Il est 15 heures, hier, à la faculté de lettres de Corte, campus Mariani. Le doyen Pascal Ottavi s’efforce de parfaire le retour au calme en positivant. « On pourra retenir malgré tout que la communauté étudiante est soucieuse de s’impliquer dans les affaires de la cité ».À ce moment-là, les explications ont eu lieu, dans les moindres détails, les yeux dans les yeux, et les parties en présence semblent vouloir en rester là. Mais une heure auparavant, le ton était monté, les esprits s’étaient vraiment échauffés.
À l’origine de cette agitation, l’initiative d’Anthony Limelette, un étudiant inscrit en 2e année d’arts plastiques dont l’inspiration a choqué au plus haut point. « Histoire d’une absence »,tel était l’intitulé de son exposition auquel il conviait la communauté universitaire, dans les locaux pédagogiques de sa filière, à partir de 14 heures. Cette exposition n’a pas eu lieu, les syndicats étudiants se sont chargés de « l’annuler ».
La veille au soir, ces derniers avaient découvert les affiches annonçant l’exposition, mais aussi et surtout la photographie centrale qui accompagnait l’annonce : la mise en scène d’un sexe masculin « décoré » d’un chapelet. Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des étudiants de la Ghjuventù paolina et de la Cunsulta di a ghjuventù corsa.
Réaction :
Je condamne sans réserve l’association inacceptable et inadmissible de la religion catholique et du sexe. C’est une atteinte grave aux valeurs fondamentales de notre société. La liberté artistique n’autorise pas tout. Pour autant, il n’appartient en aucun cas aux syndicats étudiants d’interdire manu militari une quelconque exposition mais à l’autorité compétente, à savoir la présidence de l’Université de Corté. Nous sommes dans un Etat de Droit, les règles de l’Etat de Droit doivent être respectées et observées, même en Corse. Alexandre-Guillaume Tollinchi, président du conseil exécutif de l’Union de la Droite Corse (Majorité présidentielle)
AG Tollinchi
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