(Unità Naziunale Publié le 10 aout 2018) Une nouvelle fois, l’État et son appareil judiciaire prouvent leur inhumanité.
Laurent Susini, prisonnier politique Corse reincarcéré au mois de Juin dernier s’est vu refuser aujourd’hui une permission ainsi qu’une demande de sortie sous escorte afin d’assister à l’enterrement de sa grand mère décédée hier.
Le motif invoqué pour le refus de la sortie sous escorte est qu’il est impossible dans un délai aussi bref (4 jours tout de même) d’organiser une escorte de la prison de Frêsnes jusqu’à Bastelicaccia.
Ce motif est assez curieux lorsque l’on connaît la capacité de l’état à organiser le transfert de militants politiques Corses vers les prisons françaises après 96h de garde à vue.
Le second motif de refus pour la sortie sous escorte est encore plus étonnant, à savoir que l’enquête de personnalité de Laurent n’a pu être réalisé du fait de sa récente incarcération, alors même que Laurent a effectué plus de trois ans de détention préventive avant d’être remis en liberté provisoire, puis jugé, condamné et reincarcéré au mois de Juin dernier.
Le motif de refus de la permission sans escorte est que les modalités de déplacement pour la permission n’étaient pas assez clair (Heures de vol etc..).
Le juge aurait très bien pu demander un complément d’informations au lieu de refuser purement et simplement le droit à Laurent de partager un moment de recueillement avec ses proches à l’occasion de ce deuil.
L’Associu Sulidarità s’indigne à nouveau du harcèlement dont sont victimes les prisonniers politiques Corses et tient à assurer Laurent et ses proches de notre entière solidarité dans ces moments difficiles.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, Marc Ganu et Cyril Garcia Tomasi, deux autres prisonniers politiques reincarcérés au mois de Juin sont toujours placés dans les quartiers « arrivants » des maisons d’arrêt Parisiennes. Un délai assez étrange Étant donné qu’en moyenne le délai normal pour passer en unité est d’environ une semaine.
L’acharnement dont sont victimes les prisonniers politiques Corses ainsi que les anciens prisonniers politiques nous préoccupe énormément, nous nous demandons jusqu’où est prêt à aller ce gouvernement pour déstabiliser la situation en Corse.
Nous exigeons l’arrêt immédiat de cette chasse aux sorcières.
Nous exigeons le rapprochement immédiat de tous les prisonniers politiques et leur libération à court terme.
Ùn si pò custruì a Nazione, lasciendu daretu quelli ch’anu sacrificatu a so libertà per Ella.
Dumandemu à l’eletti di l’Assemblea di Corsica d’apre subitu discussione cù Parighji, annant’à a situazione di I prighjuneri pulitichi.
Chjamemu l’inseme di u Populu Corsu a falà in carrughju in Aiacciu u 22 di Sittembre contr’à l’inghjustizie, per a Libertà !
Ùn cappieremu mai.
AMNISTIA È LIBERTÀ !