#Présidentielle2017 @F_Alfonsi « La #Corse sous la pression du populisme »

Une abstention de dix points supérieure à la moyenne hexagonale, une Marine Le Pen en tête avec un score de presque 28%, bien au dessus de son score global de 21%, le résultat corse au premier tour de l’élection présidentielle s’inscrit dans un type de plus en plus répandu du paysage politique français et européen : partis traditionnels KO et vote protestataire en vogue. Bloquer l’ascension de l’extrême droite est désormais le seul mot d’ordre pour ce second tour.

On s’y attendait, et on y est : en Corse, le Front National est sorti en tête au soir du premier tour. La candidate « bleu-blanc-rouge » a fait un tabac aussi bien à Aiacciu qu’à Bastia, et enflammé bien des électeurs du monde rural. La Corse se place désormais au niveau ou presque des départements du sud de la France où le vote d’extrême droite est enraciné depuis longtemps.

L’abstention plus forte est la conséquence d’une famille politique nationaliste absente d’une élection qui a été indifférente aux enjeux de la Corse et de son avenir. Le score du « candidat rural », Jean Lassalle, au résultat insulaire cinq fois plus élevé qu’ailleurs, est aussi un symptôme de ce décalage entre les électeurs corses et les enjeux français.
Le duel qui s’annonce entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ne laisse guère de place à l’incertitude : Emmanuel Macron sera largement favori. Il est arrivé en tête au premier tour, rallié par tous les autres candidats ou presque, et le principal enjeu du second tour sera l’écart final entre les deux.

En ratant la première marche qui lui était promise par les instituts de sondage qui la situaient à 28% au début de la campagne officielle, Marine Le Pen, avec un score de 21%, rétrograde au rang de « poil à gratter », certes urticant, mais simple poil à gratter quand même, de la vie politique française et européenne.

A 30% ou presque, elle pouvait espérer l’emporter en entraînant une partie de la droite conventionnelle avec elle au prix de désistements lors des législatives. Sa contre-performance relative douche ses espoirs de victoire et, si elle a gagné 4 points par rapport au score de son père au premier tour il y a quinze ans, son bilan tiendra pour beaucoup à l’accroissement, ou non, de ce différentiel au second tour le 07 mai prochain.

Le score FN du premier tour, en fourchette basse par rapport aux sondages de la campagne, ne lui permet plus d’espérer gagner l’élection. Mais a-t-elle réussi à « dé-diaboliser » son parti ? Si ce n’est pas le cas, elle est menacée d’un sur-place puis d’un reflux. Sinon, le problème Le Pen resurgira avec encore plus de force la prochaine fois. Ce sera l’enjeu principal du vote du second tour et il est à espérer qu’en Corse aussi on contribuera à la faire trébucher.

Mais, désormais, le débat politique va se concentrer sur les législatives. Au plan français, Emmanuel Macron cherchera une majorité et ses « soutiens » de second tour, en quête de revanche, vont lui compliquer la tâche.

En Corse, les législatives vont permettre le retour des nationalistes sur le terrain électoral insulaire. Le « soufflé corse » de Marine Le Pen se dégonflera-t-il alors ? C’est bien sûr un des enjeux de la campagne qui commence d’ores et déjà. Son score de second tour donnera une première indication. Mais le « juge de paix » sera le score que feront ses candidats en juin prochain.

L’autre enjeu de ce scrutin sera bien sûr le résultat du mouvement nationaliste. Le pronostic clair sur le deuxième tour de l’élection présidentielle vient accélérer le calendrier. D’ores et déjà, les électeurs et les commentateurs se tournent vers les législatives. Les électeurs nationalistes, abstentionnistes ou pas, doivent se regrouper en vue de cette échéance qui devient le véritable enjeu pour la Corse. Face à un gouvernement Macron I dont nul ne peut prévoir la consistance tant les jeux de ralliement, alliance ou recomposition vont être complexes, le mouvement nationaliste doit trouver unité et énergie pour poser la revendication corse avec force, et préparer les élections de décembre prochain.

Il faut désormais presser le pas et faire cesser les hésitations inutiles.

François Alfonsi

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