Diada à Barcelone : quand foot et politique catalans interpellent l’Europe et intéressent la #Corse

La presse parisienne a quasiment occulté cette chose si dérangeante. La Diada de ce 11 septembre a pourtant jeté dans la rue de Barcelone et de plusieurs villes du pays,une masse de plusieurs centaines de milliers de citoyens catalans  qui réclament l’indépendance! Autant qu’en 2015 !

Chez nous en Corse, seuls les Nationalistes , toutes tendances confondues, suivent cet événement considérable avec une empathie fraternelle. Dans leur stratégie vers l’émancipation, les Indépendantistes Catalans ont désormais gagné la partie. Au fil des années ils ont su allier développement économique, défense pugnace de leur identité et intégration dynamique des nouveaux arrivants. Ils ont su aussi actionner les mécanismes des événements culturels et sportifs populaires pour se ménager la sympathie de la communauté internationale.

Nul n’ignore la force et l’influence du FC Barcelone dans l’évolution du foot espagnol et mondial. Dès 1992, le Barça avait adhéré au parti-pris esthétique de Cruyff ; ce modèle séduisait déjà les aficionados et une fois parachevé par Guardiola, il a permis l’avènement au sommet de ce qui s’annonce d’ores et déjà comme la meilleure équipe de ce début de XXIème siècle, aussi bien en termes de résultats qu’en termes de spectacle ! Ainsi, le foot barcelonais, qui a débuté comme « la réaction au centralisme castillan » comme l’a dit l’ex joueur argentin du Real Jorge Valdano, est devenu une arme essentielle de communication au service d’une révolution pacifique. En prenant le contre-pied du football de bourrin prôné par les sélectionneurs européens les plus réacs et qui nous a donné le minable Euro 2016, non seulement le Barça a conquis le foot mondial, mais il a paradoxalement permis à l’Espagne de gagner, contre tout attente, les grands tournois internationaux en 2008, 2010 et 2012. Cette empreinte ineffaçable aura forcément des conséquences politiques. Le temps où les arbitres espagnols arbitraient contre le Barça est désormais révolu. Il est en tous cas révélateur de l’affaiblissement de la position madrilène que Messi soit resté à Barcelone : en 1953 le meilleur attaquant du monde était Di Stefano, il appartenait au Barça ; cela n’empêcha les émissaires du Real, aidés par les sbires de la police franquiste de le contraindre à venir à Madrid. C’était une époque où le pouvoir espagnol assassinait les gens dans la prison de Monjuich ; c’est donc un crime de guerre qui a fait du grand Real une icône du franquisme, et pour lequel le Barça et la Catalogne demandent réparation et veulent faire déchoir Madrid de ses titres frauduleux.

Si à ce jour personne ne saurait croire à une prise de position équitable d’organes aussi politiquement compromis que la FIFA ou l’UEFA, on peut espérer en revanche, au plan politique, que l’intérêt de la construction européenne engagera l’UE à adopter une attitude bienveillante à l’égard de la la démocratie catalane dans sa lutte contre l’État central dont l’attitude fermée ressemble trait pour trait à celle de l’État français en Corse…

Ghjacumu faggianelli

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