(Julien Pernici – Alta Frequenza) – Ce mercredi, le STC a tenu une conférence de presse afin de dénoncer la dégradation du climat social à la Communauté d’Agglomération de Bastia.
Et le syndicat est très clair : selon lui, la CAB subit une gestion basée sur les rapports de force, voire moyenâgeuse. La réforme du régime indemnitaire va, toujours selon le syndicat, créer une injustice sociale au sein d’une CAB où l’appartenance au STC constitue aux yeux du syndicat un motif de discrimination, parlant de procédés se basant sur un amalgame politico-syndical, dénonçant au passage un manque de transparence.
Ecoutez Jean Brignole, pour le STC.
« Mercredi matin au siège de la CAB de Bastia, le syndicat des travailleurs corses a formulé son intention de prendre le problème à bras le corps face à un climat social devenu insoutenable. » (suite sur CORSE NET INFOS)
En ce début d’année 2017, nous tenions à saluer la victoire historique de notre organisation syndicale aux élections des TPE (Toutes Petites Entreprises) et ce malgré toutes les tentatives de déstabilisations opérées par les confédérations françaises et leurs représentations locales !
Autant qu’ils comprennent maintenant que les élections ne se gagnent pas dans les tribunaux mais sur le terrain aux cotés des travailleurs … La démocratie à quant à elle rendu son jugement et elle nous crédite de 52% des voix, nous plaçant de manière incontestable comme la première organisation syndicale de Corse dans ce domaine aussi ! Cette année 2016 n’aura pas permis de changer les choses à la communauté d’Agglomération de Bastia et force est de constater que le climat social ne cesse de se dégrader ! Nous faisions ce même constat voilà déjà un an et contre toutes attentes nous sommes exactement dans la même situation, voir même pire un an plus tard…
Trà ciò chè vo dite è ciò chè vo fate More l’illusione di qualchi cambià !
Monsieur le Président, il y a déjà quelque temps vous vous êtes engagé sur un pacte de valeurs telles que la démocratie, l’équité et la transparence. Vous avez mis en œuvre un écran de fumée à travers un audit organisationnel très couteux pour notre collectivité et nous n’avons jamais eu de retour à ce sujet ! Malgré une participation active des personnels, via des questionnaires rendus en bonne et due forme, il aurait été judicieux de votre part de nous tenir informés en toute transparence des problèmes évoqués par les agents. Nous sommes dans notre légitimité d’exiger le rendu de ces différents audits.
Depuis deux ans, nous avons subi une gestion essentiellement basée sur les rapports de force dans le seul but de préserver vos intérêts et le bien-être de quelques-uns de vos serviteurs ! Au quotidien nous sommes confrontés à des difficultés managériales majeures, à de la discrimination syndicale en tout genre et à des injustices sociales les unes plus inacceptables que les autres.
Allora avà BASTA CUSÌ !!!
Le personnel de la CAB ne veut plus subir toutes ces méthodes moyenâgeuses ! Ce mépris des instances paritaires, des partenaires sociaux et des salariés doit cesser immédiatement ! Notre organisation syndicale a toujours été une force de proposition cohérente qui a toujours œuvrée pour l’intérêt général et nous continuerons à le faire, mais nous prévenons le président de la CAB que toutes les actions sournoises visant à déstabiliser le STC auront pour conséquence une réaction immédiate, et ce par tous les moyens que nous avons à notre disposition !
Le nouveau régime indemnitaire (RIFSEEP) applicable au 1er janvier 2017 au plus tard, a aussi vocation de rétablir une égalité de traitement entre tous les agents mais malheureusement il n’en sera rien et nous nous sommes aperçu, qu’à la CAB, cette nouvelle reforme sera mise en œuvre pour asseoir et régulariser certains passe-droits acquis par une minorité !
Dans ces conditions, qu’on ne compte pas sur le STC pour valider les futurs organigrammes RIFSEEP qui vont être prochainement présentés où fleurissent des responsabilités virtuelles les unes plus irréalistes que les autres ! Le sentiment d’injustice sociale que va créer l’application de cette reforme au sein de notre collectivité, n’aura en aucun cas notre bénédiction, et nous tiendrons pour seuls responsables les tenants d’un système archaïque qui perdure au sein de notre intercommunalité.
Nous voulons un RIFSEEP équitable, juste et appliqué en totale transparence ! Par ailleurs, les services de la CAB continuent à souffrir de la crise politique que nous subissons depuis trop longtemps ce qui a dégradé le climat social de manière considérable. La gestion actuelle de la CAB ne reflète en rien la sérénité illusoire et les signes d’apaisements politiques affichés devant les concitoyens… A cela, s’ajoute une méthode managériale inappropriée pour notre établissement public et qui flirte bien souvent avec celle du secteur privé. C’est ainsi que la direction du service de la collecte a récemment intégré son nouveau directeur fraîchement arrivé du continent, qui a proposé en un temps record, un organigramme dans lequel certains points nous paraissent incompréhensibles et inacceptables !
C’est justement pour ces raisons, mais aussi à cause de rapports incomplets que l’administration nous a communiqué, que nous avons pris l’initiative de quitter le dernier comité technique car nous étions dans l’impossibilité de rendre un avis avec le peu d’informations que nos avions à notre disposition. Nous considérons que ces tentatives maladroites et malsaines n’ont qu’un seul but, celui de nous empêcher de défendre avec efficacité et pertinence les droits des travailleurs ! Pour que les choses soient claires nous devons mettre en garde notre administration, s’il elle venait à réitérer ce type de procédé, qu’elle ne pourrait plus longtemps user de stratagèmes afin de faire accepter sournoisement les nouvelles réorganisations. Les comités techniques ne peuvent être considérés comme des chambres d’enregistrement où l’on donne l’illusion que le dialogue social existe ! A ce titre nous prévenons le président de la CAB que nous ne sommes pas dupes et que ces petites manœuvres ne sauraient trouver un écho favorable chez les personnels. Aussi, nous ne pouvons accepter que nos collègues des services techniques ne bénéficient pas de régimes indemnitaires liés à leurs technicités, ce qui nous paraît être une aberration.
Leurs conditions de travail les exposent au quotidien à des risques majeurs et leurs fiches de poste mentionnent bien leur niveau de compétences. L’équité doit aussi s’appliquer pour ce service (ARTT, chèques déjeuner…), ils ne doivent pas être les laissés-pour-compte de la CAB ! En matière de prévention des risques professionnels, bizarrement les priorités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. En effet, la politique de prévention à la CAB prend un retard considérable. Les conditions de travail relatives à la sécurité et à la santé se dégradent au quotidien sans que personne ne s’en préoccupe. Nous prendrons pour seul exemple le poste d’assistant de prévention qui a fait l’objet d’une mobilité interne, mais qui plus de deux mois après les jurys d’entretiens, n’a toujours pas été pourvu malgré des profils conformes mais, semble t-il, gênants pour le Président, nous assistons à une étrange lenteur décisionnelle ! Aussi, nous constatons que les jurys de mobilités internes ou de recrutements externes liés à toutes les créations de poste sont mis en œuvre pour régulariser des manœuvres clientélistes. Ce que nous observons depuis un certain temps nous conforte dans l’idée que, monsieur le Président, n’accorde aucun crédit à ces dits jurys et par conséquent il n’a de cesse de les décrédibiliser. De plus, nous n’admettrons plus que des postes soient pourvus sans qu’ils ne fassent d’abord l’objet d’une mobilité interne comme cela a été dernièrement le cas. Votre responsabilité d’élu politique vous engage à faire ce que vous dites et dire ce que vous faites ! Là encore et dans cet éternel souci de transparence que vous prônez au quotidien, nous réitérons notre demande, de créer de véritables « commissions de recrutement » composées de représentants de la collectivités et de représentants du personnel afin que la transparence et l’équité des procédures respectent un cadre clairement défini et tout cela sans esprit de cogestion. Le renforcement en personnel de certains services ne doit pas nous faire oublier que d’autres services manquent cruellement de moyen humain. En effet, le besoin permanent de CDD pour le service de la collecte doit nous permettre de régulariser et de pérenniser ces emplois afin d’offrir à nos collègues en situation précaire la possibilité de se projeter sereinement vers l’avenir. Nous vous demandons, monsieur le Président, d’évaluer nos besoins et de titulariser les agents qui vous donnent entière satisfaction, dont certains sont présents dans nos services depuis plus de deux ans. Par ailleurs, notre collectivité a fait le choix de recruter des ingénieurs compétents qui ont la charge de produire des marchés publics mais vous avez omis de renforcer la cellule de la commande publique pour laquelle seulement deux agents ont la lourde responsabilité de la faire fonctionner. Afin d’être efficace vous devez être conscient qu’une montée en puissance doit se faire à tous les niveaux. En ce sens, nous vous demandons de renforcer en moyens humains la cellule de la commande publique. Nous avons, depuis plus de trente ans, toujours revendiqué une corsisation des emplois et le nouveau gouvernement de la Corse s’est clairement positionné en proposant une charte pour l’emploi local. Par conséquent, et n’en déplaise à certains, nous réaffirmons, qu’à la CAB comme ailleurs, les élus politiques doivent faire confiance aux jeunes corses et favoriser le retour de tous ceux exilés sur le continent en leur donnant la priorité afin qu’ils puissent intégrer les établissement publics corses. Concernant les infrastructures sportives, elles ne fonctionnent qu’avec 70% du personnel ce qui rend la gestion des plannings de plus en plus difficile pour les soirs et les week-ends.
De nombreux dysfonctionnements altèrent le service public que l’ont doit aux usagers et nous tirons aujourd’hui la sonnette d’alarme. Dans cet imbroglio organisationnel, les directeurs de service sont confrontés de plus en plus régulièrement à des pressions en tout genre, pressions qu’ils répercutent négativement sur les personnels. Nous demandons aux élus de la communauté d’agglomération de Bastia qui ne sont pas encore conscients de la responsabilité qu’ils ont dans la gestion de notre intercommunalité de réagir au plus vite ! Comme nous l’avions déjà rappelé auparavant, les mandats électoraux ne constituent pas seulement des privilèges ; ils imposent à ceux qui les ont le devoir de faire évoluer notre collectivité pour qu’elle puisse offrir un service public décent, efficace, respectueux du public et des agents qui la font vivre. Nous exigeons que chacun assume ses responsabilités ! Enfin Monsieur le Président, par certains de vos procédés que nous considérons discriminatoires, semble t-il vous avez fait le choix de porter atteinte à notre organisation syndicale en faisant un amalgame politico-syndical, dont acte, mais vous en assumerez donc toutes les conséquences ! Dès à présent, le STC intensifiera de manière radicale ses moyens d’actions et il saura prendre les responsabilités qu’impose cette situation.
Evviva a Lotta di Liberazione Suciale
Evviva a Lotta di Liberazione Naziunale
Evviva u STC