À un mois de la manifestation populaire organisée à l’initiative de l’Associu Sulidarità, c’est l’occasion pour les membres de PUDEMU de réaffirmer leur engagement constant dans le temps et cohérent dans les idées en faveur d’une loi d’amnistie à l’égard des prisonniers et des recherchés politiques pour des faits de violence clandestine.
Entre attentisme prolongé et coup de menton républicain, l’État n’a que trop longtemps privilégié la voie de la crispation et de l’immobilisme à celle plus constructive de l’apaisement pour désamorçer le conflit latent qui oppose la Corse à la capitale. Aujourd’hui, l’absence d’un statut qui reconnaît officiellement les prisonniers politiques en France n’empêche pas officieusement la réalité de juridictions d’exception à l’égard de prisonniers qui n’ont d’exceptionnels que leurs opinions politiques. Alors que l’État persiste – par maladresse juridique ou par provocation politique – à ficher des nationalistes corses dans le cadre de la loi anti-terroriste sans prendre en compte le retrait de la clandestinité et la démilitarisation de la revendication indépendantiste, l’amnistie est un mécanisme de pacification des rapports de force d’autant plus envisageable que la jurisprudence en la matière va dans ce sens.
Il est en effet difficile d’imaginer que l’amnistie ne soit pas adapter à résoudre ce que d’aucuns appellent le problème corse quand on sait qu’elle le fut pour faire table rase de certains faits de collaboration dans l’immédiate après-guerre, de certains crimes commis pendant la guerre d’Algérie ou encore de certains actes de violences clandestines comparables en Nouvelle-Calédonie.
Le 24 septembre prochain, le plus grand nombre de corses possible doit donc se mobiliser pour traduire dans la rue l’adéquation entre les aspirations du peuple corse et les délibérations de l’Assemblée de Corse et d’une majorité de communes insulaires s’agissant de l’amnistie.
C’est un sujet qui doit transcender les clivages politiques traditionnels car il engage ni plus ni moins la place de la Corse dans l’histoire.
HÈ GHJUNTA L’ORA DI FASSI SENTE !
PUDEMU