Dernièrement dans le cadre d’un dossier confié à la sous direction du parquet antiterroriste de Paris, une femme et mère de famille à été placée en garde à vue à la caserne d’Asprettu. Sa garde à vue a duré 96 heures, mais le juge Gaudino ne s’est pas contenté d’une simple garde à vue puisqu’il l’a faite incarcérer à la maison d’arrêt de Borgo le temps de sa présentation devant le parquet de Paris.
Entre temps, sa fille âgée de 12 ans était confiée à la garde d’un tiers, puisque son père est lui même incarcéré à la prison de Fleury Merogis .
Après 96 heures de garde à vue et 4 jours de détention, épuisée elle a été enfin présentée au juge d’instruction, qui lui a notifié sa mise en examen et son placement sous un contrôle judiciaire dont les mesures restrictives constituent de véritables atteintes aux droits familiaux et professionnels.
En effet ce contrôle judiciaire est assorti d’une assignation résidence à Aiacciu, avec l’obligation hebdomadaire de pointage à la caserne d’Asprettu, d’une interdiction de communiquer avec son compagnon père de son enfant, du retrait de sa carte professionnelle et de restrictions dans l’exercice de sa fonction d’employée préfectorale.
Les contraintes de ce contrôle judiciaire sans précédent, ont pour conséquences de perturber gravement sa vie familiale et professionnelle, empêchant ainsi, la possibilité de prendre soin de sa mère, (vivant seule au village et sans moyen de locomotion), de pouvoir exercer son droit de visite et celui de sa fille à l’adresse de son compagnon, dont d’ailleurs ils sont à l’heure actuelle, les seules personnes autorisées à lui rendre visite.
Au-delà de la présomption d’innocence qui est également bafouée dans cette affaire , nous ne pouvons également tolérer ces méthodes judiciaires disproportionnées et injustes infligés à une mère de famille qui lui imposent l’impossibilité d’ assumer la totalité de la responsabilité de sa charge familiale.
Ces agissements ont visiblement une portée provocatrice dans le contexte actuel que vit la Corse et le climat d’apaisement facilité par la décision du FLNC ainsi que le choix du peuple corse de confier aux nationalistes la gestion de leur avenir politique.
Aussi nous nous interrogeons et dénonçons cet inutile acharnement et ses moyens de pression psychologiques et materiels, que développe le juge Alain Gaudino dans cette affaire, et ce, en parfaite violation des articles 11, 12 et 23 de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Associu Sulidarità
4 avril 2016