(www.unita-naziunale.org – 16h15) En visite officielle dans une région française pas comme les autres, ce jeudi 2 mars, le président de la République François Hollande s’est exprimé devant les élus de l’Assemblée de Corse où il a confirmé la mise en place de la Collectivité Unique de Corse (CUC) au 1er janvier 2018… et où il a conforté quelques décisions environnementales… Après la visite de Valls en juillet dernier, c’est la deuxième fois, que la porte claque à l’Assemblée de Corse.
Pour le reste « circulez y a rien à voir »
Une visite chronométrée, sous garde rapprochée, pour un Président qui tout au long de ces dernières années ne s’est pratiquement jamais penché sur le dossier Corse. Et ce depuis cinq longues années, la Corse n’a pas été au centre de ce mandat, loin de là. Des fins de non recevoir, à la ligne rouge de Valls, les revendications nationales ont été balayée d’un revers de main malgré trois années de cesser le feu.
La collectivité unique et la prolongation de dix ans du régime fiscal spécifique.
Du 2 mars 1982 date de la loi sur le statut particulier de la Corse au 2 mars 2017, la Corse est toujours une région française dont les droits nationaux de son peuple ne sont toujours pas reconnus. Quelques avancées ici ou là permettant aux corses d’attendre la prochaine étape calmement tout en étant rassuré, le peuple corse existe… En tout cas dans la théorie.
Hommage à Claude Erignac
En tant que Président du Pays ami, et ce légitimement, il a rendu hommage au Préfet Erignac assassiné en février 1998. Et tout aussi légitimement pour le pays ami, la justice coloniale refuse toujours d’enlever le statut de DPS d’Alain Ferrandi, de Pierre Alessandri et d’Yvan Colonna, par vengeance d’état, leur interdisant tout rapprochement familial sur leur terre, et ceux depuis plus de 14 ans pour Colonna et 18 ans pour Ferrandi et Alessandri.
Rapprochement évoqué par le Président du pays ami, l’amnistie ayant déjà été mis aux oubliettes.
Sur le sujet sensible du rapprochement des prisonniers, le président de la République a rappelé que l’Etat ne devait pas intervenir dans les procédures. « Dans le respect de la séparation des pouvoirs, dès que c’est possible les détenus originaires de corse peuvent être transférés en Corse, à partir d’une appréciation au cas par cas et décidé par la justice ». Des rapprochements, des libérations, des transferts qui ne sont que l’application de la loi, des petits gestes pour éviter les grands, comme l’amnistie.
« UNE ET INDIVISIBLE » Hollande confirme que la Corse est colonisée culturellement…
Sur la coofficialité de la langue corse, François Hollande a maintenu la position de son gouvernement, rappelant que la langue française était « la seule langue officielle de la République », mais que la langue corse était « un enrichissement commun ».
Peuple Corse oui mais composante du Peuple Français
S’adressant à plusieurs reprises au « peuple corse », Hollande n’a donné aucun écho aux revendications historiques du mouvement national : de la reconnaissance de la co-officialité de la langue corse avec le français en passant par l’instauration d’un statut de résident pour maîtriser la spéculation foncière et immobilière pour finir sur l’amnistie. Mentionnant par deux fois la notion de « peuple corse », le Président du pays ami, rejoint la longue liste de ceux qui nous caressent dans le sens du poil afin de mieux nous endormir. Cette notion galvaudée par plus de 30 ans de citations depuis son vote « historique » à l’assemblée de Corse en 1988… réduite à néant par la suite. Tout à chacun se revendique du peuple corse dans le discours, du Front National local, aux représentants d’une droite aux ordres, sans oublier la gauche qui de progressiste passe rapidement à autre chose. Hollande se félicite des « progrès » accomplis en Corse depuis cinq ans…
Rendre hommage à Michel Rocard sans arriver à s’en inspirer
A la mi-journée, il s’est rendu à Monticellu pour une cérémonie privée en mémoire de Michel Rocard… Loin du discours de 1989 de Michel Rocard à l’Assemblée Nationale Française, le peuple corse doit se retourner dans sa tombe.
Michel Rocard « la France a acheté les droits de… par antofpcl
Pendant ce temps là, la LDH, puis Sulidarità, ainsi que u Cullettivu per a Salute in Piaghja Urientale ont été reçu par des membres de la délégation présidentielle… Afin d’être bien écouté et pas entendu.
#Corse Des fois, une caricature vaut mieux qu’un article. pic.twitter.com/a4ZGTcsM8w
— Simonpoli AnTòFrancè (@lazezu) 2 mars 2017
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