(Publié sur Unità Naziunale le 20 avril 2017) Corsica Libera Aiacciu tenait ce matin une conférence de presse devant le Rectorat d’Aiacciu pour faire un point sur ce fléau sociétal. (PHOTOS sur ce lien)
(Alta Frequenza) (France 3 Corse) (Corse Matin) (RCFM)
Voici le texte de la conférence de presse et le tract distribué lors de cette action.
CONFERENCE DE PRESSE :
INNÒ à a DROGA
La drogue, quasiment absente dans l’île au début des années 80, y est aujourd’hui omniprésente. Fléau désormais reconnu par tous, sa gravité n’échappe plus à personne. Même les autorités publiques sont contraintes de l’admettre, alors qu’elles ne s’en émouvaient guère jusqu’alors. Pourtant dans l’île le taux de policiers par habitant est le plus élevé de France. Mais durant 30 ans ce quadrillage a été dirigé uniquement contre la revendication nationaliste.
La situation aujourd’hui
Les récentes saisies opérées démontrent un changement d’échelle au cours ces dernières années en vue de structurer et pérenniser un marché de la drogue dans l’île. La liste des faits divers s’y rattachant s’égrène chaque jour dans les médias, marque d’une violence insidieuse et mortifère, qui frappe notre société entraînant de nombreuses problématiques :
– morale, affective et financière conduisant à l’éclatement et à la désagrégation de l’espace familial,
– structurelle, avec l’émergence de nouvelles franges de voyous engrangeant des bénéfices importants,
– sociale, car le flux et la quantité de liquidités issus du trafic provoquent de dangereuses concurrences entre trafiquants, mais aussi des réactions envers toute représentation sociale ou institution s’opposant à ce système et à ses dérives au sein de notre société,
– économique, car la masse de liquidités issue du trafic demande à se réinvestir rapidement et pervertit un circuit économique déjà fragile,
– sociétale enfin, qui heurte une société corse en lutte pour sa survie qui doit faire face à un processus de désagrégation morale, sociale, économique, culturelle, dramatiquement aggravé par l’impact économique de la revente de drogue s’effectuant quasiment « à marché ouvert » en plein jour, y compris devant les écoles et collèges, jusque dans les rues des villes et villages, ruinant les familles et représentant une menace mortelle pour le Peuple Corse.
Dans l’île, on assiste ainsi à la montée en puissance de petits voyous contrôlant un trafic lucratif au bénéfice de bandes qui en réinjectent les énormes profits dans l’économie. Ce trafic de stupéfiants, devenu un des piliers de l’implantation des réseaux criminels, s’étend désormais sur toute l’île. Ce phénomène prend de l’ampleur. Les bénéfices générés permettent l’acquisition de biens, alimentant ainsi la spéculation immobilière. De plus en plus de jeunes dealers ou toxicomanes sont incriminés dans des affaires criminelles, et notre société est doublement touchée, subissant les ravages de la consommation de drogue et le contrôle d’une partie de son économie- et de ses emplois- par des groupes criminels se livrant une guerre sans merci, mettant y compris en danger les simples citoyens.
La drogue : un impact social et économique désastreux
Les problèmes liés à la drogue sont les symptômes d’une société ayant perdu ses repères et ne disposant pas des moyens politiques pour y faire face. La jeunesse, représentant l’avenir de notre peuple en est la première victime. Mettant sa santé physique et mentale en danger, elle est « tenue », et nombre de familles désemparées, se retrouvent « piégées »… et les jeunes ainsi contestent moins. Nombre de consommateurs-dealers deviennent, contraints et forcés de par leur fragilité, des informateurs. La responsabilité des autorités chargées du respect de l’état de droit, (principe régalien de l’Etat) est lourde : le préfet, informé par ses policiers, connaît la situation, mais la volonté politique n’est guère allée dans ce sens, l’autisme ayant longtemps servi de politique en la matière. L’État, soutenu par une partie de la classe politique traditionnelle, a longtemps privilégié la répression politique, indifférent à la transformation mafieuse de notre société. Il est temps de se prononcer sur les vrais enjeux, en ayant le courage politique de prendre le mal à la racine. La violence générée par la drogue et son trafic, au même titre que la spéculation immobilière, touche l’île dans son avenir même.
Nos responsabilités de nationalistes
Le mouvement nationaliste corse a longtemps dénoncé la progression des trafics et de la consommation des drogues dans notre société. L”importance et la complexité du problème lui donnent une grande responsabilité politique. La défense des intérêt du peuple corse et de sa jeunesse, la préservation de ses valeurs morales, culturelles, sociales, sociétales structurant notre société lui imposent de développer des propositions concrètes et structurées autour de la prévention, l’éducation, la pédagogie, l’explication auprès des jeunes, des familles, des parents. Cette politique doit aller de pair avec leur prise en charge et leur accompagnement par les acteurs sociaux et les soignants.
Les campagnes de prévention-sensibilisation-dénonciation doivent s’insérer dans un projet de développement économique, social, culturel pour la Corse, privilégiant l’emploi, la formation et le logement pour tous, et un avenir serein et épanoui sur la terre de Corse pour ses enfants.
Conférence de presse aux Cannes en 2011
Quelles solutions ?
Si c’est un leurre de croire que ce fléau peut disparaître, tous ensemble, nous pouvons au moins œuvrer à créer les conditions pour qu’il ne continue pas à se développer et à gangrener notre société. Un autre leurre serait de croire que la répression seule peut l’éradiquer. Les arrestations, poudre aux yeux, au coup par coup n’endigueront guère le mal. La police et la justice, au vu de l’étendue des dégâts, doivent faire leur travail. Assez de communication-alibi, avec des arrestations de fourmis ou de consommateurs aux quantités de drogues souvent dérisoires au vu de l’étendue des dégâts et du développement des trafics.
Il faut aussi intensifier les contrôles à l‘entrée des ports et aéroports toute l’année. En complémentarité, il faut une réelle politique de prévention et de soutien envers les consommateurs fragilisés, et des moyens conséquents pour les aider à se désintoxiquer… mais tout cela doit aller de pair avec une prise de conscience collective, au-delà des familles et associations qui luttent contre les ravages de la drogue et un engagement de la société corse contre ce fléau. Il faut beaucoup de pédagogie auprès des jeunes (dès le plus jeune âge), à l’école, en famille, avec les éducateurs et des enseignants mais aussi toutes les structures sociales, économiques et politiques de l’île.
Mais il faut aussi que les mouvements politiques, surtout nationalistes qui veulent un autre avenir pour la Corse et sa jeunesse, assument leurs responsabilités, dénonçant et marginalisant par leur prises de positions et actions ce fléau.
Et il faut enfin surtout que la jeunesse retrouve l’espoir, cela passe notemment par un projet de société novateur qui fasse rêver cette jeunesse, en lui redonnant l’estime de soi et le désir de saisir la vie à bras le corps !
CORSICA LIBERA
AIACCIU
20 avril 2017
TRACT
INNÒ à a DROGA
La drogue, quasiment absente dans l’île au début des années 80, y est aujourd’hui omniprésente. Fléau désormais reconnu par tous, sa gravité n’échappe plus à personne. Ne s’en émouvant guère jusqu’alors, les autorités françaises sont contraintes aujourd’hui de l’admettre. Pourtant dans l’île le taux de policiers par habitant est le plus élevé de France. Mais ce quadrillage a été longtemps dirigé uniquement contre les nationalistes depuis 40 ans.
La situation aujourd’hui
Les dernières saisies opérées démontrent un changement d’échelle en cours ces dernières années en vue de structurer et pérenniser un marché de la drogue dans l’île. La liste des faits divers s’y rattachant s’égrène chaque jour dans les médias, marque d’une violence insidieuse, mortifère, qui frappe notre société entrainant de nombreuses problématiques
– morale, affective et financière conduisant à l’éclatement et à la désagrégation de l’espace familial,
– structurelle, avec l’émergence de nouvelles franges de voyous engrangeant des bénéfices importants,
– sociale, car le flux et la quantité de liquidités issus du trafic provoquent de dangereuses concurrences entre traficants, mais aussi des réactions envers toute représentation sociale ou institution s’opposant à ce système et à ses dérives au sein de notre société,
– économique, car la masse de liquidités issue du trafic demande à se réinvestir rapidement et pervertit un circuit écomnomique déjà fragile,
– sociétale enfin, qui heurte une société corse en lutte pour sa survie qui doit faire face à un processus de désagrégation morale, sociale, économique, culturelle, dramatiquement aggravé par l’impact économique de la revente de drogue s’effectuant quasiment « à marché ouvert » en plein jour, y compris devant les écoles et collèges, jusque dans les rues des villes et villages, ruinant les familles et représentant une menace mortelle pour le Peuple Corse.
Dans l’île, on assiste ainsi à la montée en puissance de petits voyous contrôlant ce trafic lucratif au bénéfice de bandes qui en réinjectent les énormes profits dans l’économie. Ce trafic de stupéfiants, devenu un des piliers de l’implantation des réseaux criminels, s’étend désormais sur toute l’île. Les bénéfices générés permettent l’acquisition de biens, alimentant ainsi la spéculation immobilière. De plus en plus de jeunes dealers ou toxicomanes sont incriminés dans des affaires criminelles. Notre société est doublement touchée, subissant les ravages de la consommation de drogue et le contrôle d’une partie de son économie- et de ses emplois- par des groupes criminels se livrant une guerre sans merci, mettant y compris en danger les simples citoyens.
La drogue: un impact social et économique désastreux
Les problèmes liés à la drogue sont les symptômes d’une société ayant perdu ses repères et ne disposant pas des moyens politiques pour y faire face. La jeunesse, qui est l’avenir de notre peuple en est la première victime. Mettant sa santé physique et mentale en danger, elle est « tenue », et nombre de familles désemparées, se retrouvent « piégées ». Certains consommateurs-dealers deviennent, contraints et forcés de par leur fragilité, des informateurs. La responsabilité des autorités chargées du respect de l’état de droit, (principe régalien de l’Etat) est lourde. L’État, soutenu par une partie de la classe politique traditionnelle, a longtemps privilégié la répression politique, indifférent à la transformation mafieuse de notre société. Il est temps d’avoir le courage politique de prendre le mal à la racine. La violence générée par la drogue et son trafic, au même titre que la spéculation immobilière, touche l’île dans son avenir même.
Nos responsabilités de nationalistes
Le mouvement nationaliste corse a longtemps dénoncé la progression des trafics et de la consommation des drogues dans notre société. L”importance et la complexité du problème lui donnent une grande responsabilité politique. La défense des interêts du peuple corse et de sa jeunesse, la préservation de ses valeurs morales, culturelles, sociales, structurant notre société lui imposent de développer des propositions concrêtes et structurées autour de la prévention, l’éducation, la pédagogie, l’explication auprès des jeunes, des familles, des parents. Cette politique doit aller de pair avec leur prise en charge et leur accompagnement par les acteurs sociaux et les soignants.
Les campagnes de prévention-sensibilisation-dénonciation doivent s’insèrer dans un projet de développement économique, social, culturel pour la Corse, privilégiant l’emploi, la formation et le logement pour tous, et un avenir serein et épanoui sur la terre de Corse pour ses enfants.