Pierre Paoli, prisonnier politique, membre de Corsica Libera, a été libéré sous contrôle judiciaire simple, assigné à résidence dans les ALPES MARITIMES. Il devra pointer deux fois par semaine au commissariat de NICE à partir du 3 octobre. Il a finalement été rapproché en Corse sous contrôle judiciaire en Novembre dernier, le 2311/2016
(article du 13 août 2016) Il y a un an, en juillet 2015, Pierre Paoli, 63 ans, prisonnier politique, obtenait du juge en charge de son dossier, une demande de libération, d’assignation à résidence, avec bracelet électronique. Demande refusée par le parquet, représentant du ministère, presque immédiatement. Plus d’une quinzaine de demandes toujours refusées, Pierre Paoli est enfermé en cellule 22h sur 24, ou des fois 30h d’affilées, 2h de sport par semaine, et deux heures de promenades par jour selon…
En ce mois d’août 2016, la justice récidive, le juge instructeur demande sa libération, et le parquet, représentant du ministère, fait de nouveau appel. Pierre Paoli reste donc en prison dans un dossier vide, dont l’instruction est en sommeil, dans une prison où il est le seul corse, enfermé 22h sur 24. (libération acceptée fin de semaine dernière, appel de la libération immédiate du Parquet, confirmation du refus ce 16 août)
Alors que le gouvernement Corse (Corsica Libera et Femu A Corsica) s’est engagé loyalement dans une volonté constructive de recherche d’une solution politique à la faveur de l’importante initiative prise par le FLNC, le gouvernement colonial qui maîtrise et oriente, l’action de la juridiction spéciale de l’anti terrorisme à traduit par des manœuvres répressives, sa vision sur la perspective d’engager en Corse une autre politique et de saisir l’opportunité de mettre fin à un conflit historique afin de s’engager résolument sur le chemin de la paix.
« Transfèrement accepté, puis refusé. L’acharnement répressif en marche »
Fin juillet 2016, alors que la demande de transfèrement était acceptée par le juge en charge de son dossier, c’est au tour de l’administration pénitentiaire de la refuser.
En février 2016, Pierre Paoli est passé devant le juge qui a renouvelé son mandat de dépôt de 6 mois alors même qu’il avait ordonné quelques mois auparavant sa libération…
En décembre 2015 une soixantaine de personnes du monde sportif, proches et militants de Corsica, se sont réunis à Ajaccio en soutien de Pierre Paoli à la demande de l’avocat du détenu et militant nationaliste. Quelques jours avant la victoire du mouvement national aux élections territoriales, cette mobilisation avait pour but de rappeler le délit d’opinion pour lequel Pierre Paoli était en prison, avec un dossier vide.
Depuis le mois de juillet 2015 en effet, plus aucun acte d’instruction n’a été effectué, ni par le juge ni par les enquêteurs. Les nombreuses demandes de mise en liberté qui ont été déposée ont été rejetées au motif exprès que « des actes vont être réalisés dans les tout prochains jours ». Ajoutez-y encore les fouilles réitérées et sans motif de sa cellule, voire le changement intempestif de celle-ci. Ajoutez-y enfin l’interdiction illégale qui lui est faite de disposer de son dossier en cellule. « On s’aperçoit aisément de l’incohérence de sa mise en détention, sur la base d’éléments peu probants, liés à l’inconséquence et à la légèreté de la rumeur publique, à tel point que dernièrement son magistrat instructeur, a lui-même ordonné sa mise en liberté surveillée, avant que le parquet, représentant du ministère, ne s’oppose à cette décision. Dans ce cas il est clair que cette décision est marquée du sceau de l’acharnement politique. »
Juillet 2015 : Son cas a été réexaminé au début du mois de juillet et s’est soldé par une ordonnance de remise en liberté, avec assignation à résidence sous surveillance électronique, du juge antiterroriste Alain Gaudino. Celui-là même qui l’a mis en examen pour participation et financement d’une entreprise terroriste et extorsion de fonds. Le parquet avait fait appel de cette ordonnance. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a rejeté cette demande de remise en liberté. (Conférence de presse de Corsica Libera)
Février 2015 : Interpellations (<– lien ici) de militants de Corsica Libera, dont le secrétaire national et membre de l’Exécutif, Pierre Paoli. Mobilisations, communiqués de soutien. (<–lien ici)
De son interpellation le lundi 16 février à sa mise en détention provisoire, voici le récapitulatif de la semaine de mobilisations en photos et vidéo sur ce lien ici.
La revue de presse et les communiqués du mouvement national sur ce lien ici ainsi que tous les articles qui concernent Pierre Paoli, sur ce lien ici