Un premier procès en relation avec l’affaire dite de « Siscu » va s’ouvrir. D’ores et déjà, le ban et l’arrière ban des néo-fascistes en font un temps fort et en appellent à la mobilisation. Sauf report d’audience de dernière minute, autour des lieux où se déroulera l’audience bastiaise, est en train de s’organiser ce qui sera dans les faits un meeting d’extrême droite.
Nous dénonçons fermement cette opération de récupération à visée partisane et donc à but politique. Ce n’est pas le désir de justice qui anime la facho-sphère. Ses desseins sont limpides : il s’agit d’intensifier les tensions existantes avec en toile de fond les spectres du racisme et de la xénophobie. Aucun élu n’a dénoncé cette instrumentalisation de l’extrême droite insulaire.
Dans ce contexte trouble, nous nous dissocions totalement des représentants de partis politiques nationalistes, qui au nom de « l’apaisement » appellent au rassemblement devant le tribunal. Le rôle des mouvements, qui se veulent par ailleurs une alternative au système actuel, n’aurait-il pas été d’avoir un discours clair, de réclamer tout simplement l’équité, la quête de la vérité, avec comme seul souci la volonté de désamorcer les tensions ?
Nous dénonçons également le rôle délétère d’une partie de la presse. Les annonces approximatives d’informations non vérifiées se sont multipliées dans les colonnes de la presse écrite, sur les ondes et dans les nouveaux médias du web.
La désinformation l’emporte quotidiennement sur la réalité des faits, contribuant ainsi à tendre encore un peu plus un climat hautement porteur des pires débordements et dont les conséquences peuvent s’avérer irrémédiables.
A l’ensemble des nationalistes organisés ou inorganisés, nous lançons ce jour un appel solennel afin que soit mise en échec une OPération destinée à faire sombrer notre pays dans le chaos.
Dans une Corse maîtresse de son destin, que nous continuons d’appeler de tous nos vœux, que serait une justice animée par des caricatures de tribunaux dont les sentences connues par avance, laisserait au droit coutumier le loisir de dire le droit ? Notre histoire est par trop marquée par cette gangrène, pour que nous n’en prenions pas conscience.
L’histoire dira, qui, aux moments où peut se jouer notre avenir commun, a véritablement agi pour le bien public, la paix et cette justice, dont nous ne cessons d’attendre l’avènement.
A MANCA
13 septembre 2016