(PAROLES DE CORSE) En Corse, l’attachement à la terre et à son patrimoine que constituent la propriété immobilière est viscérale. Pourtant, beaucoup de biens sont ostentatoirement en état d’abandon et sans maître apparent.
L’importance de la propriété est grande pour les particuliers mais également pour les pouvoirs publics, au premier rang desquels l’échelon communal, dès lors que celui-ci est directement compétent en matière d’utilisation des sols.
Les documents d’urbanisme garantissent en principe la nature et la destination de l’occupation de l’espace. La non-utilisation de celui-ci peut poser des problèmes d’aménagement du territoire. Le droit donne au maire des outils lui permettant de remédier à un certain nombre de ces situations, tant pour les biens laissés à l’abandon que pour ceux, vacants, dont les propriétaires restent inconnus. Le Code Civil de 1804 énonçait déjà que: «les biens qui n’ont pas de maître appartiennent à l’État»