Les rapports accablants se multiplient, les prises de position aussi, nul n’ignore désormais l’état de délabrement, d’insalubrité, des prisons françaises et les conditions inacceptables de détention. La France est d’ailleurs régulièrement condamnée pour l’état de ses établissements pénitentiaires mais rien ne change la donne. La Cour européenne des droits de l’homme s’est montrée intransigeante cette année encore en prononçant quatre nouvelles condamnations à son encontre pour « traitements inhumains et dégradants » envers des détenus. Et c’est un plaideur corse qui a obtenu gain de cause dans deux dossiers. Patrice Spinosi, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation, a notamment défendu Eric Alboréo, qui purgeait une peine pour sa participation à un braquage mortel en 2002.
Trois contre un
Victime de plusieurs faits de violences, celui-ci s’était tourné vers les juges européens. Il avait été blessé lors de l’intervention musclée des Eris, (équipes régionales d’intervention et de sécurité rattachées au ministère de la justice), des « super-surveillants » chargés de procéder aux extractions de détenus particulièrement signalés. Des équipes qui opèrent cagoulées, caparaçonnées et munies de boucliers.
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