La Commission des Droits Humains de la Mairie de Donostia (San Sebastian) a exprimé son inquiétude après l’accident subi par la famille du prisonnier politique basque Ander Mujika, et a réclamé la désactivation de la politique d’éloignement « pour en finir avec la peine ajoutée et la souffrance que cette situation provoque chez les prisonniers et leurs parents et amis ».
La déclaration a été adoptée avec les votes du PNV, d’EH Bildu et d’Irabazi Donostia. Le PSE n’était pas représenté à la réunion. Le PP s’est abstenu sur le premier point et a voté contre le second.
La déclaration souligne la violation de droits que suppose l’éloignement des prisonniers basques : « les risques imposés provoquent de la souffrance, ainsi que de graves conséquences comme les accidents qui se produisent continuellement. Depuis le début de 2017, 5 accidents de la route se sont produits en conséquence de l’éloignement, le dernier d’entre eux ayant touché les proches d’Ander Mujika, originaire de Donostia, alors qu’ils allaient lui rendre visite à Saint Martin de Ré (État français), à 550 km de distance. » L’accident s’est produit le 13 avril dernier et dans le véhicule se trouvaient ses parents, ses frères et un neveu de cinq ans.
La Commission des Droits Humains de la Mairie de Donostia affirme également que la politique d’éloignement n’a aucun sens, et ne contribue pas à maintenir le lien social et affectif des personnes prisonnières avec leurs parents et amis. Dans cette déclaration, elle ajoute qu’il n’y a aucune raison de prolonger cette situation dans le nouveau contexte, après le cessez-le-feu définitif et maintenant le désarmement de l’organisation ETA.
« Nous avons l’opportunité de changer maintenant, il est temps de prendre en compte toute la douleur, il est temps de respecter les droits humains de toutes les personnes et de construire un futur meilleur, il est temps d’en finir avec l’éloignement. Il faut en finir avec la souffrance des familles des prisonniers basques », soutient la déclaration adoptée.