEGU LUCALE : 2 POIDS, 2 MESURES.
C’est un secret pour personne, le STC revendique, depuis sa création la Corsisation des Emplois (c’est à dire la priorité accordée, à compétences suffisantes, aux résident(e)s de l’île). Nous nous battons, entreprise par entreprise, administration par administration afin de faire valoir cette revendication qui pour nous est primordiale et vitale pour notre jeunesse.
Il y a quelques semaines, nous avions fait les démarches dans une entreprise de la grande distribution afin de négocier un accord permettant de favoriser l’embauche locale.
Suite à une consultation des services de l’inspection du travail, celle-ci a fait savoir à l’employeur, en soulignant les articles du Code du Travail et du Code Pénal, que des « dangers » pourraient survenir dans l’entreprise si elle signait un accord de ce type. Une mise en garde fut annoncée quant à d’éventuelles poursuites pénales de la part de l’administration.
Le 24 mai dernier, après des mois de concertation, la charte sur l’emploi local a été signée par bon nombre d’acteurs économiques et sociaux dont notre organisation syndicale, naturellement.
Cette charte que nous validons totalement, et nous l’avons dit à maintes reprises, n’est que la première pierre qui permettra de créer un avenir pour notre jeunesse.
Ce même jour, nous avons été les premiers à dénoncer les tentatives des services de l’Etat d’empêcher un accord regroupant plus de signataires.
En effet, à la veille de cette signature, le Préfet de région s’est fendu d’une missive auprès de 16 organisations syndicales et patronales, en vue de rappeler à l’ordre ceux qui, peut être, auraient eu l’intention de valider une charte sur l’emploi local.
TAMANTA RISICU PER A REPUBLICA FRANCESE
A noter les positions à géométrie variable de certaines organisations. Les satisfactions exprimées dès le départ sur l’initiative du Président de l’Assemblé de Corse, (réunion du 29 mars 2016), à la CTC se sont évaporées et sont devenues pour certains des oppositions. Comprenne qui pourra. Rappel à l’ordre local ou parisien ? Crainte de perdre un peu de leur pouvoir ?
VERGOGNA A ELLI. L’histoire jugera.
Depuis cette date, une polémique s’est installée, qui a dépassé les limites de notre île, certains, ici comme ailleurs, se sont défoulés contre cette charte. On peut se poser la question du pourquoi, sauf à ce que ce soit encore un moyen de stigmatiser la Corse et les Corses ?
D’autres chartes pour l’emploi local ont été signées en France et pas simplement dans les DOM ou TOM (qui ont eux aussi un statut bien spécifique, articles différents dans la Constitution Française) et souvent par des élus (maires, président de conseil départemental, de Conseil régional, des préfets, des recteurs, des ministres et même des premiers ministres); Paris, Renault Choisy, axes LYON-TURIN, chantiers STX Saint Nazaire, etc.
A aucun moment ces signatures n’ont soulevé autant de remarques. A aucun, les autorités administratives ou politiques n’ont fait valoir une quelconque opposition. Bien au contraire, elles les ont favorisées, accompagnées, valorisées.
Pourquoi ? Parce que cela était une nécessité pour ces territoires.
Quid des articles du Code du Travail, du Code Pénal cités en permanence, chez nous, pour s’opposer à la charte ? Y aurait il une application différente des règles de la république ?
Selon que vous soyez français ou Corses ?
Nous tenons à rappeler, qu’il y a quelques mois, dans le cadre de l’attaque de grandes Confédérations Syndicales contre la candidature du STC aux élections TPE, dans toutes les régions de France, le Conseiller HUGLO auprès de la Cour de CASSATION a estimé que « une préférence à l’emploi de salariés locaux, c’est à dire en l’espèce, pour la Corse, résidznt sur l’île, n’est pas contraire aux valeurs républicaines, dès lors que le législateur lui-même y a parfois recours, comme en matière de zone franche ».
Nous appelons l’ensemble des acteurs économiques à valider cette charte.
Nous interpellons l’Etat, et son représentant local sur le danger à vouloir s’opposer à une revendication légitime pour la Corse et pour son Peuple.
Nous allons nous atteler à signer avec des entreprises volontaires, et il y en a beaucoup, des accords en déclinaison effective de la Charte. Chacun prendra, alors ses responsabilités.
SIMU DI STU PAESE, CI VULEMU CAMPÀ
STC
6 juin 2017