(Corse Matin) On a montré les muscles hier sur les marches du palais de justice, mais davantage pour le symbole que pour la bagarre. Une vingtaine de militants nationalistes étaient ainsi venus soutenir Sébastien Poilblan, qui comparaissait pour avoir refusé de se soumettre à un test ADN en mars dernier.
Infraction dont il a été déclaré non coupable par le tribunal correctionnel d’Ajaccio qui s’est rendu aux arguments de la défense. Pas l’affaire du siècle mais pour les soutiens, l’occasion de marquer le coup, puisque « pour une question de principe, en tant que militants politiques nous refusons systématiquement d’être fichés », explique le conseiller municipal d’opposition Paul Leonetti. Sur le fond, l’affaire pourrait prêter à sourire. Le président du tribunal Jean Leandri, d’ailleurs ne « comprend pas très bien ce qu’il se passe » dans ce dossier. Explications.
En mars dernier, Sébastien Poilblan, un poste de cadre dans le BTP et un chapelet de condamnations pour violences inscrit au casier judiciaire, est interpellé et placé en garde à vue dans le cadre d’une procédure instruite par le parquet antiterroriste de Paris. Il est remis en liberté un peu plus tard sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui dans ledit dossier. Il lui est cependant reproché de n’avoir pas voulu donner son ADN. Précision utile du président : les services ont déjà enregistré l’empreinte génétique du prévenu par le passé et ne veulent que remettre à jour leur fichier. « Pourquoi alors avoir refusé de vous soumettre au test ? », s’étonne le magistrat. « Parce qu’on est venu chez moi armé à 6 h du matin et qu’on m’a mis en garde à vue dans une affaire avec laquelle je n’ai rien à voir », rétorque le quadragénaire aux yeux bleus et à la carrure de boxeur.
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