Comme chaque année depuis 2008, la Chine a de nouveau fermé la région autonome du Tibet aux voyageurs étrangers non chinois, du 25 février au 1er avril. Une fermeture qui n’a été précédé d’aucune annonce officielle.
La raison est Claire : empêcher les étrangers d’assister à toute manifestation qui pourrait avoir lieu pendant la commémoration du soulèvement tibétain de 1959 et les manifestations de 2008, lourdement réprimées par l’Etat chinois. Pour l’occasion, la présence policière et militaire ont été renforcée.
Les tour-opérateurs ont annoncé sur les sites Web au début de janvier que la “fermeture annuelle” du Tibet à des étrangers serait exécuté cette année du 25 février au 1er avril. De ce fait, tous les étrangers sont dans l’obligation de quitter le Tibet avant le 24 février, a déclaré de Washington, International Campaign for Tibet (Jan 27) .
Chaque année, à travers le monde, les Tibétains commémorent le soulèvement populaire qui a eut lieu à Lhassa le 10 mars 1959. C’est au cours des années 1949/50 que les troupes de l’armée chinoise envahirent le territoire tibétain. Egalement, le 14 mars marque la date de protestation d’un groupe de moines à Lhassa. Un acte qui a suivi un soulèvement sur l’ensemble du plateau tibétain. La répression brutale des manifestations de l’armée chinoise a conduit à des massacres à grande échelle, à des arrestations, à des restrictions sur les mouvements et à la répression des institutions religieuses. Le Tibet a été coupé du reste du monde.
Cette année, la Chine a empêché des milliers de pèlerins tibétains d’assister à une cérémonie religieuse majeure présidée par le Dalaï-Lama, le chef spirituel des Tibétains en exil. La célébration a eu lieu au site le plus sacré du bouddhisme, Bodh Gaya, dans l’État indien de Bihar, du 2 au 14 janvier. Les passeports tibétains ont été confisqués et une sévère punition a été attribuée à tous ceux qui ne rentrer pas à temps chez eux.
La Chine méprise le Dalaï Lama, en le qualifiant de séparatiste, alors qu’il demande seulement d’appliquer honnêtement la loi de la RPC sur l’autonomie des minorités ethniques, au Tibet.
Mise à jour de Mars 2016