#Corse @SAULIUlivieru « GHETTOÏSATION . . . »

« Je suis de la couleur de ceux qu’on persécute. »
Alphonse de Lamartine (1790-1869)

Le risque de « ghettoïsation » du quartier « Pifano » exposé par François Pupponi, maire de Sarcelles et président de l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine. Entre la situation des délabrements et dégradations des batiments et des logements, et le contexte de précarité et de pauvreté affiché, cet ensemble de désocialisation citadine – dénoncé à plusieurs reprises – interpelle. Et suppose une plus ample réflexion et direction eu égard aux réalités de notre territoire et du peuple qu’il porte.

L’état d’une ville traduit la réalité du système économique et social en vigueur. Comme il représente la nature de la politique en place. A Portivechju, comme ailleurs dans d’autres cités de l’île. Une ville est avant tout habitée par une communauté de personnes, dessiné par un assemblage territorial, le tout façonné par le vent de l’histoire. Platon ne disait t-il pas :  » Ce ne sont pas les murs qui font la cité, mais les hommes. » ?

L’objectif d’une ville – comme Portivechju – est fondamentalement lié au devenir du Peuple Corse.

Le projet de Renouvellement Urbain d’Intérêt Régional ( contrat de ville 2015 – 2020 ) dont le quartier « Pifano », revêt certes une symbolique. Rénover le quartier, mettre en place une médiathèque, ériger une maison de quartier, agrandir l’école, mettre en place une desserte participent d’une volonté de « désenclavement » pour reprendre les mots de Georges Mela, premier magistrat de la ville. De même, mettre en place un « conseil citoyen », présenté comme un « lieu d’échanges entre ses habitants » peut permettre aux familles et personnes concernées une forme de confrontation de leur lieu de vie.

Des questions demeurent cependant en suspens. Elles donnent au projet abordé ci – dessous une nette impression d’inaccompli…

U Riacquistu di Portivecchju l’avait déjà clairement stipulé :  » Si ce contrat a une valeur symbolique, il ne pourra pas pour autant modifier en profondeur les réalités structurelles de notre société, à « u Pifanu » comme dans les autres quartiers et hameaux.

La rénovation du cadre de vie, du parc de logement sociaux, et l’aménagement des espaces urbains, pour important qu’ils soient, auront bien plus d’efficacité si ils s’insèrent dans une politique volontariste de création d’emplois et d’équilibre social. La mixité sociale, l’accès à l’éducation et l’intégration des populations dites “d’origine immigrée” ne pourront naturellement que mieux se concevoir lorsque notre culture et notre langue reprendront leur place originelle dans la société. »

François Pupponi aborde avec raison les maux sociétaux engendrés dans les quartiers français comme la pauvreté, la ghettoïsation et la radicalisation islamiste. En Corse, ces maux s’intègrent surtout dans un tout autre contexte qui est celui du combat quotidien et multi séculaire de notre Peuple pour ses droits à vivre libre sur sa terre. On ne peut raisonnablement dissocier notre aspiration de libération nationale de celle de l’émancipation sociale. Rappeler également un principe intangible aux antipodes des schémas colonisateurs – dont le communautarisme en est une instrumentalisation – qu’il n’y a qu’une seule communauté de droit qui est le Peuple Corse.

SauliUne raisonnable définition de la ghettoïsation suppose une distinction d’un groupe de personne d’un autre en le mettant à part. La non – reconnaissance du Peuple Corse et de ses droits – sur son territoire naturellement délimité – tient lieu d’une même logique aboutissant à sa discrimination. L’attitude actuelle du gouvernement français – malgré la portée majoritaire de votes de la Collectivité Territoriale de Corse – s’inscrit dans cette logique de négation. Une logique habillée d’un constitutionnel « égalitarisme » qui a pourtant fait le lit des volontés coloniales françaises persécutant bien des aspirations des peuples à l’indépendance. En Afrique comme en Asie. La Corse demeure une colonie française…

Campà à l’usu corsu e micca sottu à u mudellu francesu chi oghji ha musciatu piu malavia chi soli limiti… volli di chi duvemu pugnà custruiscia da par noi ciò chi no vulemu com’è cità, sucità e paesu. U paesu è a Nazioni si farani da par noi. E solu da par noi

@SAULIUlivieru

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