L’Alsace est avec la Corse la seule région métropolitaine bi-départementale. Pendant que nous nous déchirons régulièrement sur le débat institutionnel, les élus alsaciens qui ne disposent pas des mêmes prérogatives que les nôtres pour ce qui concerne du moins la régionalisation, travaillent à la fusion des institutions régionales et départementales.
Si tout va bien, en 2014 les départements du Haut Rhin, du Bas Rhin et la Région Alsace ne formeront plus qu’une seule collectivité: ils fusionneront.
Naturellement les querelles de clocher entre Strasbourg et Colmar ne sont pas absentes, mais je ne doute pas pour ma part que le pragmatisme l’emportera et que le référendum prévu en 2012 ne donnera pas le résultat catastrophique qu’il a produit en Corse en 2003 ou la même fusion, il est vrai parachutée depuis Paris, a lamentablement échoué et s’est fracassée sur le mur du campanilisme bastiais.
On peut regretter, c’est en tout cas mon opinion, que le projet des élus alsaciens maintiennent les “conseils départementaux” comme le précise le rapport de Philippe RICHERT, Président du Conseil Régional d’Alsace et ministre des collectivités territoriales.
Il n’en reste pas moins que cette initiative doit être pour nous en Corse l’occasion de revenir sur l’erreur qui a consisté à refuser en 2003 dans notre île ce que les alsaciens semblent prèts à adopter pour, c’est le titre du rapport “construire l’Alsace du XXIème siècle”.
En avance sur la région Alsace grâce au statut JOXE , à nous de franchir dès aujourd’hui une nouvelle étape de la décentralisation en fusionnant les trois collectivités insulaires dans un même Territoire Autonome au sein de la République.
Dans la période de crise particulièrement grave que nous vivons il n’est pas possible que nous continuions à patauger dans le marigot actuel des trois collectivités qui a fait depuis longtemps la preuve de son inefficacité pour un coût de plus en plus exhorbitant.
Le dernier vote de l’assemblée de Corse pour octroyer 12 000 000 € sur six ans aux deux départements incapables de faire face à leurs responsabilités quant à l’entretien de leur réseau routier est un exemple particulièrement alarmant des dérives produites par le système.
L’assemblée de Corse a ainsi obéré son budget pour abonder celui des deux départements, pratiquant la politique du sapeur Camembert qui n’était pas, c’est le moins que l’on puisse dire, un homme particulièrement avisé, lui qui pour combler un trou ne trouvait pas mieux que d’en creuser un autre.
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