#Corse – match Reims-Bastia. 7 supporteurs corses en procès mardi 22 mars

(afp) Sept supporteurs du SC Bastia comparaissent mardi 22 mars devant le tribunal correctionnel, soupçonnés de violences contre des policiers à l’occasion d’un match à Reims le 13 février, lors desquelles un fan a perdu l’usage d’un oeil, suscitant une vague de manifestations en Corse.

Poursuivis pour «menaces, rébellion et outrage à personnes dépositaires d’une autorité publique», ils encourent une peine allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

Le procès en comparution immédiate de ces jeunes hommes âgés de 20 à 24 ans devait initialement se tenir le 15 février, mais le tribunal avait fait droit à une demande de report de la défense.

Sans casier, ils avaient été placés sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître dans toute enceinte sportive et obligation de pointer au commissariat à chaque rencontre du Sporting Club de Bastia.

ManifMaximeRemiBastia1905-AFP

Tels qu’établis par le parquet de Reims lors de l’audience du 15 février, les faits visés se seraient déroulés en trois temps.

D’abord avant le match, où une vingtaine de supporteurs auraient lancé des engins incendiaires en ville. Ensuite dans l’enceinte du stade Delaune, où «le décor était planté. Outre les insultes (à destination des forces de l’ordre, ndlr), un tag mentionnant le préfet Érignac, abattu à Ajaccio en 1998, a été découvert dans les toilettes signé du groupe de supporters Bastia 1905». Puis à l’issue de la rencontre, en centre-ville, lorsqu’une dizaine de fans auraient commencé à lancer des fumigènes contre les policiers.

La police a décidé de «ne pas laisser le désordre s’installer quand ces individus ont voulu prendre le contrôle de la situation», selon le procureur Fabrice Belargent, citant les «propos odieux» entendus et rapportés par les forces de l’ordre: «en Corse, on vous aurait brûlés. Au Bataclan vous étiez ridicules, les Kouachi vous ont bien niqués. On a eu le Préfet, on vous en prendra d’autres, bâtards de Français».

C’est lors de ces heurts que Maxime Beux, 22 ans, a perdu l’usage d’un oeil dans des circonstances restant à déterminer. Selon le parquet, il s’était blessé en tombant sur un poteau alors qu’il tentait d’échapper aux policiers lancés à ses trousses. Une version mise en doute par des témoins et les dirigeants corses Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni (nationalistes: le premier avait affirmé que le jeune homme avait été blessé par un tir de flash-ball, le second condamnant «des comportements provocateurs et brutaux (…) des forces de l’ordre».

Les incidents survenus à Reims avaient suscité de la colère en Corse, où plusieurs manifestations et rassemblements avaient dégénéré dans la semaine qui avait suivi et s’était achevée le 21 février par le défilé, sans incident, de plusieurs milliers de personnes à Bastia.

Maxime Beux ne figure pas, cependant, parmi les prévenus jugés mardi. Une information judiciaire contre X a été ouverte le 17 février pour «violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours» et l’IGPN saisie. Le procureur Berlargent s’est refusé ces jours derniers à aborder publiquement ce dossier, «afin d’éviter toute interprétation».

Un neuvième supporter, âgé de 17 ans, attend quant à lui d’être traduit devant une juridiction pour mineurs, «dans un tribunal de son lieu de domicile», en Corse, selon M. Belargent.

Les sept supporters, eux, ont également porté plainte contre X le 19 février auprès du parquet de Reims pour «violences aggravées». «L’enquête est en cours», a simplement déclaré celui-ci à l’AFP.

afp

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