Quatorze détenus basques, présumés membres ou proches de l’organisation séparatiste ETA, ont débuté jeudi une grève de le faim tournante pour réclamer la libération des « prisonniers politiques basques » gravement malades.
Une grève de la faim tournante pour exiger la libération des « prisonniers politiques basques » gravement malades. Cette action de quatorze détenus basques, présumés membres ou proches del’organisation indépendantiste ETA, a débuté jeudi dans la prison andalouse de Huelva, dans le sud de l’Espagne.
Chacun d’eux va cesser de s’alimenter pendant une semaine, à tour de rôle, a précisé une représentante de l’association Etxerat (« A la maison », en basque) constituée de proches de détenus.
Le premier à entamer une grève de la faim a été Iker Olabarrieta, qui purge une peine de 20 ans de réclusion pour tentative d’assassinat en 2002 de l’ancien député socialiste Eduardo Madina.
Etxerat évoque un total de 368 prisonniers politiques basques. Selon l’association, 281 sont dispersés dans 42 prisons d’Espagne, trois sont détenus au Pays basque, ainsi que 79 dans 24 prisons en France.
Les Basques voteront le 25 septembre pour élire le parlement de leur région. Le sort des détenus de l’ETA sera de nouveau l’un des thèmes de la campagne.
ETXERAT. Les familles des prisonniers et prisonnières politiques basques qui se trouvent à la prison de Huelva (État espagnol) ont fait savoir à Etxerat qu’hier 18 août, ils ont entamé une grève de la faim tournante pour revendiquer la libération des prisonniers gravement malades.
C’est Iker Olabarrieta qui a entamé le premier de ces tours qui dureront sept jours. Par cette initiative, les prisonnier-e-s politiques basques de Huelva prennent le relais d’Aitzol Gogorza, lui-même prisonnier gravement malade, qui avait observé une grève de la faim de six jours la semaine dernière.
Etxerat souhaite souligner que la situation dans laquelle se trouvent les prisonniers politiques basques gravement malades est hautement critique, et que le refus systématique de leur appliquer la libération prévue par la loi fait partie des mesures d’exception qui forment la politique pénitentiaire actuelle, violant gravement leur droit à la santé.
L’association Etxerat diffusera ponctuellement des informations sur le déroulement de cette grève de la faim à chaque changement de tour.