(17 mars 2017) La mobilisation de Corsica Libera aura eu une conséquence directe, celle de l’annulation du voyage du notaire en terre de Corse.Comme il y a trois semaines, l’organisation indépendantiste appelait cette après-midi au rassemblement à Santa-Reparata pour empêcher la vente d’I Palazzi. Mais les militants de Corsica Libera restent mobilisés. Ils souhaitent que le terrain de 21 hectares estimé à 650.000 euros conserve une vocation agricole.
#corse @Corsica_Libera empêche la vente d’un… par antofpcl
« Aux yeux de l’opinion publique, il faut que l’on montre que l’on est là et que l’on sera toujours là pour dénoncer des ventes illégales comme celle-là. La dernière fois, on nous avait déjà dit qu’il n’y aurait personne et il y avait un notaire venu spécialement de Paris caché dans une maison derrière. Ils n’ont quand-même pas prévenus la Safer et les instances qui vont avec. Ils ne pouvaient pas vendre un terrain agricole sans prévenir la Safer. »
Une réunion entre le maire de Santa-Reparata-di-Balagna, des représentants de l’ODARC et de la Safer est prévue prochainement.
(France 3 Corse) (Corse Matin) (Alta Frequenza) (Corse Net Infos) (RCFM)
(16 mars 2017) Depuis son Assemblée Générale de Janvier dernier, Corsica Libera a décidé de réoccuper le terrain, dans un premier temps, sur le thème du « Statut de Résident », ligne rouge du gouvernement Valls.
A la veille d’une nouvelle visite sur le terrain « I PALAZZI » Corsica Libera lance de nouveau un appel à mobilisation pour demain vendredi.
Voici l’appel de Corsica Libera du jeudi 16 mars 2017:
Corsica Libera se réjouit du succès de la journée de mobilisation du dimanche 26 février organisée par Corsica Libera à Santa Reparata et de ses prolongements, puisque la visite du terrain d’I Palazzi organisée par les vendeurs, en dehors du cadre validé par le peuple corse, a pu être annulée.
Pourtant, une autre visite est prévue ce vendredi 17 mars, dans les mêmes conditions, malgré une volonté quasi unanime de stopper toute dérive spéculative concernant ces terres agricoles et protégées.
Corsica Libera appelle donc à un rassemblement à partir de 15h30 ce vendredi 17 mars devant le site, afin de réaffirmer la nécessité d’obtenir le statut de résident dont la Corse a besoin, et faire reculer la menace bien réelle qui continue de peser sur le devenir de ces terres de Balagne.
CORSICA LIBERA
16 mars 2017
(27 février 2017) Ce lundi matin, une vingtaine de dirigeants et sympathisants de Corsica Libera sont retournés sur place pour expliquer à la notaire qu’elle n’était pas en règle avec la législation, avant de lui demander de quitter les lieux.
(26 février 2017) Les militants de Corsica Libera ont investi ce dimanche matin une propriété en Balagne. Une occupation symbolique de cette propriété qui doit être prochainement vendue aux enchères. Les militants de Corsica Libera, rejoints par Femu a Corsica et le PNC ont investi ce dimanche une propriété de 21 hectares, I Palazzi, qui doit être vendue aux enchères prochainement. Près de 300 personnes ont envahi symboliquement le terrain pour protester contre la spéculation immobilière. Ce terrain acheté par une famille belge dans les années 1980 et déjà visé par des attentats est un cas d’école pour les indépendantistes.
(14 janvier 2017) C’est au pied du couvent Santa Catalina à Siscu, théâtre de la polémique sur la création d’une Association foncière pastorale (AFP), que Corsica Libera a tenu à lancer une mobilisation contre la spéculation immobilière et remettre le statut de résident au cœur des enjeux. Le 2 décembre dernier, le tribunal administratif de Bastia avait annulé l’arrêté préfectoral autorisant la création de cette AFP, suite à un recours déposé par Yann Streiff, le gérant et propriétaire du domaine Santa Catalina, retardant, ainsi, l’installation de plusieurs agriculteurs. Prenant ce cas en exemple, le mouvement indépendantiste avertit que le statut de résident est d’ores et déjà applicable et que les non-résidents corses, qui achètent la terre pour des opérations spéculatives, seront expropriés.
Conférence de presse de Corsica Libera du 14 janvier 2017 :
L’Association Foncière Pastorale de Siscu est une association syndicale autorisée de propriétaires, créée le 16 octobre 2014. Les objectifs de cette AFP ont toujours été de pérenniser et redévelopper une activité agricole, structurante de l’économie communale. Ce patrimoine peut aujourd’hui être valorisé sous la condition d’un regroupement du foncier sur cette commune du Cap Corse en pleine croissance démographique.
Sur le site de l’AFP, le 7 décembre dernier, on pouvait lire: » pour des raisons obscures, un recours a été déposé contre la création de l’AFP en décembre 2014. Le jugement a été rendu le 1er décembre 2016 : sur les nombreux griefs adressés, le seul point retenu par le tribunal administratif est une formalité administrative (une délibération de la mairie manquait au dossier). L’intégralité des travaux en cours est annulée : la réflexion sur l’utilisation de l’eau, les projets de rénovation des terrasses, oliveraies et châtaigneraie, la consolidation de la maitrise foncière des exploitants agricoles… Cinq Jeunes Agriculteurs installés ou en cours d’installation voient leur projet mis à mal (retrait d’attribution des aides, investissements financiers de mise en valeur fragilisés…) »
En fait de « raisons obscures », c’est sur requête d’un avocat parisien, gérant de la SCI Santa Catalina, que le tribunal administratif de Bastia a décidé il y a quelques semaines d’annuler l’ arrêté préfectoral de création de l’AFP de Siscu.
Yann Streiff est gérant de la SCI Santa Catalina, société civile immobilière en activité depuis 16 ans, spécialisée dans la location de terrains et d’autres biens immobiliers, dont l’ancien couvent Santa Catalina.
Cet avocat, plus que controversé, malgré les réseaux d’influence qu’il a l’habitude d’utiliser, n’hésite pas à affirmer péremptoirement dans les médias que « avec la connivence des services de l’Etat, la maitrise du foncier en Corse est transférée aux intérêts nationalistes et aux milieux affairistes via le dévoiement d’un outil juridique très spécial que sont les AFP. On détourne de leur objet initial ces associations pour confier la maitrise foncière aux intérêts d’un groupement de personnes. A Sisco, une AFP xénophobe a été mise en place, tous les projets des non corses ont été refusés. »
En réalité, ces déclarations diffamatoires et ces manœuvres procédurières sont vraisemblablement destinées à faire pression sur la commune, qui refuse de céder à Yann Streiff La Chapelle près du couvent. Dans le cadre d’un bail emphytéotique, celle-ci deviendrait la quasi propriété de notre acquéreur qui pourrait ainsi réaliser une nouvelle opération spéculative.
Cette affaire illustre bien à quels obstacles se heurte tout projet de développement de la Corse, entrepris par son peuple.
Avoir assez d’argent, même très mal acquis, peut permettre à n’importe quel étranger fortuné de venir acheter terres et biens patrimoniaux, spéculer, et tenter d’interdire à de jeunes agriculteurs de s’installer ou de vivre de leur travail.
Combien de temps allons-nous continuer de subir, dans notre pays, ce genre d’attitude, de la part de ceux qui ont la prétention de nous apprendre à vivre, tout en niant le droit à l’existence de notre peuple?
Il est grand temps que le statut de résident, et la notion de citoyenneté corse, puissent s’appliquer pour mettre de l’ordre dans tout cela.
En attendant, la société corse tout entière doit se mobiliser pour en faire des règles communes de fonctionnement, au quotidien, sans attendre que des lois étrangères ne le permettent.
En ce qui concerne Corsica Libera, il est temps pour nous de l’affirmer solennellement: les propositions que nous avons formulées dans ce domaine, qui ont reçu l’assentiment de notre peuple, voire qui ont fait l’objet de votes largement majoritaires au sein de l’Assemblée de Corse, sont d’ores et déjà applicables. Il y a quelques temps, peu d’observateurs officiels auraient prédit l’accession au pouvoir territorial des nationalistes corses. Demain, nous ferons évoluer le cadre actuel, vers toujours plus de prérogatives pour le gouvernement de la Corse. Nous parviendrons à légiférer dans des secteurs sensibles comme la validation de certaines transactions immobilières.
Toutes celles qui se seront effectuées en dehors du cadre que nous considérons déjà aujourd’hui comme légal, seront annulées. Personne ne pourra invoquer un exercice rétroactif de ces décisions, puisque, pour notre peuple, ces lois sont désormais les nôtres.
Ceux qui n’auront pas tenu compte des notions de statut de résident et de citoyenneté corses pour réaliser leurs acquisitions seront expropriés.
L’honnêteté politique, autant que notre indéfectible volonté de préserver le patrimoine collectif des Corses, nous imposent aujourd’hui la clarté la plus totale quant à nos intentions.
Certi sbarcanu ind´è noi, è si volenu cumprà tuttu, case, terre, ghjesge, è forse l’omi dinò. Pensanu di sicuru chì u stranieru scalatu cù u soldu ci pò impone e so lege, inghjulià ci è impedisceci di campà da Corsi in terra corsa. Si sbaglianu. Quì ci ferma un populu chì oramai si sà Nazione. È chì vole esse maestru in casa soia.
Corsica Libera
15 janvier 2017