Ce n’est pas tous les jours que l’on peut franchir le seuil de la Maison Blanche. Et quand l’occasion s’en présente, il faut bien sûr la saisir. Elle était offerte par la mobilisation des Corses de New York et le succès de l’œuvre cinématographique co-produite par Paul Rognoni et Paul Antoine Simonpoli qui a été primée par l’administration Obama dans le cadre de sa politique en faveur des populations primitives.
La présence de Gilles Simeoni aux côtés de la société Mediterraniu qui a co-produit the Seventh Fire, un film-documentaire sur les difficultés sociales d’une tribu indienne, a eu un impact important en Corse. Pour l’opinion insulaire, ce choix de médiatiser l’image d’une Corse nouvelle et conquérante, allant au devant de sa diaspora pour en mobiliser les potentialités, correspond à une forte attente.
Gilles Simeoni était accompagné par les deux dirigeants-fondateurs de la société CampusPlex, Sébastien Simoni et son associé Jérôme Pietri, dont l’activité est pleinement engagée dans la révolution de l’internet. A Campusplex travaillent 40 informaticiens, en plein cœur d’Aiacciu, sur des activités diverses autour d’internet comme la création d’applications pour les mobiles (GoodBarber désormais n°5 mondial dans son secteur dont une filiale vient d’être créée aux USA).
Sébastien Simoni est aussi le nouveau président de Femu Quì, qui est à la base d’un grand projet numérique pour mettre la Corse à l’heure de l’intelligence artificielle. Femu Quì veut se placer au cœur d’une stratégie nouvelle grâce à l’internet, ses formes de financement participatif, en créant des liens structurés avec sa diaspora qui pourront lui permettre de résoudre son problème permanent de « masse critique » pour les projets qu’elle soutient.
Ce voyage en Amérique avait donc pour objet de porter l’image d’une Corse Nouvelle tout en jetant les bases d’une stratégie économique incluant les apports de la diaspora corse. Les rencontres programmées avec les organisations corses outre-Atlantique ont permis de nouer les premiers liens pour réussir un tel projet.
Il se construira progressivement, mais il était bon qu’il soit mis en avant dans le cadre d’une initiative largement médiatisée avec le Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Corse. Ce coup de projecteur donné depuis la Maison Blanche permet de faire comprendre que l’avenir de la Corse peut se construire autrement qu’en suivant les perpétuels chemins balisés entre la Corse et Paris.
FRANCOIS ALFONSI