Ce dimanche les militants de la « Ghjuventù Cumunista Corsa » ont déployé une banderole à l’aube sur la Tour de la Parata aux Sanguinaires pour défendre le Code du Travail mis à mal par la « Loi Travail » du gouvernement Hollande/Valls.
Voici le communiqué des Jeunes Communistes de Corse :
Nous ne laisserons pas le gouvernement
saigner les travailleurs.
Défendons et fortifions le Code du Travail !
Ajaccio, le dimanche 20 mars 2016
Lundi dernier, Manuel Valls a présenté une version redécorée de la Loi Travail ; nouvelle version qui ne satisfait ni les syndicats ni les organisations de jeunesse qui ont appelé à la poursuite et à l’amplification de la mobilisation. Partout en France, des dizaines de milliers de lycéens et d’étudiants ont manifesté ce jeudi. Dans de nombreuses villes, les forces de l’ordre sont intervenues durement pour tenter d’intimider le mouvement social, y compris en pénétrant dans des universités.
Par leur action, les Jeunes Communistes de Corse entendent interpeller les habitants de l’île et en particulier les médias à propos du danger que représente la Loi Travail. Malgré les quelques concessions accordées, cette loi demeure toxique pour les travailleurs. En effet, les aménagements proposés par le gouvernement se résument à un grossier tour de passe-passe.
Toutes les conquêtes sociales obtenues depuis plus d’un siècle par le mouvement ouvrier, consignées dans le Code du Travail, sont remises en cause par cette réforme. En particulier, le renversement de la hiérarchie des normes ouvre la voie à tous les reculs, en posant les bases d’un dumping social à l’intérieur même de nos frontières.
Face à la mobilisation le gouvernement ne répond que par le mépris et la violence.
Mépris lorsqu’il prétend que le peuple n’a tout simplement pas compris la loi et qu’il tente d’y remédier par de la « pédagogie » ; mépris encore lorsque Myriam El Khomri qualifie « d’absurde » les inquiétudes des jeunes.
Violence quand il envoie les CRS balancer du gaz lacrymogène sur des manifestants, comme à Strasbourg et à Rouen, alors qu’aucun événement violent n’a émaillé les cortèges ; violence encore, quand les forces de l’ordre investissent une université pour empêcher la tenue d’une assemblée générale.
Alors que « l’état d’urgence » est indéfiniment renouvelé, ces pratiques ne peuvent que confirmer nos craintes quant au respect des droits et des principes démocratiques. Cependant, la répression ne suffira pas à faire plier le mouvement social, bien au contraire.
Les Jeunes communistes de Corse apportent tout leur soutien aux manifestants victimes des violences policières et appellent tous les jeunes de l’île à prendre conscience de la gravité de cette loi, qui les concerne en cela qu’ils sont les travailleurs de demain. Les Jeunes communistes de Corse répondront présents à toutes les initiatives prévues par les organisations syndicales.