Retenu à Saint Nectaire, pour l’AG des Établissements Publics Fonciers Locaux, où j’ai l’honneur de représenter notre île à travers l’Office foncier, ainsi qu’à Clermont Ferrand, où les Assises de la biodiversité (qui auront lieu à Aiacciu, en juillet prochain) seront présentées, je serai absent de Corse durant deux jours.
Je tiens simplement, par ces quelques lignes, à dire que j’aurais été aujourd’hui, si ces obligations ne m’avaient pas éloigné, devant les grilles du Palais de justice à Bastia.
J’y aurais été pour dire, en ma qualité de citoyen corse et d’élu, que ce procès, comme tant d’autres, n’a pas vocation à être dépaysé ; que les avocats doivent légitimement être au fait de nos réalités et cesser, depuis un lointain Barreau, de semer la confusion.
J’y aurais été pour dire qu’il est intolérable que l’on confonde, ou fasse mine de confondre, agresseurs et agressés, coupables et victimes, responsables et citoyens tranquilles.
J’y aurais été pour dire mon amitié et mon soutien aux familles, aux élus et à la population de Siscu, injustement décriés depuis de longues semaines dans de nombreux médias.
J’y aurais été pour dire mon refus du communautarisme, des provocations, des tensions et conflits parfois générés par le port ostentatoire de signes religieux dans l’espace public, au mépris d’une véritable laïcité.
J’y aurais été, enfin, pour dire aux côtés de mes collègues et amis que la majorité territoriale a naturellement vocation à être présente, à chaque fois que la logique d’apaisement de notre société est menacée par de troubles agissements.
Ghjustizia è Verità. Hè più chè ora.
Jean Christophe Angelini
Président de l’ADEC