Hommage à Dédé, un grand frère de l’USTKE
Le grand frère Dédé laisse un grand vide auprès des siens, de sa grande famille syndicale et de ses collègues. C’était un grand défenseur des causes justes, et le milieu dans lequel il avait évolué l’a permis d’être à la hauteur de ses convictions et de ses combats pour un retour au juste équilibre. Une page d’un livre vient de se tourner mais les écrits restent dans nos mémoires. C’est avec notre plus profond respect et notre humilité que nous adressons nos sincères condoléances à sa femme, Nathalie et ses enfants.
Dédé était fier de montrer le local des adhérents STKE du CHT. Lieu de réunion ou de repos, les adhérents utilisent souvent cette salle syndicale pour leurs activités.
André François Elocie est décédé dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 mai à l’âge de 61 ans des suites d’une longue maladie, appelé communément par tous les camarades de l’USTKE « Dédé ». Le grand frère du CHT était connu pour son franc-parler et son militantisme dans notre milieu. Né à Lifou en 1955, sa jeunesse il la passera à Montravel à la « Cité Mélanésienne ». Au début de la création du syndicat en 1981, Dédé, jeune et très actif déjà, est nommé délégué syndical STKE au CHT. Peu avant, il fait un passage à la SLN avant de travailler définitivement au sein du Centre Hospitalier de Nouméa. Sa carrière de syndicaliste restera très active jusqu’à son dernier souffle. Longtemps Dédé est resté à la tête de la fédération de la fonction publique STKE comme secrétaire général avant qu’il ne laisse sa place en 2006. En 1995, durant le conflit de Jama Médical à Ducos qui aura duré 10 jours, Dédé faisait parti des meneurs et des négociateurs. Ces dernières années, Dédé avait mené plusieurs actions au sein de l’hôpital dont notamment celle où l’USTKE avait demandé à l’Etat de régler la dette de l’Agence Sanitaire de Wallis & Futuna au CHT. Représentant de l’USTKE au sein du conseil d’administration et membre actif de la section STKE/CHT, et il était même à l’origine de l’intersyndicale qui a vu le jour en 2014 qui jusqu’à récemment, le 14 janvier 2016, les blouses blanches étaient descendus dans les rues de Nouméa pour demander la hausse du taux directeur (augmentation du budget du CHT et le lancement du Médipôle de Koutio). Plus de 30 ans à lutter dans le milieu syndical, à permettre à des jeunes diplômés kanak d’accéder à des postes à responsabilité dans le secteur de la santé. L’an dernier, avec d’autres syndicats des professionnels de santé du CHT, ils avaient mené deux débrayages pour interpeller les institutions sur la réglementation et la taxation des boissons sucrées, s’indignant par la même occasion sur l’alcoolisation massive des personnes arrivant aux urgences, le manque criant de lits aux urgences et l’augmentation des lits de couloirs. Toutes ces démarches entreprises, Dédé aura laissé un grand vide autour de lui, aussi bien dans sa famille proche qu’auprès de ses camarades qui l’ont côtoyé durant ces dernières années.