QUESTION ORALE DEPOSEE PAR Mme Mattéa CASALTA au nom du Groupe « FEMU A CORSICA»
OBJET : Le petit patrimoine
Mesdames, Messieurs les Conseillers Exécutifs, Durant notre enfance nous avons tous, ou presque, connu le plaisir d’aller chercher l’eau à la fontaine, d’accompagner notre grand-mère au lavoir où elle lavait le linge, nous avons tous attendu les cacavelli devant le four du quartier.
C’était le village… avant !
Depuis, les fours et les lavoirs ont presque tous disparu, les fontaines, quand elles n’ont pas été oubliées sous un roncier, ne coulent plus. De même, celles qui bordaient nos routes de montagne et qui étaient de première nécessité pour l’homme et pour l’animal, notamment en période de transhumance, ont, quant à elles, souvent été détruites et leurs pierres pillées.
Ce petit patrimoine, constitue de véritables oeuvres d’art datant pour la plupart du XVIIIème, cadastré au plan Terrier de 1795, et, quelquefois encore plus ancien, mérite d’être respecté, maintenu en bon état et transmis aux générations futures. A cette époque, la population n’avait pas l’accès à l’eau courante. Ces points d’eau étaient entretenus. Ils étaient symboles de vie.
Aujourd’hui, l’eau est toujours indispensable à la vie mais les moyens pour se la procurer ont changé. Par conséquent, l’entretien de ce petit patrimoine en a pâti.
Quelques bénévoles comme « L’ASSOCIU FIGHJULA I PETRI » essayent, avec de maigres moyens, une grande passion et beaucoup de volonté de retrouver, nettoyer, sauver, voire réhabiliter… ce qui jadis était d’utilité primaire, pour témoigner du travail des tailleurs de pierre et d’une histoire : la nôtre ! Je vous sais, au-delà même de vos fonctions, tous, très attachés à notre culture et à nos traditions. Je vous demanderais donc quelle politique envisagez-vous de mettre en oeuvre pour sauver ce qui peut l’être et quels moyens, matériels et financiers, pourriezvous engager pour aider les associations qui oeuvrent sur le terrain ?