(CORSE MATIN) L’homme politique qu’est Gilles Simeoni, président de l’Assemblée de Corse, parle de « prisonniers politiques corses », à un Premier ministre, Manuel Valls, qui n’a pas appris cette notion dans le code de procédure pénale.
Gilles Simeoni, dans le courrier qu’il a adressé hier à ce dernier afin de l’inviter à réfléchir sur la question, à l’occasion de son déplacement dans l’île prévu lundi, distingue la théorie et la pratique. Une lettre qui procède d’un échange avec l’association Sulidarità et les représentants de la Ligue des droits de l’homme à la suite de la conférence de presse qu’ils ont tenue plus tôt dans la matinée.
« Je sais que vous considérez que cette catégorie n’existe pas en droit français », écrit Gilles Simeoni dans son courrier. Son analyse de la situation semble contrer cette négation. « Si la notion est introuvable dans le code de procédure pénale, cette catégorie de détenus se voit appliquer en droit pénal pénitentiaire, des mesures exorbitantes du droit commun : non-application des règles de rapprochement, appel systématique du parquet en matière d’application des peines, régime particulier en détention… », pointe le président de l’Exécutif de Corse.