#Corse – Manif’du 4 Avril : La police a réalisé 4 000 clichés et deux albums photos de militants nationalistes

Les Photos étaient aussi prises du toit de la préfecture de haute corse

Les services des renseignements généraux ont réalisé 4 000 clichés de la manifestation qui avait dégénéré le 4 avril 2009.

Des documents utilisés pour l’identification des groupes de « casseurs » qui, ce jour-là, avaient mis la ville à feu et à sang au terme d’un rassemblement organisé par une quinzaine d’organisations et syndicats nationalistes.

Mais tous les fauteurs de troubles n’ont pas été interpellés pour autant, beaucoup sont passés entre les mailles du filet : depuis mardi, quinze prévenus au final ont dû répondre des faits devant le tribunal correctionnel de Bastia. Le ministère public a requis à leur encontre des peines de 8 mois à deux ans de prison avec sursis, assorties pour certains de l’interdiction du port d’arme, de manifester, de l’obligation d’indemniser les victimes, et de la privation des droits civiques et de famille pour une durée déterminée.

« Comme un tout »

Les faits ont été séquencés, des petits groupes évoluant à travers les rues de la ville, saccageant notamment des établissements bancaires. Mais Yves Paillard analysait ces violences « comme un tout »que les belligérants doivent assumer « solidairement », il a cependant distingué quatre niveaux de responsabilité.

La défense s’est placée en contrepoint, repoussant la théorie de la « scène unique », toute suspicion de préméditation, et la circonstance aggravante de violences« en réunion ».

Pour les avocats, dont certains ont demandé la relaxe, la plupart des prévenus se sont associés à la manifestation « en réaction aux incidents »survenus quelques jours plus tôt, lors du rassemblement de soutien à Yvan Colonna au cours duquel un collégien avait été sérieusement blessé par les forces de l’ordre.

Ou encore par simple « curiosité ».

« Des dépositions troublantes »

« Ils n’étaient pas animés des mêmes intentions que ceux qui étaient venus pour en découdre », a notamment affirmé Me Vanina Cervoni, pour laquelle il n’y a pas eu « d’action concertée », les jeunes manifestants évoluant« au gré des mouvements de foule ».L’avocate s’étonnant par ailleurs que les fonctionnaires de police revendiquent un préjudice moral, « alors qu’ils n’ont fait que leur boulot dans le cadre d’une manifestation qui a, certes, dégénéré. Celui-ci ne pourrait être que symbolique,a-t-elle ajouté.

Me Marc -Antoine Luca a souligné l’absence d’éléments matériels et visuels, « aucun ADN n’ayant été relevé sur les projectiles »,et fustigé des « dépositions troublantes, peu concordantes »sur lesquelles se fonde l’accusation.

Me Rosa Prosperi a retracé le fil des événements qui ont précédé les faits, « un contexte lourd » au lendemain de la condamnation en appel à perpétuité d’Yvan Colonna : « Les mouvements spontanés de lycéens qui ont connu une montée en puissance très préoccupante ». Au point que les organisateurs de la manifestation ont « passé des heures dans la rue pour tenter de calmer les esprits ».

« Une harde de sauvages »

Puis, il y a eu l’intervention du ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, venue en Corse au chevet des nombreux blessés, et la réaffirmation d’une « politique de répression »à l’égard des nationalistes : « Dès le début de l’enquête, deux albums photos des militants ont été réalisés », assure l’avocate, constatant par ailleurs « qu’aucune identification des auteurs présumés par les victimes n’a été demandée ».Ont également plaidé en défense, Mes Ugo Imperiale, Lucien Felli, Gilles Simeoni, Charlotte Marinacce, Sabiani, Alexandra Gomis, et Leccia. L’un des prévenus, poursuivi pour « complicité de violences », et auquel on attribue un rôle « d’agitateur », a assuré sa défense seul, soulignant qu’il avait participé à la manifestation « à visage découvert » , s’efforçant, « contrairement à des déclarations fantaisistes d’œuvrer pour l’apaisement face à une harde de sauvages et de loups qui saccageaient tout ». Le tribunal présidé par Anne David, rendra son délibéré le 6 décembre 2011.

Hélène Romani

Corsematin.com

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