La semaine écoulée restera dans l’Histoire de l’agriculture corse comme le moment clé de la fin d’une époque.
Lundi dernier, a Mossa Paisana, seule organisation syndicale agricole indépendante de tout appareil français, obtenait, après une nouvelle journée d’action, l’ouverture de négociations tripartites entre l’État français, l’ODARC et les agriculteurs mobilisés.
En occupant simultanément la DDTM, l’ASP et l’ODARC, a Mossa Paisana mettait la France face à des responsabilités dans le retard inacceptable des compensations de handicap naturel restées impayées depuis novembre 2015.
Une réponse définitive devait être donnée vendredi dernier à l’occasion d’une réunion promise par les représentants de l’État français concernant le paiement de 7 millions d’euros au 15 avril prochain. Cette réunion n’a jamais eu lieu, confirmant ainsi le mépris de la France envers nos agriculteurs.
La Préfecture, appliquant la stratégie classique du « diviser pour mieux régner », organisait une contre-réunion avec les relais locaux des syndicats agricoles français FDSEA/FNSEA et CDJA en se gardant d’inviter les organisations corses Mossa Paisana et Via Campagnola à la table des négociations.
En bons valets locaux, les syndicats agricoles français ont validé le calendrier préparé par l’État prévoyant un paiement au plus tôt à la fin du mois de Mai.
En acceptant ce calendrier, ils ont enterré la possibilité d’un paiement anticipé et ont implicitement dédouané l’État français de ses lourdes responsabilités dans la grave crise agricole qui n’a que trop durée.
A Ghjuventù Indipendentista dénonce sans ambiguïté les manœuvres de l’État français qui persiste dans sans stratégie de la terre brûlée en encourageant les divisions.
Nous regrettons également qu’autant de nos compatriotes tombent dans le piège tendu par l’État. Plus que jamais, l’intérêt du peuple corse doit passer avant la pulitichella et les intérêts personnels.
Nous appelons l’ensemble des paysans qui ont, comme nous, l’ambition d’une agriculture au service de la Nation Corse de demain à s’organiser autour d’une démarche syndicale claire et déterminée refusant tout dialogue avec l’État.
Nous appelons de nos vœux le retour d’un véritable contre-pouvoir qui, en seul lien avec l’Assemblée de Corse, travaillera à la mise en place d’une vraie Politique Agricole Corse ayant pour objectif d’arriver à l’indépendance alimentaire, base essentielle de la future accession à l’indépendance nationale.
A nostra cuscenza hè resistenza !
Ghjuventù indipendentista
28 mars 2017