36 voix pour –Femu a Corsica, Corsica Lìbera, la droite et Antoine Ottavi-, sur 51 élus, et seulement 3 contre (communistes) : la majorité qui a porté aux fonts baptismaux la future compagnie régionale maritime corse a généré un enthousiasme communicatif, d’abord dans les rangs du public d’où sont partis des applaudissements nourris, repris sur les bancs des élus pendant de longues minutes.
Ce qui a été voté est certes plus complexe qu’une simple compagnie régionale, puisqu’il s’agit d’un « bouquet » de sociétés publiques, une SEM (Société d’Economie Mixte) « à l’ancienne » pour effectuer les acquisitions et la maintenance de la flotte, et deux sociétés « SEMop », outil nouvellement créé par la loi depuis 2014, pour gérer les lignes et les navires. La Collectivité Territoriale de Corse sera sans doute la première expérimentation grandeur nature de ce nouveau mode d’action économique à capitaux issus d’un partenariat public-privé, dont la compatibilité avec les réglementations européennes est validée.
La joie débordante de ce 6 septembre 2016 est à la hauteur du pessimisme, et même de l’hostilité, qui s’exprimait depuis les bancs de l’opposition quand les premières études ont été lancées. « Projet idéologique des nationalistes », « folie démagogique », autant de considérations émises par les plus critiques, qui ont été balayées par six mois d’un travail d’études sérieux, argumenté, et ponctué d’un déplacement remarqué en Ecosse d’où est venue l’inspiration du projet corse.
La session s’est terminée dans les bureaux des deux Présidents où on a fêté comme il se doit ce succès politique dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’était pas gagné d’avance !
Félicitations à ceux qui ont porté le projet, à commencer par les responsables de l’Office des Transport et son Président Jean Félix Acquaviva.
François Alfonsi
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