Les derniers chiffres du chômage nous indiquent qu’en dépit de certaines fragilités, l’économie corse connaît un début de redressement. Il convient de tout mettre en œuvre pour protéger cette reprise car notre tissu d’entreprises a bien trop souffert ces dernières années. Il n’est pas concevable qu’au moment où apparaît une timide éclaircie, nos TPE et PME soient durablement pénalisées par le blocage des dépôts pétroliers.
La Corse est très dépendante des flux touristiques et son caractère insulaire l’expose encore plus durement que d’autres territoires à ce type d’aléas. En effet, un tel blocage, en début de saison touristique, risque d’entamer l’attractivité de la Corse qui n’a nul besoin de cela, ayant déjà été marquée par les grèves intervenues dans les transports maritimes ces dernières années.
Le développement de la Corse mérite, tout au contraire, que chacun prenne sa part, pour que puissent se développer les entreprises créatrices d’activités et surtout d’emplois, dont les enfants de cette terre ont besoin pour s’épanouir.
Le droit de grève, l’opposition à certains textes législatifs, la libre expression syndicale, sont à la fois légitimes et constitutionnellement garantis. Mais il convient de les apprécier et surtout, d’en mesurer les conséquences à l’aune de notre situation économique et sociale, de façon générale.
En ma qualité de Président de l’Agence de Développement Economique de la Corse (ADEC), j’en appelle solennellement au sens des responsabilités de chacun, afin que tout soit mis en œuvre pour aboutir à un retour à la normale, dans les meilleurs délais.
Jean-Christophe ANGELINI
Président de l’Agence de Développement Economique de la Corse (ADEC)
26 mai 2016