Les événements de Siscu, après ceux de Lisula, ces dernières semaines, témoignent de tensions révélées dès lors que s’expriment, d’une façon claire, l’intégrisme islamique ou le fondamentalisme.
Nous n’épargnerons aucun effort, dans le cadre de nos mandats politiques et de notre attachement aux valeurs démocratiques, pour éviter que prennent racine sur notre terre des individus se réclamant de ces courants de pensée.
Certes, aucun parallèle, qui serait en l’occurrence bien hâtif et déplacé, ne peut être établi avec les drames vécus par ailleurs, en France et aux quatre coins du monde. Il convient donc de mesurer nos propos, autant que nos actes, et d’éviter tout risque de surenchère, dans le droit fil de la résolution récemment adoptée par l’Assemblée de Corse.
Mais il importe également de prendre l’exacte mesure de l’enjeu et d’opposer, en toutes circonstances, un refus net et catégorique au communautarisme et à chacune de ses expressions, y compris les plus minimes, particulièrement lorsqu’elles affectent l’espace public. La Corse est une terre pétrie d’humanisme, mais pas de faiblesse, notamment à l’endroit des attitudes ou discours résolument empreints d’une volonté de provocation.
Notre peuple, et surtout notre jeunesse, doivent s’imprégner de ce message et conserver leur dignité, dans un contexte propice à toutes les tensions.
Nous voulons dire tout notre soutien aux jeunes gens de Siscu et à leurs familles, directement et violemment atteints, ainsi qu’à tous ceux que ces incidents ont touché.
Nos fonctions de responsables politiques nous conduisent à rappeler ces principes, au demeurant évidents, autant qu’à cultiver la plus grande vigilance, au quotidien.
PNC (Partitu di a Nazione Corsa)
14 aout 2016