(Archive unità naziunale) Serge Cacciari fut un des premiers militant de la cause corse dans les années 70 et l’un des principaux inculpés des événements de Bastia qui ont eu lieu au mois d’août 1975 suite à l’affaire d’Aleria. Accusé d’avoir abattu le CRS Serge Cassard le 28 août, il est condamné à 10 ans de prison, et il sera gracié par François Mitterrand en juillet 1981.
Serge Cacciari s’est éteint le 24 avril (2009). Militant de la première heure, il restera dans les mémoires comme l’un des prisonniers historiques de l’ère moderne de la revendication patriotique et nationale.
Il fut interpellé le 28 août 1975, à la suite des émeutes de Bastia qui furent la conséquence de la dissolution de l’ARC, suite à l’affaire d’Aléria. Cette nuit là, il prit les armes, comme nombre de bastiais, en signe de révolte face à l’injustice française, qui dans un dernier avatar de son histoire coloniale tragique, ordonna aux forces « de l’ordre » d’insulter, frapper, gazer le peuple corse dans les rues de la ville. Sur sa terre. La nuit de bastia, se solda par la mort d’un policier (CRS) et plus de 20 blessés. Arrêté sans preuve, il restera silencieux et ne donnera aucun nom durant toute sa garde à vue. Militant politique, il assuma, malgré la situation et les risques d’une condamnation à la peine capitale, son engagement au service de la lutte.
Dans un contexte difficile, il est condamné le 10 juillet 1976, à 10 ans de réclusion criminelle devant la Cour de Sureté de l’Etat, qui avait pourtant subi de lourdes pression de l’Elysée pour obtenir une condanation plus lourde. On se rappelera à ce titre la démission du procureur, quelques semaines avant l’ouverture du procès, afin de protester contre les injonctions de la présidence de la République.
Transféré à la centrale de Melun, il est détenu dans des conditions inacceptables : on le fait cohabiter en cellule avec des criminels de guerre nazis, il subit des propos racistes, et ne peut recevoir de visite autre que sa famille très proche.
En protestation, il entame une grève de la faim qui durera 33 jours, dont 4 jours de grève de la soif, suivie à l’extérieur, à l »église Saint Roch de Bastia, par son frère Alain et de ses deux amis, Chantal Loverini et Jean Claude Maroni. (la suite sur ce lien)
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