Récemment, la demande de recruter de préférence des Corses pour l’emploi – avancée par le Président de l’Assemblée de Corse- a généré le refus du Préfet, au titre de la discrimination ainsi que des réactions publiques.
Toutes les démonstrations, toutes les subtilités ne peuvent masquer l’évidence soulignée par l’Insee : 3 à 4.000 personnes arrivent dans l’île, chaque année ; qui est incapable de les intégrer faute de développement économique et aussi parce que son identité s’étiole. L’Union européenne par ailleurs, interdit, en conformité avec ses principes, toute discrimination, économique, ethnique, politique.
#Corse « L’Emploi Local » ? Son application pas vraiment du goût de tout le monde
Ainsi La France qui a créé en Corse une situation chaotique, difficile surtout sur le plan de l’économie et de l’emploi ( 22.000 chômeurs, 50.000 personnes sous le seuil de pauvreté) ;
- qui a conduit la culture corse au bord de l’asphyxie ;
- qui a contraint les Corses à émigrer
– la diaspora atteint environ un million de personnes- ;
- qui a été incapable de faire appliquer la Loi Littoral,
– favorisant ainsi la spéculation
-, se mure derrière l’égalitarisme républicain, outragé, pour dire la loi commune, intangible !!!
L’île est sous la menace et la contrainte du double ciseau, dévastateur, du pouvoir central et de l’UE. Perpétuer la domination coloniale actuelle est inacceptable car elle n’est conforme ni au droit ni à la Justice.
Nous aurions ainsi le choix ; soit l’acceptation du fait accompli qui scellerait la mort de notre peuple et l’aliénation de notre patrimoine, soit la révolte violente qui est exclue. Nous faisons un autre choix :
- *Libérons-nous du collier politique étrangleur de la RF pour arracher une véritable Autonomie interne – les compétences régaliennes restent du domaine de l’Etat, comme la Défense nationale et les Affaires Etrangères-, reconnaissant notre peuple et notamment dotée du pouvoir législatif; valorisons nos immenses atouts (richesses naturelles, épargne importante, ressource humaine de la diaspora) ; développons notre démocratie, notre économie ; formons nos jeunes, enrichissons et ouvrons notre culture ; impliquons désormais la diaspora dans la vie insulaire ( Comité Consultatif des Corses à l’Extérieur ) ; aidons nos compatriotes qui le souhaitent, à retourner dans l’ile .Soutenons nos entrepreneurs –ils le font naturellement déjà-, pour aider l’emploi local. Aide qui ne repose pas sur un critère ethnique, sur le racisme, sur l’exclusion ; la Corse est déjà métissée et multiculturelle par son peuplement. L’Edf favorise l’emploi local et d’autres administrations aussi, sans se mettre hors la loi.
- * Recensons en France les dérogations au droit commun ; elles sont légion. Et donc opposables.
- * Persuadons l’Union Européenne que des dérogations en matière d’économie, concourent à la véritable égalité, taillée en pièces par les immenses inégalités des territoires ; que la prise compte des handicaps – insularité, territoires montagneux….- est légitime, nécessaire et urgente. C’est d’ailleurs la tâche qui incombe désormais à la Corse, – gage de confiance- mandatée par la Commission des Iles de la CRPM, pour faire accepter par Bruxelles ces mesures de simple équité. Et de simple bon sens.
Je fais entièrement confiance au peuple corse pour réfléchir, formuler et s’il le faut imposer par le combat démocratique et non-violent, internationalisé, cette évidence.
Accepter l’inégalité, l’injustice est impensable, au regard du Droit international. Le peuple Corse a toujours su, historiquement, résister à toutes les innombrables agressions, plier sans rompre et mériter la liberté. Il est déjà au rendez-vous de l’histoire, encore et une fois de plus.