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Le Conseil permanent corso-sarde a été officiellement installé ce vendredi 8 juillet à l’Assemblée de Corse à Aiacciu.

Le Conseil Permanent Corso-Sarde avait été créé officiellement le 28 avril dernier en Sardaigne.

corso-sarde

Instance conjointe de travail politique et prospectif, elle se saisira de thèmes majeurs relatifs aux îles sœurs tels que la construction d’une macro-région au poids renforcé en Europe, l’économie, les transports, l’énergie ou bien encore l’environnement et les politiques culturelles et linguistiques.

Ce Conseil réunit les présidents respectifs, les présidents de groupe de l’Assemblée de Corse et les présidents de groupe du Consiglio Regionale di Sardegna. Il vise à institutionnaliser et pérenniser les relations entre les deux assemblées.

Source CTC

Au nom de l’Assemblée de Corse, je veux vous dire à quel point nous sommes heureux de vous accueillir à Ajaccio aujourd’hui pour l’installation de notre Conseil commun. Soyez les bienvenus dans ce lieu d’exercice de la démocratie.

Le Brexit, la nouvelle donne pour le droit des peuples ?
Pendant que nous nous rapprochons, élus et peuples de Corse et de Sardaigne, depuis notre déplacement à Cagliari le 28 avril dernier, un tremblement de terre historique a eu lieu en Europe avec le Brexit. Symbole des limites de la construction européenne, au moment où le monde se rétrécit, l’île la plus grande de notre continent s’éloigne, cette île qui, sous Winston Churchill résista seule face au nazisme. En Europe, la paix est un acquis fort de l’Union; elle ne doit pas être remise en cause. Ainsi le Brexit constitue à mon sens un refus de certaines politiques de l’Union plutôt que le refus de l’idée même de l’Europe.
Certains ont voulu faire l’Europe des banques et de la finance, au profit de quelques intérêts particuliers et ont ruiné l’Europe des peuples, des vraies nations, l’Europe solidaire, l’Europe sociale mais aussi l’Europe de la culture et du génie, l’Europe que nous voulons. L’organisation économique de l’Europe semble n’avoir pour conséquences que la concurrence et la misère. Je veux parler, par exemple de la directive sur les travailleurs détachés ou des projets TAFTA-CETA qui installeraient la prédominance du marché sur nos savoir-faire, nos solidarités et nos modes de vie. Il n’y a pas meilleure publicité pour la fermeture des frontières ou de l’espace Schengen. Nous ne sommes pas passéistes, mais nous voulons conserver ce que l’Europe a fait de mieux. Nous voulons partager le meilleur de ce que font certains pays. La défense de cette idée de l’Europe, c’est celle de la défense de l’échange, du lien, de la culture comme racine de notre démarche politique. J’y vois là l’être le plus profond de l’Europe.
A mon sens, le vrai projet européen ne peut-être que celui qui rénovera et grandira sans cesse.
Un vrai projet européen existe et, à notre niveau, à travers ce Conseil, nous pouvons dire que nous participons à ce mouvement général de construction de l’Europe de demain. Aujourd’hui, personne ne connaît encore les conséquences du Brexit. Si cela peut être un mal pour un bien, je ne veux pas y voir seulement l’expression des peurs mais l’opportunité nouvelle de dire à Bruxelles et aux capitales ce que nous voulons pour nos pays. Nous leur dirons notre confiance en l’avenir, en la construction collective, en l’écoute et en l’intelligence de tous. La démarche que nous initions va dans le sens de l’avènement de cette Europe des peuples, protectrices de nos réalités culturelles, sociales, économiques et humaines.

Pour une autre union
Parce que la découverte du monde commence par la connaissance et la reconnaissance de l’environnement proche, la première union à faire est celle entre la Corse et la Sardaigne […] Nos relations se sont construites peu à peu, avec des projets éducatifs, culturels ou commerciaux ; des relations informelles, presque cachées. Des relations qui ne sont pas véritablement celles de deux îles sœurs. L’heure est venue de se retrouver, de se rappeler de ce que nous avons en commun et de nos différences car, même en famille la diversité est une richesse.
Ici, nous voulons faire l’Europe. En seulement six mois, nous avons déjà pris plusieurs décisions importantes. Nous avons ressuscité la commission des affaires européennes et internationales qui ne fonctionnait plus depuis 2004. Nous avons initié la création de ce Conseil corso-Sarde. Notre Assemblée a délibéré contre le travail détaché et les projets TAFTA-CETA. Nous avons également transmis au gouvernement de nouvelles propositions pour la place de la Corse en Europe, notamment la création d’une circonscription pour les élections européennes. Sans aucun élu au Parlement européen, comment peut-on demander aux Corses de croire en cette union qui ne nous intègre pas aux décisions ? […] L’Union européenne doit accueillir l’ensemble des territoires et des peuples. Pour nous c’est une question de démocratie. Pour elle, c’est une question vitale.

Education et culture comme racines du projet européen
Le projet que nous portons avec la Sardaigne vise à faire de nos différences notre force. Si l’arrivée de la langue française en Corse nous a fait perdre une partie de notre capital culturel, elle nous a aussi ouverts à l’ensemble de la francophonie. Si le choix de la littérature en langue corse ou en langue française a pu constituer une blessure pour nos auteurs, nous en faisons désormais une fierté et un instrument pour notre littérature et nos écrivains, capables de passer d’une langue à l’autre pour dire ce que nous sommes et quels sont nos rêves.
Mais, la langue corse demeure le socle de nôtre Etre. Elle établit des ponts avec les autres langues latines et romanes. Notre plurilinguisme, en théorie, peut nous permettre d’investir les champs littéraires. C’est ce que nous voulons faire avec la création d’un prix littéraire méditerranéen, que nous pourrions appeler « Antigone » en référence au mythe le plus célèbre et le plus puissant de l’Antiquité. La création d’un imaginaire commun sera la base de notre capacité à débattre et à vivre ensemble.
Fruit de la culture, l’éducation reste au coeur de nos préoccupations. C’est la raison pour laquelle nous voulons multiplier et structurer les liens existants entre nos universités. L’objectif est de parvenir à généraliser les échanges pour les étudiants et les enseignants de l’Université de Corse. Nous souhaitons aller au-delà des 20% d’échanges préconisés par l’Europe en soutenant tous les projets qui iront dans le sens d’un renforcement des compétences linguistiques et culturelles.
Interaction entre nos champs littéraires respectifs, au-delà du seul prix littéraire avec la construction d’échanges entre lecteurs et auteurs ; intégration de notre jeunesse dans le domaine de l’enseignement supérieur, voici les premières ambitions de ce Conseil Corso-Sarde.
Les pères fondateurs ont choisi de débuter la construction de l’Europe par le marché et la finance. C’était une erreur qui a empêché l’Europe d’apparaître comme une patrie. C’est la raison pour laquelle l’Europe est en danger aujourd’hui. Ne faisons pas la même erreur. Commençons par l’origine : la culture.


Sgiò Presidente di u Consiglio regionale della Sardegna,
Sgiò Presidenti di i gruppi di e nostre assemblee
Sgiò Presidente di u Cunsigliu Ecunomicu, Suciale è Culturale di Corsica Sgiò Rettori è Presidenti di l’Università di Cagliari, Sassari è di Corsica Cari eletti di i nostri paesi,

À nome di l’Assemblea di Corsica, vi vogliu dì quantu no simu felici d’accoglie vi oghje in Aiacciu per a stallazione di u nostru cunsigliu cumunu. Siate i benvenuti in stu locu d’eserciziu di a demucrazia.

U BREXIT, UN NEW DEAL PER U DIRITTU DI I POPULI ?
In u mentre chè no ci avvicinemu trà eletti è populi di Corsica è di Sardegna, dipoi a nostra visita in Cagliari u 28 d’aprile scorsu, hè accadutu in Auropa un terramottu storicu cù u Brexit. Simbulu di i limiti di a custruzzione aurupea, ghjè quandu ellu si strettisce u mondu, ch’ella s’alluntaneghja l’isula a più maiò di u nostru cuntinente, l’isula chì sottu à l’impettu è a fiara di Winston Churchill resistò sola sola di pettu à u nazisimu. In Auropa, a pace hè un acquistu forte di l’Unione, mancu à pinsà la di rimette la in causa. Sò cose anziane. U Brexit ghjè u ricusu di certe pulitiche di l’Unione più chè u ricusu di l’idea di l’Auropa.

Certi, anu vulsutu fà l’Auropa di e banche è di a finanza, à prò di qualchì interessu particulare, è anu arruvinatu quella di i populi, di e vere nazione, l’Auropa sulidaria, l’Auropa suciale, ma dinù l’Auropa di a cultura è di u geniu, l’Auropa chè no bramemu. Fatta à capu in ghjò, l’urganisazione ecunomica di l’Europa pare esse stata fatta per lampà ogni ghjornu, in faccia à i nostri, e cunsequenze di a cuncurrenza di a miseria. Vogliu parlà, per esempiu, di a direttiva nantu à i travagliadori staccati o di i prugetti TAFTA-CETA chì stallerebbenu a preputenza di u mercatu nant’à i nostri sapè fà, e nostre sulidarità è e nostre manere di campà. Megliu publicità per a chjusura di e cunfine o di u spaziu Schengen ùn si pò fà. Ùn hè micca chè no vulessimu stà per nustalgia in a vita di tandu, ma ciò chì l’Auropa hà fattu di megliu, u vulemu tene, ciò ch’elli facenu certi paesi di megliu, u vulemu sparte. A difesa di st’idea di l’Auropa, ghjè quella di u scambiu, di a leia, di a cultura cum’è radica di a nostra andatura pulitica. Ci vegu l’esse u più prufondu di l’Auropa.

Chì ne serebbe statu di l’indipendenza di a Corsica à u XVIIImu seculu senza sti scambii intellettuali, s’è l’Illuminisimu talianu, s’è i Lumi francesi è inglesi ùn eranu ghjunti à arricchisce u ragiunamentu di i nostri guvernanti di tandu nant’à a strada di a libertà ? À e so idee, li avemu datu fiatu, in Corsica. Chì serebbe più bella dimustrazione di l’unione di l’aurupei, chè quella di u dì è di u fà di a libertà ? À contu meiu, u veru prugettu aurupeu, ùn pò esse altru chè quessu, sempre à rinnuvà è à ingrandà.

A vidite, esiste un veru prugettu auropeu, è, à u nostru livellu, per via di stu Cunsigliu trà e nostre isule, pudemu dì chè noi participemu à stu muvimentu generale pè custruì l’Auropa di dumane. Per avà, nimu ùn cunosce tutte e cunsequenze di stu referendum. S’è d’ogni male sorte un bè, per contu meiu, vogliu vede in u Brexit nun solu a spressione di e paure, ma l’uppurtunità rinnuvata di dì à Brusselle è à e capitale ciò chè no vulemu per i nostri paesi. Li diceremu a nostra cunfidenza in l’avvene, in a custruzzione cullettiva, in l’ascolta è in l’intelligenza di tutti.

A dimarchja chè no mettimu in ballu oghje và in u sensu di l’avvenimentu fattivu di st’Auropa di i populi, prutetrice di e nostre realità culturale, suciale, ecunomiche è umane.

PER UN ALTRA UNIONE
Perchè a scuperta di u mondu principia cù a cunniscenza è a ricunniscenza di l’ambiu vicinu, a prima unione da fà, ghjè trà Corsica è Sardegna. Isule surelle in l’ochji di e stelle, cù u Mediterraniu per liquidu nativu, sò surelle ancu di lingua è di cultura. Tempi fà, i nostri pastori anu impiaghjatu in Gallura, per fà ci casa, di manera naturale. I prugetti, e cunquiste è e battaglie di e Cità, di i Reami è di l’Imperi nati dopu a scaduta di Roma l’anu spiccate è alluntanate. Dipoi, e nostre rilazione si sò custruite à pocu à pocu, cù prugetti educativi, culturali o cummerciali, infurmali, sottu sottu, à l’appiattu, micca cum’è trà duie surelle ma cum’è trà dui amanti sicreti. Oghje, mentre d’altri ne sò à cunvucà l’avucati per scioglie i spartimenti, e nostre isule diventate ne sò à l’ora incuriusita di u ritornu, di u ritrovu, di a rivalutazione di l’eredu cumunu è di e sperienze sfarente. Puru in famiglia, diversità face ricchezza.

L’Auropa, a vulemu fà quì. Dipoi i nostri sei mesi di presenza à u putere, avemu digià pigliatu parechje decisione di primura. Avemu rinvivitu a cummissione di l’affari eurupei è internaziunali, spinta dipoi u 2004. Avemu iniziatu a creazione di u nostru Cunsigliu permanente corso-sardu. A nostra Assemblea hà deliberatu contru à u travagliu staccatu è i prugetti TAFTA-CETA. Avemu dinù mandatu à u guvernu pruposte nove per a piazza di a Corsica in Auropa cum’è a creazione d’una circuscrizzione per l’elezzione aurupee. Senza nisunu elettu à u Parlamentu aurupeu, cumu dumandà à i Corsi di crede in st’unione custì chì ci lascia da cantu per ogni decisione. Mancu parlu di a preputenza di a Cummissione nant’à u Parlamentu. In Corsica, si parla assai di a ripresentatività di i territori in u prucessu di decisione. Hè per quessa chì accantu à a cullettività unita chì serà stallata u primu di ghjennaghju 2018, avemu dumandatu è ottenutu a creazione d’un assemblea di i territori. Di listessa manera, l’Unione aurupea deve accoglie l’inseme di i territori è di i populi. Per noi, hè una quistione di demucrazia. Per ella, ghjè quistione di vita.

EDUCAZIONE È CULTURA CUM’È RADICHE DI U PRUGETTU AURUPEU
U prugettu chè no purtemu cù a Sardegna vole fà di e nostre sfarenze e nostre forze. A francisazione di a Corsica ci hà fattu perde una parte di u nostru capitale culturale ma ci hà apertu dinù à l’inseme di a francufunia. L’integrazione di a literatura corsa à u campu literariu francese, stu pass’è veni trà e duie lingue hà struppiatu quant’ellu hà liberatu l’autori di u primu riacquistu, centu anni fà, angusciati
ch’elli eranu in a scelta di a so lingua di spressione è in i temi ch’elli pudianu accustà, in a scelta d’una lingua vista cum’è patrimuniale, materna, ristretta à e piccule libertà d’un soprasè inventatu da a diglussia cù una lingua acquista è cunquista. Di sta ferita, ne femu avà una fiertà è un attrazzu per a nostra literatura cum’è per i nostri scrivani, capaci ch’elli sò à passà d’una lingua à l’altra per scrive ciò chè no simu o ciò chè no sunniemu. Ma u fundamentu di u nostru esse hè a lingua corsa, lingua ponte di a nostra latinità è di a nostra rumanità. U nostru plurilinguisimu, in teuria, ci pò permette d’integrà i nostri campi literari. Hè propiu ciò chè no vulemu fà cù a creazione d’un Gran premiu literariu di u Mediterraniu chè no chjameremu Antigona, di u nome d’unu di i miti i più putenti è famosi di l’Antichità. A creazione d’un imaginariu cumunu serà u fundamentu di a nostra capacità à cuntrastà è à campà inseme.

Fruttu di a cultura, l’educazione di a nostra ghjuventù ferma in core à i nostri impegni. Ghjè per quessa chè no vulemu multiplicà è strutturà e leie digià furmalizate trà e nostre università. Cuniscimu digià u piacè ch’elli anu i nostri giovani à seguità parte di i so studii à u fora cù u famosu prugramma Erasmus. U mo scopu hè di ghjunghje à a generalisazione di sti scambii per i studienti è per i prufessori di l’Università di Corsica. A strategia aurupea per l’insignamentu è a ricerca hà per scopu di sviluppà scambii internaziunali per omancu 20% di i studienti. Pruveremu à andà al di là è à sustene tutti i prugetti ch’anderanu in u sensu di u rinforzu di e cumpetenze linguistiche è culturale.

Interazzione di i nostri campi literari al di là di u solu premiu cù a custruzzione di scambii trà lettori è autori ; integrazione di a nostra ghjuventù in u spaziu di l’insignamentu superiore, eccu e prime ambizione purtate da u nostru Cunsigliu corso-sardu. Ci vecu sumenta d’avvene per e nostre isule è per l’Auropa dinù.

Ind’è l’anni cinquanta, i babbi fundatori anu sceltu per cumincià a custruzzione aurupea per u mercatu è e finanze. Si sò sbagliati. Hè per quessa chì oghje chì ghjè oghje, l’Auropa ùn hè vista da a maiò parte di l’Aurupei cum’è una patria. Hè per quessa ch’ella hè in periculu l’Auropa. Noi, ùn femu listessu sbagliu. Principiemu per u principiu : a cultura.

À ringrazià vi.

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