Le premier ministre est donc venu faire la leçon aux représentants du Peuple Corse. Ce qu’il y a de curieux dans la démocratie parlementaire française, c’est la déférence quasi obséquieuse qui entoure les dignitaires du régime.
C’est comme si nous n’étions pas en république, devant des élus du peuple, c’est comme si nous nous trouvions devant des souverains de droit divin. La tradition démocratique était absente de la culture familiale des Valls et le petit Manuel a découvert la république à Paris. Même s’il a pu être séduit par la personnalité exceptionnelle de Rocard, il n’en a pas moins compris que la politique du sérail ne laissait leur chance qu’aux seuls tacticiens. Rocard c’est moral mais la realpolitik c’est mieux pour réussir.
C’est mieux aussi de faire des promesses de campagnes que vous ne sauriez tenir en cas d’accession au pouvoir puisqu’elles n’engagent que ceux qui les ont écoutées!
Ce qu’a voulu dire Valls, c’est d’accord pour une chambre unique qui affaiblit le clan, à condition que les Nationaux acceptent de remplacer le clan. Dans ce cas Manuel est preneur puisqu’il attend de nos élus la même repentance qu’il attend des prisonniers s’ils veulent que leur cas soit examiné !
Qu’on nous permettent de regretter que le Premier Ministre ait confondu le Paris de 2016 avec Madrid de 1936 , qu’on nous permette de déplorer que les élus de notre Peuple n’aient pas quitté la séance pour répondre à cet affront.
Ghjacumu Faggianelli